mercredi 12 janvier 2011

Le soleil est revenu sur Manhattan et sur le Canadien…

http://blogues.cyberpresse.ca/gagnon/2011/01/12/le-soleil-est-revenu-sur-manhattan-et-sur-le-canadien%e2%80%a6/

Annoncée avec un brin de panique dans la voix des météorologues qui défilaient devant les caméras de télé ou derrière les micros des stations de radio, la menaçante tempête de neige est repartie aussi vite qu’elle était venue.

Cela dit, je dois admettre que c’était impressionnant de voir la neige tournoyer autour des gratte-ciel toujours éclairés la nuit dernière; de voir les taxis glisser sur la gadoue parce qu’ils sont chaussés de pneus d’été à la fesse; de voir les camions d’ordures transformés en chasse-neige avec des grattes mal entretenues qui laissent filer autant de neige en dessous qu’elles en poussent vers les trottoirs.
Il fait un beau soleil sur Manhattan ce matin. La ville est déserte parce que tous les bureaux, ou presque, sont fermés en raison de l’état d’urgence décrété hier, mais bien honnêtement, ce n’est même pas un cas de souffleuse comme disait mon père quand venait le temps de déblayer l’entrée après une petite bordée.
Mais bon! On vivait à Québec. Et c’est connu : à Québec, la neige, on connaît ça et elle n’impressionne personne…
Mais quand on regarde dehors, ce matin, on se dit que New York aurait dû se méfier davantage du Canadien que de la neige. Les Rangers auraient alors maximisé leurs chances de gagner et ils auraient six points d’avance sur le Tricolore ce matin au lieu de les avoir tout juste derrière avec deux petits points de recul.
Anyway!
Avant de me rendre à l’aéroport de La Guardia où j’espère que le vol 747 d’Air Canada partira selon l’horaire prévu autour de 13 h, je regarde la fiche du Canadien depuis la tempête qui a secoué l’équipe et son entraineur-chef Jacques Martin et je me dis que le soleil est revenu au-dessus du Tricolore, comme il brille au-dessus de la Grosse Pomme ce matin .
Quatre victoires en cinq matchs. Neuf points récoltés sur les 10 à l’enjeu. Neuf points récoltés après que la troupe de Jacques Martin soit revenue de l’arrière d’une façon ou d’une autre.
Un exploit qu’elle ne réalisait pas en début de saison. Encore moins lorsque les choses ont commencé à mal aller pour vrai.
Bon! D’autres nuages viendront obscurcir le ciel du Canadien d’ici la fin de la saison. Ça ne prend pas un météorologue pour annoncer ça. Mais le retour du ciel bleu devrait calmer quelques connaisseurs qui s’imaginent capables d’être président du Canadien, directeur général et entraineur-chef en même temps.
Sans oublier qu’ils profiteraient des quelques minutes de temps libre que leur laisseraient leurs trois emplois, pour écrire ce qui doit être écrit sur le Canadien.
Je ne vous nomme pas. Vous vous connaissez.
Mais après des semaines de critiques selon lesquelles Jacques Martin perdait un temps précieux à jongler avec ses trios au lieu de donner l’occasion à ses joueurs de s’habituer à jouer ensemble, il faisait bon entendre Mathieu Darche imputer à cette activité fébrile au banc du tricolore le fait que l’équipe s’est remise en marche sur la patinoire.
Mathieu Darche
Mathieu Darche

Il était même drôle d’entendre Darche souligner avec insistance que Guy Boucher, dont le nom est toujours mentionné quand vient le temps de critiquer Jacques Martin et de lui trouver un remplaçant, était bien plus actif que Martin sans ses numéros de haute voltige avec ses trios.

«C’est ce que les joueurs attendent. Quand rien ne fonctionne sur la patinoire, tu veux sentir que ton coach est dans le coup et qu’il cherche des moyens de faire bouger les choses», plaidait Darche qui a commencé le match à la droite de David Desharnais et qui l’a fini à la droite de Tomas Plekanec avec Benoit Pouliot sur la gauche.

Et c’est ce trio qui a grandement contribué à la victoire de 2-1 du Tricolore aux dépens des Rangers.

Ce trio et aussi le gardien Alex Auld qui, sans multiplier les miracles, a fait ce qu’il avait à faire pour garder son équipe dans le match après que les Rangers eurent pris les devants 1-0 en plus de se dresser devant sa cage en fin de match alors que les BlueShirts tentaient de niveler les chances.
Voici d’ailleurs le texte que j’ai écrit après avoir recueilli les commentaires du gardien dans le vestiaire après sa troisième victoire en cinq départs cette saison avec le Tricolore.

Ça m’amène à vous parler du match de samedi contre Boston.

Le Canadien en a joué une «pourrite» lors des deux premières périodes. Et jusqu’à ce que Michael Ryder n’écope une pénalité de paresse, une victoire du Canadien ne figurait nulle part sur les écrans radars.

