mardi 16 août 2011

De la profondeur à la défense

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/canadiens/archives/2011/08/20110816-041016.html


Pierre Gauthier s’est autorisé une petite dépense de fin d’été en procédant à l’embauche de Jeff Woywitka, question d’ajouter de la profondeur à la brigade défensive du Canadien.

 
Le nouveau venu était joueur autonome sans compensation avec les Stars de Dallas.
 
Il a accepté les conditions d’un contrat d’un an, comportant deux volets salariaux. Il gagnera 650 000 $ s’il joue avec le Tricolore au cours de la prochaine saison.
 
Son acquisition se veut une police d’assurance, mais il n’est pas dit qu’il ne pourrait pas se faire une place dans la formation régulière du Canadien.
 
Jaroslav Spacek faisait son âge la saison dernière. Hal Gill ne rajeunit pas non plus et Roman Hamrlik poursuivra sa carrière avec les Capitals de Washington.
 
De leur côté, Andrei Markov et Josh Gorges récupèrent d’opérations au genou.
Par ailleurs, il faudra voir comment les recrues Alexei Yemelin et Rafael Diaz se comportent au camp d’entraînement.
 
Même chose pour Mark Mitera, un autre ancien choix de première ronde n’ayant pas répondu aux attentes, que le Canadien a acquis des Ducks d’Anaheim en retour de Mathieu Carle.
 
Pour le moment, P.K. Subban, Yannick Weber, Markov, Gorges et Gill sont bien en selle.
 
Plus robuste
 
Âgé de 27 ans, Woywitka a passé les deux dernières saisons avec les Stars. En 63 matchs la saison dernière, il a marqué deux buts et récolté neuf mentions d’aide, pour un total de 11 points. Il a bloqué 97 tirs et conservé un différentiel de +5.
 
Woywitka est un gaillard de six pieds trois pouces, 225 livres, mais sa fiche indique qu’il n’est pas particulièrement robuste pour un joueur de son gabarit.
 
Il n’a écopé que de 24 minutes de pénalités au cours de la dernière campagne, pour un total en carrière de 141 minutes en 251 rencontres.
 
Or, c’est une dimension de son jeu qu’il entend changer.
 
« Je veux profiter de l’avantage que me confère mon physique », a-t-il raconté lorsqu’on lui a parlé, hier.
 
« Je m’entraîne avec fébrilité cet été afin de gagner de la force. Je sais que c’est un besoin pour le Canadien. »
 
S’il s’est écoulé beaucoup de temps avant qu’il ne trouve preneur, c’est qu’il espérait obtenir un contrat avec un salaire de la Ligue nationale, uniquement.
 
Il succède, pour ainsi dire, à Alexandre Picard, que le Canadien a mis sous contrat à peu près à pareille date l’an dernier.
 
Reste à savoir si l’expérience donnera de meilleurs résultats.
 
Ancien choix de première ronde
 
Woywitka est un ancien choix de première ronde qui n’a pas répondu aux espoirs fondés en lui.
 
À sa décharge, les Flyers de Philadelphie, qui l’ont repêché au 27e rang en 2001, l’avaient échangé aux Oilers d’Edmonton au milieu de sa première saison professionnelle (2003-2004) dans le but de mettre la main sur Mike Comrie, qui était en conflit contractuel avec les Oilers.
 
Deux ans plus tard, il passait aux Blues de Saint Louis en compagnie d’Eric Brewer, en retour de Chris Pronger. Il s’était joint aux Stars à titre de joueur autonome.
 
À sa première saison à Dallas, il n’a pris part qu’à 36 matchs.
 
« J’ai connu un début de carrière plus lent que je ne le voulais », a-t-il expliqué en relation avec son cheminement.
 
« La pression était grande sur moi. L’apprentissage demande un certain temps pour un défenseur.
 
« Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir trouvé ma voie. »
À en juger par ses statistiques offensives, Woywitka est un défenseur à caractère défensif.
 
«Ce n’est pas faux, mais j’aime me porter à l’attaque pour amorcer des jeux», a-t-il continué.
 
«L’important est que je sois constant. Quand on joue bien en défense, le reste vient de lui-même.»
 
Jeff Woywitka est de descendance ukrainienne. Il a grandi dans une ferme à Vermilion, en Alberta, municipalité située à 192 kilomètres à l’est d’Edmonton.

Toutefois, il n’était pas un partisan des Oilers, mais plutôt des Canucks de Vancouver. Son joueur préféré était Pavel Bure. Son père et lui regardaient les matchs du Canadien les samedis soirs.