lundi 20 juin 2011

Oubliez Jagr à Montréal

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/archives/2011/06/20110620-021057.html

Marc de Foy
20/06/2011 02h10 


Si Jaromir Jagr revient jouer dans la Ligue nationale, ce ne sera pas avec le Canadien. Sans le dire en ces termes précis, son agent, et ancien défenseur du Canadien, Petr Svoboda avoue que le Tricolore lui a démontré un intérêt mitigé envers son compatriote tchèque. Le contraire aurait été étonnant.
 
Joint, hier, en République tchèque, où il est depuis quelques jours au chevet de sa mère malade, Svoboda a été franc quand on lui a demandé s’il avait senti de l’intérêt de la part du Canadien envers son célèbre client.
 
« Pas vraiment », a-t-il répondu. « J’ai parlé brièvement à Pierre Gauthier qui m’a indiqué, par la même occasion, qu’il me ferait connaître cette semaine ses intentions au sujet de Roman Hamrlik, dont je représente aussi les intérêts. »
 
Si vous avez compris la même chose que nous, Jagr ne se produira pas dans l’unifor me bleu-blancrouge montréalais l’hiver prochain.
Le vétéran joueur estime posséder encore les attributs pour faire partie du groupe des six premiers attaquants d’une équipe de la LNH, mais le Tricolore a ses hommes.
 
La formation montréalaise s’est engagée à long terme avec Brian Gionta, Mike Cammalleri et Tomas Plekanec et, pour le moment, rien ne dit que Scott Gomez ne sera pas de retour la saison prochaine. Andrei Kostitsyn vient de se voir accorder un contrat d’un an, et la direction espère que Max Pacioretty redeviendra le joueur qu’il était avant que Zdeno Chara ne mette fin à sa saison.
 
En contact avec plusieurs équipes Pour avancer, le Canadien doit regarder ailleurs, même si Jagr semble un pari tentant pour d’autres équipes.
 
De fait, selon Svoboda, plusieurs équipes s’informent.
 
« Les Red Wings de Detroit sont intéressés », a-t-il répondu quand on lui a énuméré quelques formations.
 
« Les Penguins de Pittsburgh le sont aussi. Nous n’avons pas parlé aux Rangers de New York, mais, chaque jour, des équipes s’ajoutent.
« Il y en a une douzaine. »
 
Jagr a fixé la mise à 2,5 M$ pour un an, soit la moitié de ce qu’il demande aux équipes de la Ligue continentale de Russie qui lui ont tendu une perche.
 
Malgré sa grande renommée, on parle d’un joueur qui franchira le cap de la quarantaine, en février prochain, et dont le dernier match dans la LNH remonte à trois ans.
 
D’anciens joueurs à qui on a parlé durant la finale de la coupe Stanley ne voient pas comment il pourrait revenir dans la LNH après une aussi longue absence. Un réputé agent nous a même dit que Jagr était au bout du rouleau quand il a quitté les Rangers pour se joindre à l’Avangard d’Omsk.
 
Aucun doute possible
 
Jagr demeure néanmoins un solide gaillard. « Je ne dis pas ça parce que je le représente, mais il ne fait aucun doute, dans mon esprit, que Jaromir peut encore jouer dans la
 
Ligue nationale », a repris Svoboda, qui réside à Montréal en permanence.
 
En fait, la question ne se pose même pas.
 
« La Ligue continentale est un circuit de bon calibre, où il se joue du bon hockey.
 
« Tous les gens qui l’ont vu à l’oeuvre, au cours des dernières années, et qui ont assisté à ses performances, aux deux derniers championnats du monde, vous diront qu’il lui reste du bon hockey à offrir.
 
« Il est en très bonne forme. »
Puisqu’il ne provient pas de la LNH, Jagr peut être embauché en tout temps, avant le 1er juillet, date de l’ouverture du marché des joueurs autonomes sans compensation.
 
* * * *
 
- Premier choix au repêchage du Canadien, en 1984, et premier joueur tchèque à avoir joué avec la formation montréalaise, Svoboda a connu une carrière de 17 saisons dans la LNH, dont les huit premières avec le Tricolore. Il a joué ensuite à Buffalo, à Philadelphie et à Tampa. Sa carrière a pris fin à cause d’une commotion cérébrale.
 
- Son frère Karel, qui a joué avec les Canadiens de Sherbrooke, en 1986-1987, vit également à Montréal. Il est entraîneur en conditionnement physique auprès de jeunes joueurs de hockey.

- Claude Lemieux et lui ont vendu leurs intérêts, il y a un mois et demi, dans une entreprise de fruits congelés qui les amenait à se rendre régulièrement à Toronto.