Yvon Pedneault
12/01/2011 00h35
Carey Price appartient au groupe des six gardiens qui participeront au match des étoiles.
Un choix juste.
Tim Thomas, Jonas Hiller, Cam Ward, Henrik Lundqvist et Marc-André Fleury se partageront le boulot avec Price. On peut difficilement contester le choix des penseurs de la Ligue nationale et celui du public dans le cas de Fleury. Le gardien Price était vraiment l’unique choix pour représenter les Canadiens. Tomas Plekanec a été bon, il a été le meilleur attaquant du Tricolore jusqu’ici, mais pas au point d’occuper un poste parmi les étoiles.
Il occupe le 28e rang parmi les meilleurs pointeurs du circuit, donc, il ne cadrait pas nécessairement parmi les plus prolifiques attaquants du circuit. Au même titre que Joe Thornton, Patrick Marleau et Dany Heatley, trois joueurs participant habituellement à la compétition annuelle sans aucun problème, mais qui, cette saison, ont été plus ordinaires qu’extraordinaires.
Pour le reste, les choix sont justifiés.
Le concept du match des étoiles est différent cette année. Six joueurs ont été sélectionnés par le public, alors que les 36 autres ont été imposés par les penseurs du secteur hockey de la Ligue nationale.
Maintenant, on va identifier deux capitaines. On peut présumer que Sidney Crosby et Jonathan Toews ont de fortes chances d’assumer ce rôle. Les deux capitaines choisiront parmi les 40 joueurs disponibles. Un peu comme on le faisait jadis sur la patinoire extérieure alors qu’on formait deux équipes.
On a jeté à la filière 13 le concept des deux associations.
Pourquoi?
Simplement parce que cette formule du match des étoiles ne fonctionne pas du tout. Comment peut-on penser vendre un sport en modifiant les règles comme, par exemple, éviter autant que possible les mises en échec? En ne cherchant pas à défoncer l’ennemi avec des tirs foudroyants? Et surtout, en ne s’aventurant pas à bloquer des tirs?
En bref, ce match n’est qu’un grand weekend social où les principaux commanditaires de la Ligue nationale peuvent fraterniser avec les meilleurs joueurs du circuit. C’est le gros show de Gary Bettman.
On peut toujours comprendre que les penseurs de la Ligue nationale cherchent à séduire les grandes sociétés, qu’ils veulent démontrer que le hockey est le sport du futur qui tente une percée dans les marchés américains. Mais pourrait-on trouver une autre tribune?
S’il y a un événement qui retient l’attention depuis quelques années, c’est bien la classique hivernale. Ne pourrait-on pas jumeler les deux événements?
Déjà, plusieurs anciens joueurs se déplacent pour participer aux événements de la classique hivernale. Mario Lemieux n’a-t-il pas chassé les patins cette année?
Pourquoi ne pas créer un événement réunissant les grands noms du hockey et les futurs grands noms du hockey.
Également, on pourrait garder le concept actuel, c’est-à-dire un match du calendrier régulier dans un stade de football où plus de 60 000 amateurs pourront profiter d’un événement unique. Le problème du hockey professionnel et de son match des étoiles, c’est qu’il n’y a aucun enjeu. Bien au contraire. On joue avec les règlements des ligues de garage.
Le baseball possède la formule la plus intéressante, puisque deux ligues s’affrontent et celle qui gagnera le match verra son équipe championne amorcer la Série mondiale sur son terrain.
Le football de la NFL dispute son match des étoiles à la fin de la saison. Cette année, il est disputé une semaine avant le Super Bowl.
Une nouvelle formule pour la sélection des athlètes. Un nouveau concept pour le match proprement dit. Mais qu’a-t-on fait de l’intérêt qui doit accompagner un événement de ce genre?
C’est ça le problème de cette classique annuelle. Pas d’enjeu. Pas d’intérêt.
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