Le plus impressionnant dans tout cela c'est qu'ils ont maintenu un très bon rythme de croisière malgré les blessures à Marc Savard, David Krejci et à Milan Lucic. Comment y sont-ils parvenus?
À l'étranger…pas grave
Une équipe est-elle meilleure à domicile ou à l'étranger? Difficile d'y répondre, mais les chiffres penchent tout de même d'un côté. Seulement neuf équipes ont gouté à la victoire plus souvent à l'étranger qu'à la maison cette saison (Oilers, Wild, Coyotes, Sharks, Predators, Red Wings, Panthers, Rangers, Bruins).
Avec une fiche de 16-6-4 sur les patinoires adverses, les Bruins peuvent se vanter d'être la meilleure équipe à l'étranger avec les Flyers de Philadelphie (17-6-3).
Sur les patinoires extérieures, les Bruins n'ont échappé que les matchs du 23 octobre (New Jersey), du 5 novembre (Capitals), du 22 novembre (Lightning), du 28 novembre (Thrashers), du 4 décembre (Maple Leafs), du 15 décembre (Sabres), du 16 décembre (Canadiens), du 1er janvier (Sabres), du 8 janvier (Canadiens) et du 24 janvier (Kings).
Avec encore quinze matchs au programme à l'étranger pour les Bruins, il est permis de croire que les hommes de Claude Julien en profiteront pour gonfler leur récolte de points.
Plus encourageant encore pour les Bruins : ils disputeront plusieurs de ces parties face à des formations de bas de classement telles que les Islanders (deux fois), les Sénateurs (deux fois), les Oilers, les Maple Leafs et les Devils du New Jersey.
Le Tim Thomas des beaux jours
Les choses ont changé très rapidement à Boston. À pareille date la saison dernière, c'était le jeune finlandais Tuukka Rask, qui faisait parler lui dans « la ville puritaine ». C'est même lui qui s'était fait offrir le rôle de gardien de confiance pour les séries 2010. On parlait de transaction et même de rachat de contrat dans le cas de Thomas. Peter Chiarelli a bien fait d'être patient, car l'Américain de 36 ans est sans contredit l'un des meilleurs gardiens du circuit Bettman cette année.
Deuxième au chapitre des victoires (25), huitième pour les minutes passées sur la glace (1232), sixième pour les arrêts effectués (1164) et premier pour la moyenne de buts alloués ainsi que pour le pourcentage d'arrêts (1,80 et 95%), le choix de neuvième tour des Nordiques de Québec en 1994 est en voie de fermer le clapet à ses détracteurs.
Bergeron, Recchi et Lucic se démarquent
On connaît tous l'histoire qui a contraint Patrice Bergeron à rater 72 parties en 2007-08 et qui l'a empêché de se développer au rythme souhaité. Le centre québécois n'a depuis jamais été le même sur la glace et cela n'a pas empêché les Bruins de lui accorder un lucratif contrat en début d'octobre.
Certains ont critiqué les termes de ce contrat – 15M$ répartis sur trois ans – et le principal intéressé est en train de démontrer qu'il est complètement remis de cette mise en échec de Randy Jones. En 53 parties cette saison, l'ancien du Titan d'Acadie-Bathurst revendique 19 buts-25 passes pour 44 points. À ce rythme, il pourrait atteindre le plateau des 70 points. Ce serait une première depuis la saison 2006-07.
Il n'est pas le seul à s'illustrer. Le vétéran Mark Recchi étonne par sa forme – il vient tout juste de fêter son 43e anniversaire –. Il est à seulement sept points du total obtenu la saison dernière (43) et il pourrait connaître sa meilleure campagne depuis celle de 2006-07.
Milan Lucic, de son côté, semble motivé à l'idée de remplir un rôle plus offensif dans des circonstances de blessures à Boston. Le gros attaquant de puissance compte déjà 21 buts à son actif cette saiso(sommet personnel).
Forces de l'équipe :
• Un gardien hot (Tim Thomas)
• Les Bruins sont dangereux à l'étranger (16-6-4)
• 7e en désavantage numérique
Faiblesses de l'équipe :
• 21e en avantage numérique
• Indiscipline (20e équipe la plus indisciplinée de la ligue avec 14 minutes de pénalités par partie en moyenne)
• Quelques attaquants timides (Wheeler, Seguin, Horton, etc.)
