jeudi 14 avril 2011

Association de l’Ouest — Rue Frontenac favorise Vancouver, San Jose, Detroit et Nashville

Sports - Hockey
Écrit par Dominic Fugère   
Mercredi, 13 avril 2011 19:34
Mise à jour le Mercredi, 13 avril 2011 22:36
Ils sont gros, ils sont forts et, surtout, ils jouent tard ! Avec les séries de la coupe Stanley qui débutent, la tradition du hockey de fin de soirée se poursuit avec quatre séries dans l’ouest dont les trois équipes de la Californie. Et c’est sur la côte Ouest que les champions de la saison régulière, les Canucks de Vancouver, règnent. Petit portrait des quatre séries de l’Association de l’Ouest.
Les Canucks (1ers – 117 points) contre les Blackhawks (8e – 97 points)
Les Blackhawks sont peut-être les champions défendants de la coupe Stanley mais la pression, grosse pression, est plutôt sur les hommes d’Alain Vigneault. Beaucoup de séries éliminatoires ratées, d’espoirs déchus à se faire pardonner.
L’an dernier, les Blackhawks, beaucoup plus menacants que ceux de cette année, avaient envoyé les Canucks en vacances en demi-finale d’Association en six matchs, exactement comme en 2008. Alain Vigneault semble avoir finalement réussi à arrimer les deux phases de jeu, soit dit en passant excellentes, de son équipe.
Sur papier, y’a pas photo. Avec ses 262 buts pour, 185 buts contre, Vancouver devrait démolir Chicago. Ils comptent après tout sur le meilleur marqueur de la ligue en Daniel Sedin qui, avec ses 104 points, a suivi son frère Henrik comme gagnant du trophée Hart. Ce dernier a quand même obtenu 94 points, donnant aux Canucks une excellente puissance à l’attaque.
Côté défensive, Roberto Luongo a dominé au chapitre des victoires avec 38 tout en se tapant la deuxième meilleure moyenne de buts alloués de la ligue (2,11) et la quatrième moyenne d’efficacité (,928). Ça fait changement des Blackhawks dont le gardien, le vert Corey Crawford, n’a même pas joué une période complète en séries. Il a toutefois démontré de belles choses en fin de saison, notamment contre le Canadien, et personne n’est à l’abri d’une surprise en séries. Ça en prendra cependant une méchante grosse...
Le choix de Rue Frontenac : les Canucks en QUATRE
Les frères Sedin sont un rouage important dans le succès des Canucks. Photo d'archives Olivier Jean
Les Sharks (2e – 105 points) contre les Kings (7e – 98 points)
Les deux équipes ont trois victoires chacune dans leur série de six matchs en saison régulière. Le duel pourrait sembler plus égal que le classement ne le suggère mais les Kings ont mal à leur attaque. La preuve ? Seulement onze buts lors de leur sept derniers matchs.
Justin Williams, deuxième chez les marqueurs des Kings, reviendra au jeu à temps pour le premier match mais Anze Kopitar, qui a marqué 73 points en 75 matchs, demeure sur la touche. Ça devrait coûter cher à leur attaque massive, une de leurs armes de prédilection contre les Sharks. C’est sans compter que ces derniers peuvent compter sur Antti Niemi dans les buts, celui-là même qui a mené les Hawks à la conquête de la coupe Stanley l’an dernier.
Le choix de Rue Frontenac : les Sharks en SIX
Les Red Wings (3e – 104 points) contre les Coyotes (6e 99 points)
Les vielles jambes des Red Wings sont toujours à leur meilleur en séries de fin de saison. Henrik Zetterberg ratera le premier match mais fait tout ce qu’il peut pour revenir vite. Lidstrom, Datsyuk, Franzen, Holmstrom et Rafalski savent exactement quoi faire pour gagner. Sans compter que Valeri Filippula et Patrick Eaves arrivent dans leur meilleur à 26 ans. Ça fait beaucoup de menaces à neutraliser pour les Coyotes. Surtout que ces derniers ne sont pas énormément portés sur la défense.
Shane Doan, absent des séries l’an dernier, voudra sans doute faire un coup d’éclat mais beaucoup des espoirs des Coyotes reposent sur les épaules du gardien Ilya Bryzgalov, des épaules qui semblent malheureusement bien frêles pour un tel défi.
Le choix de Rue Frontenac : les Red Wings en CINQ
Dan Ellis fera-t-il des miracles devant la cage des Predators? Rien n'est moins sûr... Photo d'archives Reuters
Les Ducks (4e – 99 points) contre les Predators (5e – 99 points)
Oh ! La belle série ! Deux équipes qui se suivent au classement et qui ont exactement le même nombre de points.
Cela dit, Nashville avait visiblement le numéro des Ducks avec trois victoires en quatre rencontres cette saison. Corey Perry, seul marqueur de 50 buts cette saison, voudra faire des flammèches, lui qui sait allumer le feu rouge derrière le filet des adversaires lorsqu’il travaille avec les excellents Ryan Getzlaf et Bobby Ryan. Deux plus deux fait peut être quatre avec trois joueurs qui se complètent et se devinent aussi bien que ces trois-là, un plus un plus un donne beaucoup plus qu’un trio.
Beaucoup moins de punch chez les Preds où le meilleur buteur est… Sergei Kostitsyn et ses 23 filets !
En revanche, grosse question dans les buts pour Anaheim. Jonas Hiller continue d’être affligé de sales vertiges tandis que Ray Emery s’est blessé dans le dernier droit de la saison. Dan Ellis comme numéro un en séries ? Iiiiichhhheee…
De l’autre côté ? Pekka Rinne qui profite certes d’un excellent système mis en place par l’indécrottable Barry Trotz mais qui fait le boulot comme le premier de classe qu’il est. Ajoutez le duo Shea Weber-Ryan Suter à la ligne bleue et force est d’admettre que le trio de Perry-Getzlaf-Ryan aura besoin de toutes ses pirouettes pour traverser les Trotzkistes… Ce sera une longue série entre deux équipes de puissance égale mais au portrait diamétralement opposé. Belle, belle série en perspective…
Le choix de Rue Frontenac : les Predators en SEPT