Écrit par Pierre Durocher
Il y avait toutefois une activité de prévue au calendrier des promotions en ce dimanche glacial, soit la séance d'entraînement Métro, qui s'est tenue devant 20 000 jeunes et bruyants partisans au Centre Bell.
Les joueurs n'ont donc pas été en mesure de faire la grasse matinée. Jacques Martin leur donnera plutôt donné congé d'entraînement lundi, lorsque l'équipe s'envolera vers Philadelphie afin d'y disputer son dernier match avant la pause du match des étoiles.
La dernière semaine a été éprouvante pour le Canadien parce que d'autres joueurs sont tombés au combat, notamment Michael Cammalleri, blessé à l'épaule gauche. Au lieu d'aller jouer au golf dans le sud, l'ailier devra demeurer à Montréal afin de s'entraîner régulièrement au gymnase. On prévoit que Cammalleri sera absent du jeu durant quelques semaines.
Le courage de Pacioretty
Blessé aux côtes par un puissant tir de James Wisniewski lors du même match mardi soir à Buffalo, ce qui lui avait valu une visite à l'hôpital, Max Pacioretty a surpris bien des gens en étant à son poste vendredi à Ottawa.
Il y a récolté un but et une passe dans une victoire de 7 à 1 avant d'être le meilleur attaquant du Canadien lors de la défaite de 4 à 3 samedi soir contre les Ducks.
C'est son deuxième but du match, réussi avec 13 secondes à jouer, qui a poussé la rencontre en prolongation. Un gros point de plus au classement pour le CH, qui occupe le sixième rang, avec une avance de sept points sur les détenteurs du neuvième échelon, les Hurricanes de la Caroline.
Photo Benoit Pelosse
Pacioretty fait preuve de courage et de caractère en persistant à jouer malgré cette douleur aux côtes. Il gagne des points aux yeux de tout le monde.
« Lorsque les médecins m'ont assuré que je n'avais pas de fracture et que je ne risquais pas d'aggraver ma blessure, j'ai insisté pour être à mon poste et voilà que je récolte quatre points en deux matchs après avoir connu un passage à vide lors des rencontres précédentes... » a lancé Pacioretty en esquissant un sourire.
« Les thérapeutes de l'équipe ont fait du très bon travail afin de protéger mes côtes qui sont enflées et ça se passe bien. Tous les joueurs dans la LNH apprennent à jouer en dépit de la douleur. Je ne suis pas différent des autres. »
La recette du succès
Pacioretty a disputé un fort match samedi soir. Il n'a pas hésité à appliquer des mises en échec, dont une solide aux dépens de Maxim Lapierre, et à se poster aux abords du filet adverse.
Ses efforts lui ont permis de récolter ses cinquième et sixième buts de la saison. Il a dirigé six tirs sur le gardien Jonas Hiller.
« Je ne peux pas changer mon style de jeu parce que je suis blessé aux côtes, a expliqué Pacioretty. Pour connaître du succès dans la LNH, je dois foncer au filet afin de pouvoir récupérer des rondelles libres ou pour faire dévier des tirs, même si ça risque de faire mal. »
Darche est passé par là
Mathieu Darche, un vrai guerrier, comprend bien ce que vit Pacioretty présentement.
«Je me suis fracturé une côte en 2006 quand je jouais à Worcester, dans la Ligue américaine, et je peux vous confirmer que c'est fort douloureux», a-t-il dit, tout en montrant la côte en question, qui ne s'est pas ressoudée de la bonne façon.
« Je ne pouvais pas dormir tellement ça faisait mal, a continué Darche. Pacioretty est chanceux d'avoir pu éviter une fracture, mais ça reste sensible et douloureux comme blessure.
« Il a pris la bonne décision en continuant à jouer, a-t-il poursuivi. C'est comme un enfant qui se fait mal en chutant de sa bicyclette. Il faut s'empresser de remonter dessus afin de chasser la peur de tomber. Ça fait bien notre affaire que Max ne se soit pas retrouvé sur la liste des blessés parce qu'il effectue le boulot dont l'équipe s'attend de lui.
« Je trouve qu'il s'est pris en main ces derniers temps. Il comprend mieux son rôle, qui est d'aller nord-sud sur la patinoire. Il complète bien le trio de Scott Gomez et de Brian Gionta. »
EN QUELQUES LIGNES: Au grand plaisir de la foule, les joueurs du Canadien ont participé à des concours d'habiletés avant de se livrer un match intra-équipe. Pacioretty a été le patineur le plus rapide, Brian Gionta a gagné le concours des tirs de précision tandis que le tir le plus puissant a été réussi par Benoit Pouliot, chronométré à 102 milles à l'heure.
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