Arthur Marois et les autres hockeyeurs du secteur Centre-Sud ont bel et bien été suspendus. C'est un courriel signé par le président de Hockey-Montréal, Yves Pauzé lui-même qui le confirme...
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Je dois admettre que des fois, mes cheveux sont tout croche et que d’autres fois mes chemises auraient besoin d’un coup de fer… ou deux!
Si c’est le cas, vous avez vu que le monsieur n’était pas content et vous l’avez entendu vociférer contre le journaliste avide de sensations qui a rapporté tout croche le dossier du petit Arthur Marois et des quelque 30 autres hockeyeurs du secteur Centre-Sud qui sont sous le coup d’une suspension pour avoir tourné le dos au hockey double lettres.
Le journaliste en question c’est moi…
S’il s’en était pris à la qualité de mes coups de départs au golf et surtout à mes coups roulés, le monsieur aurait aussi eu bien raison de me traiter de tout croche. Il aurait même pu rire de moi sans que je puisse faire quoi que ce soit…
Sauf que le Monsieur qui m’a traité de menteur en prétendant que jamais, au grand jamais, le petit Arthur et ses amis du quartier avaient été suspendus a oublié qu’il avait acheminé un courriel qui, ma foi, disait pas mal le contraire.
Ce courriel a été envoyé tôt ce matin à Paul Arcand et à son équipe de l’émission du matin au 98,5 FM.
Il a été acheminé tout juste après une autre entrevue accordée par M. Pauzé au cours de laquelle il répétait que tous ceux qui sont contre lui et son groupe, et nous sommes plus que deux ou trois, avaient tout faux.
Ce courriel envoyé le 11 septembre dernier par Hockey-Montréal à l’Association de hockey mineur de Centre-Sud est signé par Yves Pauzé.
Quel est l’objet de ce courriel : les suspensions à imposer à l’endroit des jeunes délinquants – ce mot est de moi – qui ne se sont pas présenté au camp d’évaluation double lettres.
Bin coudouc!
Voyez pas vous même…
En me fiant au nombre de courriels que j’ai reçus depuis la publication de cette histoire et en considérant la teneur de certains propos, je me dois de ne pas publier l’adresse courriel de M. Pauzé ainsi que son numéro de téléphone.
Ce n’est pas parce que je trouve complètement absurde la mesure qu’il a prise et surtout son attitude belliqueuse dans ce dossier que je lui veux du mal.
Pas du tout.
Surtout qu’une fois les insultes, injures et blasphèmes passés lors de notre entretien de mardi, il m’a même fait sourire quelques fois…
Cela dit, le message est clair. Sans équivoque.
Je vous laisse le lire et je vous invite à apporter une attention spéciale au mot suspension. Le mot que j’aurais inventé. Il est pourtant écrit trois fois d’une façon ou d’une autre…
De : Yves Pauzé [mailto:y.pauze……..]
Envoyé : 11 septembre 2011 19:41
À : Gaëtan Barriault
Cc : Club de Hockey Centre-Sud; Andre Larose
Objet : TR: libération
Bonsoir,
Voici la liste des joueurs qui ne sont pas présenté au CC et qui sont suspendus en de l’article 6.6 de HQRM.
6.6 Tout joueur invité et / ou recommandé pour la formation des équipes de niveau AA, BB et CC sises en territoire de Hockey Québec – Région de Montréal qui refuse de se présenter aux activités menant à la formation des équipes ci-haut mentionnées, sera immédiatement suspendue et se verra refuser le droit de retourner à son association locale et / ou de participer à une activité d’une équipe de telle association locale, tant et aussi longtemps que son statut n’aura pas été défini.
Tout joueur ayant été l’objet d’une suspension immédiate imposée en vertu de l’article ci-haut des présentes, pourra avoir recours à l’option suivante, à savoir:
Retourner à son association locale en étant surclassé dans une catégorie supérieure de classe simple lettre et ne pourra d’aucune façon être joueur affilié avec une équipe double lettre.
Aucune participation à une activité régionale et / ou locale pour la saison complète en cours.
Merci
Yves Pauzé
514…
Ça me semble clair… Non?
Si je veux des excuses?
Non. Pas du tout. Je suis certain que vous ne l’avez pas fait exprès. Que c’était une erreur de bonne foi, faite sous le coup de l’émotion.
Mais si vous tenez vraiment à vous excuser, faites-le vite à l’endroit du petit Arthur et des autres jeunes impliqués dans ce dossier. C’est à eux que vous, vos acolytes et votre code de procédure fait mal.
Et ne vous contentez pas de vous excuser.
Profitez de la réunion de votre conseil d’administration, jeudi soir, pour repartir à zéro dans cette affaire et laissez-les donc jouer au hockey dans le calibre qu’ils veulent bien, dans leur secteur, avec leurs amis.
Laissez-les avoir du plaisir à jouer au hockey.
Et s’ils exagèrent, s’ils écrasent tous leurs adversaires en les méprisant au passage?
Eh bien vous me passerez un coup de fil pour les dénoncer et me demander d’écrire sur le sujet pour corriger le tir.
Je vous promets que je le ferai du mieux que je le pourrai. Comme j’ai exposé le dossier du petit Arthur du mieux que j’ai pu.
D’ici là : bonne saison!
Merci à tous ceux et à toutes celles qui m’ont exposé le ou leurs problèmes, doléances et félicitations à l’égard du hockey mineur et de leurs bénévoles.
De toute évidence, ça ne barde pas juste à Montréal, et ses banlieues…
Je pense à ce petit gars de la Côte-Nord qui fait le saut cette année dans le Bantam. La municipalité où ses parents ont élu domicile n’a pas de hockey élite. Il doit donc se rendre à Baie-Comeau pour rejoindre les coéquipiers de l’équipe au sein de laquelle il s’est retrouvé. Oups! J’ai oublié de vous dire que le jeune homme vit à Sept-Îles.
Sept-Îles – Baie-Comeau : c’est autour de 3 h heures de route non? Quand ça va bien…
C’est long en simonac trois heures de route un matin de fin de semaine ou un soir de semaine après l’école.
Non mais vraiment…
En passant, je signale à l’avocate qui m’a envoyé un courriel pour offrir ses services pro-bono à Arthur Marois et sa famille que le courriel leur sera transmis.
J’ai l’impression qu’on va reparler de cette histoire avant longtemps.
D’ici là, le Canadien affronte les Sabres de Buffalo ce soir au Centre Bell. Il serait temps qu’on échange sur le Tricolore…
