jeudi 17 mars 2011

Le vieux Hamrlik boucle la boucle

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Sports - Canadien
Écrit par Jonathan Bernier   
Mercredi, 16 mars 2011 14:59
Mise à jour le Mercredi, 16 mars 2011 19:37

Si une visite du Lightning est toujours spéciale à cause des nombreux Québécois qui font partie de cette organisation, elle revêtira cette fois un cachet encore plus particulier pour Roman Hamrlik.

Le 20 juin 1992, dans l’enceinte du vieux Forum, le Lightning de Tampa Bay faisait du défenseur tchèque le tout premier choix du repêchage. Et le tout premier de son histoire.

Près de 19 ans plus tard, Hamrlik s’apprête à disputer son 1300e match. Une marque qu’il atteindra face à la formation qui lui a donné sa première chance, jeudi, au Centre Bell. Un plateau franchi par un seul autre joueur d’origine tchèque, Bobby Holik qui, en 18 ans, a disputé 1314 matchs de saison régulière.

« Je me souviens qu’à mon arrivée dans la LNH, je jouais avec des gars comme Rob Ramage et Brian Bradley, des joueurs qui avaient déjà beaucoup de millage. Et me voilà aujourd’hui à leur place. C’est là qu’on se rend compte que le temps passe vite », a raconté le principal intéressé.

En fait, le temps passe tellement vite qu’Hamrlik n’a pas seulement rejoint Ramage et Bradley, il les a perdu dans le rétroviseur. Ramage, qui allait remporter la coupe Stanley avec le Canadien à la fin de cette même saison, a disputé 1044 matchs dans la LNH, alors que Bradley n’en a joué que 651.
Roman Hamrlik troquerait bien ses 1300 matchs pour une conquête de la coupe Stanley. Photo d'archives Olivier Jean
1300 matchs contre une coupe Stanley
L’exploit que s’apprête à réaliser Hamrlik est d’autant plus rare qu’il deviendra seulement le 49e joueur de l’histoire de la LNH à y parvenir. Même s’il en est fier, le défenseur qui aura 37 ans en avril regarde ailleurs.

« Petits, mon frère et moi chérissions le même rêve : celui de jouer dans la LNH et de gagner la coupe Stanley. 1300 matchs, c’est un beau nombre, mais mon objectif est toujours le même », a-t-il souligné.
Un objectif qu’il souhaite réaliser dans l’uniforme du Canadien.

« J’espère signer un nouveau contrat avec l’équipe. Montréal est mon deuxième domicile. J’adore la ville et l’organisation. Je suis persuadé que cette équipe peut aspirer aux grands honneurs. Et j’aimerais en faire partie lorsque ça se produira. »

Il en coulé de l’eau sous les ponts depuis le premier match de Roman Hamrlik dans la LNH. Depuis octobre 1992, la LNH a traversé deux conflits de travail, a élargi ses cadres de 24 à 30 équipes et apporté une multitude de modifications à sa réglementation.

« À l’époque, il y avait beaucoup plus de lutte pour l’obtention de la rondelle.
L’accrochage était omniprésent. Aujourd’hui, le jeu est beaucoup plus ouvert.
C’est un jeu axé sur la vitesse et sur la possession de rondelle », a-t-il comparé.

La Floride, un autre monde

Au moment où il a joint les rangs du Lightning, ceux-ci en étaient à leur première saison dans le circuit Bettman, tout comme les Sénateurs d’Ottawa. Tout était loin d’être au beau fixe dans cette organisation.

En plus d’évoluer dans un marché non traditionnel, le Lightning jouait ses matchs locaux au Expo Hall Center, une sorte de place Bonaventure à l’intérieur de laquelle avait été construite une patinoire.

En plus, pour faire un coup de marketing, Phil Esposito, le directeur général de l’époque, avait invité Manon Rhéaume à participer au camp d’entraînement.

« C’était étrange. On se levait le matin, on enfilait nos shorts pour aller à l’aréna. C’était toute une différence pour un gars de la République tchèque. J’ai dû m’adapter à cette nouvelle situation, à ce nouveau mode de vie », se souvient-il.

Le Tchèque a eu quatre saisons et demi pour s’y adapter. À la suite desquelles il a pris la direction d’Edmonton, avant de porter les couleurs des Islanders, des Flames et du Canadien.