vendredi 11 mars 2011

Décision de la LNH - Les coéquipiers de Pacioretty outrés

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/03/20110311-043818.html

 
SAINT LOUIS, Missouri - Les réactions ont continué de pleuvoir hier à la suite de la décision de la Ligue nationale de ne pas suspendre Zdeno Chara pour le geste sournois qu’il a commis à l’endroit de Max Pacioretty, mardi au Centre Bell.
 
À Montréal, les partisans ont continué de crier leur mécontentement via les différentes tribunes téléphoniques.
 
Certains ont même contacté le numéro d’urgence 9-1-1 pour demander que l’imposant défenseur des Bruins soit arrêté et traduit en justice.
Le service de police a d’ailleurs ouvert une enquête à la demande du ministère de la Sécurité publique.
 
La direction et les joueurs du Canadien ne sont pas allés aussi loin que ça dans leurs commentaires, mais ils étaient unanimes pour dénoncer la position de la ligue dans ce dossier.
 
« Nous sommes tous très déçus », a convenu le capitaine Brian Gionta, en se faisant le porte-parole de ses coéquipiers.
 
« Je ne connais pas les critères qui poussent les responsables de la discipline de la Ligue nationale à suspendre ou pas un joueur.
 
« Mais dans ce cas-ci, quelqu’un a été sérieusement blessé et on aurait dû prendre cela en considération. »
 
Les conséquences
 
Devant le comité de discipline, Chara a plaidé qu’il n’était pas un joueur salaud et qu’en 13 ans de carrière, il n’avait jamais été pointé du doigt pour des gestes violents.
 
En gros, Chara a raconté qu’il n’avait pas l’intention de blesser Pacioretty quand il l’a mis en échec.
 
« Ça a dû être pris en considération, a poursuivi Gionta. Mais il n’en demeure pas moins qu’il faut aussi être responsable de ses actes. Dans ce cas-ci, la blessure subie par Max est la conséquence directe du geste posé par Chara. »
 
Un ami
 
Toujours est-il que Chara s’en sort très bien pour l’instant.
 
Le pan de mur des Bruins peut continuer à distribuer des coups d’épaule.
 
Pendant ce temps, le pauvre Pacioretty mange à l’aide d’une paille en se remettant péniblement de sa commotion cérébrale et de sa quatrième vertèbre cervicale fracturée.
 
« Nous avons tous hoché la tête quand nous avons appris la décision de la ligue », a raconté P.K. Subban.
 
« Pour moi, Max est plus qu’un coéquipier. C’est un ami personnel. C’est une lourde perte pour l’équipe. »
 
David Desharnais, qui a noué avec le temps de bons liens d’amitié avec Pacioretty, s’est dit attristé par la tournure des événements.
 
« Ça me désole beaucoup de voir Max dans cet état-là. Je n’en reviens pas que Chara s’en sorte de cette façon », a-t-il dit.
 
« Il me semble que lorsqu’un joueur en blesse un autre après lui avoir porté un coup à la tête, il devrait être suspendu. »
 
C’est pourtant exactement ce qui est arrivé hier à Pavel Kubina.
 
Le joueur du Lightning s’est vu imposer une suspension de trois matchs et il sera privé de 60 000 $ de son salaire pour un coup qu’il a porté à la tête de Dave Bolland, des Blackhawks, mercredi.
 
Un jeu que les officiels n’avaient pourtant pas cru bon de punir.
Cou’donc, est-ce quelqu’un peut nous expliquer comment fonctionne le comité de discipline de la LNH ?