lundi 27 juin 2011

«Je croyais que Nathan allait aboutir à Boston» -Jacques Beaulieu

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/je-croyais-que-nathan-allait-aboutir-a-boston-j-83691.html





Nathan Beaulieu/AP (CKAC Sports) - Si les Bruins de Boston ont joué un tour aux Canadiens lors de la première ronde des dernières séries éliminatoires, en route vers une Coupe Stanley, la formation montréalaise a peut-être pris sa revanche lors du dernier repêchage.



Lorsque Trevor Timmins a pris la parole au 17e rang vendredi soir, sur l'estrade du Xcel Energy Center, tout le monde s'entend pour dire qu'il ne croyait pas pouvoir prononcer le nom de Nathan Beaulieu.



Classé au cinquième rang chez les patineurs nord-américains, le défenseur des Sea Dogs de Saint John était en mesure de s'attendre à une sélection parmi les dix premiers lors du dernier repêchage.



Boston passe son tour, Montréal en profite



Finalement, c'est avec beaucoup de joie qu'il a accueilli sa sélection par le Canadien de Montréal. Pourtant, son père croyait bien le voir enfiler le chandail noir et jaune des Bruins de Boston.



Justement, Peter Chiarelli, d.g. de l'équipe championne de la Coupe Stanley, a jeté son dévolu sur le défenseur Dougie Hamilton, classé tout juste devant Beaulieu dans le dernier classement de la Centrale de recrutement de la LNH.




En entrevue avec le quotidien La Presse, Jacques Beaulieu, qui dirige présentement le Sting de Sarnia dans la ligue junior de l'Ontario, s'est dit heureux pour son fils, mais surpris de la voir faire partie de l'organisation basée au 1000 avenue des Canadiens.



« J'étais un peu surpris qu'il soit encore là. Je croyais qu'il serait repêché au neuvième rang par les Bruins de Boston. Mais ça tombe bien, la défensive du Canadien a plusieurs défenseurs âgés. »



Joueur à caractère offensif



Nathan est l'un des cinq joueurs issus de la LHJMQ sélectionné en première ronde et l'un des cinq défenseurs repêchés par le Tricolore lors de ce plus récent encan amateur.



Si plusieurs recruteurs vantent ses qualités de patineur - qui seraient parmi les meilleures de tous les joueurs de cette cuvée - son père dit ne pas s'inquiéter de ses possibles carences en défensive. « Je ne suis pas inquiet pour son jeu dans sa zone. C'est juste que Nathan aime prendre des risques. Il n'hésite pas à se porter en attaque et il aime transporter la rondelle. C'est un gars offensif, un gars d'avantage numérique. »



Francophone en devenir ?



Si plusieurs amateurs ont été heureux d'entendre un nom à consonance francophone sortir de la bouche de Timmis, ils devront attendre un peu avant d'entendre Nathan réaliser une entrevue dans la langue de Molière. Pourquoi ? Malgré les origines de son père, le jeune homme de 18 ans a grandi dans un milieu anglophone dans le Nord de l'Ontario, élevé par une mère anglophone. « Nathan a surtout été élevé par sa mère, car j'étais toujours parti à cause du hockey, a expliqué Jacques. C'est sûr que j'aimerais qu'il parle le français. [...] »



« Ça s'apprend. Je veux qu'il démontre du respect pour la langue française. Et ça ne pourrait qu'être une bonne chose pour lui étant donné la taille du marché de Montréal et toute l'attention médiatique. »