J’animais le clavardage et un fan connaisseur a sorti le goudron et les plumes pour fustiger le coach du Canadien en disant qu’il démontrait encore sa grande incompétence en ne retirant pas son gardien pour transformer une attaque à cinq en attaque à six.

On a déjà vu ça, c’est vrai.

Mais parce que Martin fait confiance à son attaque massive – et il a raison de lui faire confiance, car le PP est son pain alors que ses gardiens sont son beurre – Martin a gardé Carey Price devant le filet.

Il l’a retiré après que l’attaque massive eut marqué et sa stratégie lui a permis de niveler les chances et de gagner en prolongation.

Le gars en question n’est pas revenu s’excuser.

J’ose à peine imaginer le vent de critiques si Martin avait suivi sa suggestion initiale et que les Bruins avaient profité d’une rondelle égarée et de l’absence de gardien pour porter le score à 3-0. L’entraîneur condamné tous azimuts pour son conservatisme débordant et son manque d’originalité serait alors devenu le dernier des moins que rien…

Comme quoi tu ne peux pas gagner, même quand tu gagnes.

Tout ça pour dire que les victoires et les défaites sont le lot d’une saison. Que des équipes gagnent parfois des matchs qu’elles devraient perdre et échappent des victoires qui semblaient pourtant acquises.

C’est vrai pour le Canadien comme pour toutes les autres équipes de la Ligue.

Ce qui était inquiétant, et je l’ai souligné plusieurs fois depuis le début de la saison, c’était que le Canadien s’écrasait dès que les choses n’allaient pas selon le plan prévu. Qu’il n’arrivait jamais à revenir de l’arrière, ou pas assez souvent, lorsqu’il était victime du premier but ou qu’il tirait de l’arrière après 20 et 40 minutes.

Ce n’est pas encore la gloire, mais les neuf points récoltés lors des cinq derniers matchs à la suite de «remontées gagnantes» — le Canadien a sauvé un point important dans sa défaite en prolongation contre Atlanta – prouvent que le Canadien et son coach trouvent le moyen de réagir, de s’ajuster et de rester dans le coup jusqu’à la toute fin.

Tout ça avec une équipe ordinaire qui ne compte pas sur un marqueur digne de ce nom pour remplir le filet adverse.

Me semble que ce n’est pas si mal…

Vous pouvez lire ici le texte de match sur l’affrontement Canadien-Rangers au Madison Square Garden.

Entre les lignes

- Lars Eller n’a pas fait le travail encore hier. Il a bousillé une autre chance que lui a accordée Jacques Martin d’évoluer au sein d’un trio de tête. Il a finalement été gardé au banc plus souvent qu’autre comme en témoignent ses 5 :58 de temps d’utilisation…

- Tom Pyatt (5 :00) a été le moins utilisé alors que David Desharnais a dû se contenter de 8 :46…

- Andrei Kostitsyn a été plus mauvais que tous les autres joueurs du Canadien mis ensemble. On sentait venir ce genre de performance alors qu’il ne déployait pas la moindre énergie lors de l’entraînement matinal. Il a donc prolongé à huit sa série de matchs sans but. Il n’a qu’un but à ses 18 dernières rencontres

- Les Rangers connaissent vraiment des ennuis à domicile. Il faut dire qu’ils ne profitent d’aucun avantage à jouer au MSG où ils ne posent les patins que les soirs de matchs. Ils ont une fiche de 10-9-2 cette saison et une de 8-3-2 à leurs 13 dernières rencontres à New York…

- Benoit Pouliot et Tomas Plekanec ont dominé le Canadien avec six tirs chacun. La majorité est venue après leur regroupement en cours de partie. Si on ajoute à ces 12 tirs, les 4 accordés à Mathieu Darche, ce trio a obtenu 16 des 38 tirs du Tricolore…

- Henrik Lundqvist a bien mal paru sur le but gagnant accordé à Benoit Pouliot. Malgré tout, il affiche un dossier de 11-5-2 avec une moyenne de 1,79 et une efficacité de 93,5 % à ses 18 dernières parties.

- Le gardien des Rangers a récolté une passe dans un troisième match de suite mardi. Deux autres gardiens ont réalisé l’exploit avant lui dans la LNH. Tom Barrasso deux fois (1984-1985 et 1988-1989) et Ed Belfour en 2001-2002…

- Brandon Dubinsky a amélioré sa fiche au premier rang des marqueurs des Rangers. Il affiche maintenant 17 buts et 37 points, 13 de plus que son plus proche coéquipier la recrue Derek Stepan. Le joueur de centre revendique 5 buts et 17 points à ses 18 derniers matchs…

- À défaut d’ajouter des points à sa fiche, Scott Gomez a été le meilleur joueur des deux équipes aux cercles des mises en jeu. Il a remporté 10 des 13 duels qu’il a lancés (77 %)…

- J’attends mon avion pour rentrer à Montréal. Je tente de vous déposer un Face à Face en vue de l’affrontement Canadien-Penguins de ce soir.

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