Écrit par Martin Leclerc
Directement responsable des revirements qui ont mené aux premier et cinquième buts des Flyers, P.K. Subban a fait son mea-culpa au vestiaire, même s’il avait aussi récolté un but, une aide et signé la mise en échec la plus spectaculaire de la partie.
Cette performance lui a valu la troisième étoile. Mais à en juger par la réaction des recruteurs sur la passerelle de presse lors de cette annonce, il n’aurait pas obtenu cette marque de reconnaissance si le jury avait été différent...
«C’est difficile pour moi depuis mon retour au jeu de jouer avec constance durant 60 minutes. Ce soir (mercredi), je crois avoir fait plusieurs bonnes choses. Mais en première, j’ai placé mon partenaire de jeu en situation difficile à quelques reprises. J’étais incapable de faire une passe décisive en défense», a avoué Subban.
«Si je n’avais pas récolté un but et une aide, ça n’aurait pas été un grand match pour moi. Je dois revenir à la base, démontrer plus d’assurance dans mon jeu en zone défensive, faire circuler la rondelle et prendre de meilleures décisions. Ce n’est pas ce qui se produit ces temps-ci mais si je persiste à travailler fort, ça finira par s’améliorer. On dirait parfois que je m’égare pendant le match. Je dois rester concentré et jouer avec assurance.»
Spacek «s'égare» aussi
Subban pourra se consoler en constatant que de tels égarements surviennent aussi dans le jeu des vétérans. En fin de troisième, Jaroslav Spacek a remis la rondelle directement sur le bâton d’un attaquant des Flyers dans le territoire du Canadien. Tomas Plekanec a dû écoper d’une pénalité pour corriger cette erreur.
En désavantage numérique, avec cinq minutes à jouer, le même Spacek s’est lancé à l’offensive pour soutenir une contre-attaque de Lars Eller et Travis Moen. C’est même Spacek qui s’est occupé de foncer au filet...
Il a raté la cible, et James Van Riemsdyk a capitalisé sur la contre-attaque des Flyers. Pendant que les visiteurs attaquaient le filet de Carey Price, Roman Hamrlik était seul avec le jeune Eller pour assurer la défense...
«Il restait cinq minutes au match et j’ai peut-être trop voulu en mettre, a admis Spacek. Nous étions en désavantage. Ils sont revenus avec un 2 contre 2, mais le joueur des Flyers a reçu la rondelle sur la palette et ils ont marqué. Ça arrive parfois qu’on essaie de pousser trop fort.
«Je me disais qu’il fallait essayer de tirer avantage de ce momentum. Les Flyers étaient sur les talons. Mais nous avons commis une erreur qui ne pardonne pas contre des joueurs aussi talentueux», a-t-il conclu.
Dans son coin, Max Pacioretty ne semblait pas trop savoir s’il devait se montrer déçu de la défaite ou satisfait de son match, lui qui a très bien fait aux côtés de Scott Gomez et de Brian Gionta. Utilisé durant 16 min 20 s, il a démontré beaucoup d’assurance et a bien complété ses partenaires de jeu. Ses prises de décision étaient dignes d’un joueur de la LNH et il a obtenu trois tirs au filet.
«Ce fut une bonne première pour moi, même si j’aurais préféré voir l’équipe obtenir les deux points. Avec Scott et Brian, nous avions une bonne chimie et j’espère que nous pourrons bâtir là-dessus.
«Ils m’ont aidé à l’extérieur de la glace, ils m’ont mis à l’aise et cela s’est transposé sur la patinoire. C’est primordial de trouver cette chimie pour se développer et ces gars, de la manière qu’ils me parlent, m’aident beaucoup. J’avais déclaré que je n’allais pas être nerveux mais je l’ai été. En deuxième, je me suis calmé et j’ai vraiment pratiqué mon style de jeu dans les deux dernières périodes. J’aurais aimé que l’équipe obtienne deux points et j’aurais aimé m’inscrire au pointage, mais les choses ne tournent pas toujours comme on le veut», a-t-il fait valoir.
Le mot de la fin revient à Michael Cammalleri, qui a pris ce revers crève-cœur avec philosophie.
«Nous avons tous perdu des matchs de cette façon mais nous avons aussi fait beaucoup de bonnes choses dans ce match, et ça m’encourage à la veille de notre affrontement contre les Bruins.
«J’ai aimé notre niveau d’énergie, j’ai aimé le «oumpf» qu’il y avait dans notre jeu.
Nous avions du mordant, une attitude. C’est très difficile de trouver un tel niveau collectivement, et nous l’avions face aux Flyers. Cette équipe ne nous intimide pas du tout. Si nous sommes capables de reprendre dans la même veine face aux Bruins et de corriger le «reste», nous serons très bons jeudi soir», a-t-il conclu.
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