samedi 22 janvier 2011

Les larmes de Saku…

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Blogues - Mario Leclerc sur le trottoir
Vendredi, 21 janvier 2011 06:57
La dernière fois que Saku Koivu s’était absenté aussi longtemps de la patinoire du Centre Bell, il était gravement malade. Cette fois-ci, c’est différent. Il revient d’un exil.

Koivu sautera sur la glace du Centre Bell pour la première fois depuis avril 2009, samedi soir.

Depuis cette défaite en séries contre les Bruins en 2009, Koivu n’a plus revêtu l’uniforme Bleu Blanc
Rouge. Il poursuit sa carrière à Anaheim depuis 18 mois.

Ce retour à Montréal représente un grand moment pour lui.

Je n’irai pas jusqu’à prétendre qu’il ressent autant de fébrilité qu’il y a dix ans alors qu’il effectuait son retour au jeu après avoir soigné son lymphome non Hodgkinien. Mais Koivu vit certainement des émotions similaires.
Rien de plus normal. On ne peut pas être complètement détaché du Canadien lorsqu’on a été son leader pendant toute une décennie à titre de capitaine.

Le règne de Koivu a été le plus long de l’histoire du Canadien, tout comme celui du grand Jean Béliveau.

Mais au-delà du hockey, et quoi qu’on en dise, Koivu a toujours voué une affection profonde à la ville de Montréal et sa population.

C’est à Montréal qu’il est devenu un grand professionnel et un homme affranchi. C’est ici qu’il a élevé sa famille, qu’il a connu ses plus grandes joies sportives et personnelles, mais c’est aussi ici qu’il a été frappé par le destin.

Pour Koivu, Montréal représente le lieu où il a vécu les années les plus importantes de sa vie.
Saku Koivu effectuera sa rentrée à Montréal samedi soir. Photo d'archives Reuters
Un souvenir de Saint Louis

J’ai côtoyé Koivu au quotidien pendant 8-9 ans comme chroniqueur de hockey pour un journal aujourd’hui en lock-out. Ceux qui l’ont bien connu ont tous un moment à raconter avec le petit Finlandais.

Personnellement, j’aime bien me souvenir de celui du 10 mars 1999 dans le lobby de l’hôtel Adam’s Mark au centre-ville de Saint Louis, où le Canadien devait affronter les Blues le lendemain. C’est la seule fois où j’ai vu pleurer Koivu.

Nous étions à deux semaines de la date limite des transactions dans la LNH. Les rumeurs fusaient au sujet des Damphousse, Malakhov, Quintal, Rucinsky, Savage et de Mark Recchi.

En cette fin d’après-midi de mars, nous avions appris que Recchi était échangé aux Flyers de Philadelphie en retour de Dainuis Zubrus.

Les journalistes présents avaient rapidement constaté qu’ils venaient de perdre leur soirée de congé dans les rues de Saint Louis ! Chacun s’était mis à la recherche de Recchi. C’était une grosse affaire à l’époque, car Recchi était le meilleur marqueur de l’équipe.

Finalement, Recchi avait filé en coup de vent sous le nez des scribes qui faisaient le pied de grue dans le lobby. Pour la bonne histoire, c’était loupé.

Le hockey, c’est aussi la vie

Mais, quelques minutes plus tard, Koivu s’était présenté, seul, dans l’embrasure de la porte de l’ascenseur.

Le jeune homme de 24 ans était absent. Déboussolé. En état de choc. Dix minutes plus tôt, dans la chambre d’hôtel qu’il partageait avec lui, il avait vécu des émotions fortes au moment du départ de son ami Recchi.

C’est dans cet état d’esprit que Koivu s’était ensuite retrouvé face à face avec 4 ou 5 journalistes dont il ne soupçonnait pas la présence !

Une première question était arrivée, puis une deuxième, une troisième et, à la quatrième – après avoir peiné à répondre aux trois premières –, Koivu n’avait pu retenir ses sanglots. Visiblement, il venait de perdre un très gros morceau.

C’était trop pour lui.

Recchi et Koivu étaient très proches, faut-il le dire. Les deux étaient coéquipiers depuis l’arrivée du Finlandais en Amérique en 1995. De grand frère à confident, Recchi était vite devenu son meilleur ami.

Dans le contexte, Koivu perdait non seulement son ailier sur la patinoire, mais sur le plan personnel, toute sa vie sociale s’en voyait complètement modifiée. Comme si tout basculait en l’espace de 10 minutes. Koivu, cette journée-là, ne pouvait camoufler toute la peine qu’il éprouvait à voir partir une personne si importante dans sa nouvelle vie en Amérique.

La scène était attendrissante. Elle m’avait en outre rappelé que c’était aussi ça, le hockey. Un lieu de fraternité. Une formidable occasion de faire une série de rencontres qui souvent débouchent sur des amitiés sincères, durables. Et qu’il n’y avait pas que le hockey dans la vie.

Il y avait aussi et surtout… la vie !

Quand je repense à ce moment dans le hall du Adam’s Mark de Saint Louis, je me dis que, finalement, la meilleure histoire cette journée-là, ce n’était pas celle d’un joueur de hockey qui venait d’être échangé, mais plutôt celle d’une amitié qui se fractionnait…

Fin de la parenthèse.

À nous de le toucher

Tout cela pour dire que Koivu, samedi soir, mérite d’être accueilli avec respect et enthousiasme de la part des amateurs du Centre Bell.

Le petit numéro 11 a toujours donné sa pleine mesure à son équipe du temps qu’il était avec le Canadien. Il a touché les gens par sa fougue, sa détermination, son désir.

C’est à notre tour de le toucher. Pour lui, cette soirée ne représente pas seulement le retour du simple joueur de hockey sur la glace du Centre Bell.

C’est aussi l’occasion pour l’homme de renouer avec sa ville d’adoption qui lui a fait vivre les années les plus importantes de sa vie.

Si la chaleur de votre accueil était à ce point imposante, Saku, ému, serait bien capable d’en pleurer. Et de cela, je peux témoigner.

Les sourires de Brodeur

Si je vous ai parlé des larmes de Saku, c’était pour mieux vous amener sur les sourires de Martin Brodeur.

Le roi des jeux blancs doit se bidonner sous son masque présentement.
Brodeur connaît une séquence de cinq matchs sans défaite (4-0-1). Il a inscrit sa dernière victoire par blanchissage jeudi soir face aux Penguins de Pittsburgh. C’était le 114e de sa carrière, un record qui ne sera jamais égalé.
Brodeur est irréprochable depuis qu’il a concédé trois buts en seulement 8 minutes de jeu au début du match du jour de l’An contre la Caroline.

Lorsque rien ne fonctionnait pour lui avant les Fêtes, j’ai lu et entendu en plusieurs occasions que Brodeur était en voie de connaître une fin de carrière en queue de poisson.

On reprochait au gardien de 38 ans d’avoir étiré la sauce, de ne pas avoir su se retirer à temps. Or, même avec une très mauvaise équipe, Brodeur démontre qu’il n’a pas complètement perdu la recette.

Le meilleur gardien de l’histoire s’est ressaisi après un passage à vide. Et il semble avoir le pied guerrier et le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

Ceux qui ont voulu le déboulonner devront se raviser. Brodeur n’a pas dit son dernier mot.


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