lundi 24 janvier 2011

Comme larron en foire

http://fr.canoe.ca/sports/chroniques/yvonpedneault/archives/2011/01/20110123-234152.html

Yvon Pedneault
 
QUÉBEC - Bob Hartley ne cache pas qu’il surveille de près tout ce qui se déroule dans la Ligue nationale de hockey (LNH), mais il s’empresse de préciser que sa priorité pour le moment demeure la série Montréal-Québec.
 
Si jamais, par un concours de circonstances, le téléphone sonnait, il ferait ses valises et plongerait à nouveau dans sa carrière d’entraîneur de la LNH.
 
Pour le moment, on reconnaîtra qu’il est étonnant de voir un pilote ayant une carrière aussi bien remplie et une coupe Stanley attachée à son curriculum vitae se dépenser corps et âme pour une série réunissant des patineurs évoluant pour la plupart dans des «ligues de garage».
 
Depuis le début de l’aventure de la série Montréal-Québec, deuxième édition, Hartley passe des heures et des heures avec un groupe d’adultes, hommes et femmes, jeunes et âgés. Il est là pour prodiguer des conseils, préparer son groupe à la compétition et, autant que possible, faire vivre à celui-ci une expérience inoubliable.
 
Ça n’arrive pas à tous les jours qu’un entraîneur de la LNH s’investit comme le fait Hartley. «J’aime ça, j’adore ce boulot. Peu importe les circonstances, si tu acceptes des responsabilités, tu dois aller jusqu’au bout de tes capacités.»
 
Même avec des joueurs qui pratiquent le hockey pour leur plaisir?
 
«Ces gens-là ont un but, souligne-t-il. Ils veulent vivre une expérience unique. Ils sont comme des enfants: ils ont l’opportunité de partager des moments particuliers et c’est à nous de leur permettre de savouver chaque minute de cette aventure.»
 
Il fallait voir Hartley, dimanche matin, sur la patinoire extérieure d’un quartier de Sainte-Foy, par une température de moins 25 degrés Celsius. Il s’amusait comme larron en foire, manifestant le même enthousiasme que lors des entraînements de l’équipe de Québec qu’il dirigera au cours des quatre prochaines semaines.
 
Des jeunes joueurs de 8 à 12 ans s’exécutaient et Hartley était là pour leur donner quelques conseils.
 
«J’ai une école de hockey en Pennsylvanie, précise-t-il. J’aime bien leur fournir un enseignement privilégié en espérant que cela influencera leur cheminement dans le monde du hockey. Mais là encore, tu dois t’investir totalement. Les jeunes ont des attentes, ils veulent en savoir davantage sur les techniques du hockey. Ils veulent s’améliorer et quand ils fréquentent ton école de hockey, ils te témoignent alors une confiance. Ils misent sur ton expérience et sur ta façon d’enseigner.»
 
Que ce soit les jeunes hockeyeurs, les membres de Québec ou que ce soit au niveau de la LNH, il faut établir des standards d’excellence. C’est pourquoi, depuis quelques mois, Hartley dirige son équipe comme si c’était une formation de la LNH.
 
«C’est certain qu’il y a une énorme différence entre les professionnels et les joueurs de la série Montréal-Québec. Par contre, c’est un beau défi. Les professionnels, pour la plupart, savent comment réagir dans l’adversité. Ils savent comme gérer leur carrière. Ici, c’est une aventure d’un mois et tu ne veux surtout pas détruire leur rêve. Ils vont jouer devant une salle comble au Colisée. Combien parmi eux ont eu cette chance dans le passé? Tu dois les préparer pour cet examen.»
 
Ce que Hartley redoute le plus, c’est la réaction des participants pendant un match. «On joue pour le vrai parce que, justement, on les a préparés pour ça.
On va s’amuser mais aussi, on aura des objectifs à atteindre.» La compétition sera nettement plus difficile à contrôler que dans un match de la ligue de «garage ». Ils ont été depuis le camp d’évaluation exposés à une certaine pression.
 
La pression de poursuivre le camp d’entraînement.
 
La pression d’appartenir au groupe des 56 athlètes marquant ainsi la première étape en prévision de la sélection finale. La pression d’être parmi les 16 joueurs dans chaque ville invités à affronter les participants de la saison dernière. Enfin, la pression d’appartenir à la sélection finale.
 
Chacun s’amène dans cette série avec sa petite histoire.
 
Chacun parle des événements qui ont marqué leur vie. Lutte contre le cancer, abandon de la compétition à la suite d’un événement déchirant.
 
«Ils sont des passionnés, conclut Hartley. Et je suis un passionné. C’est pour cette raison que j’aime travailler avec eux. C’est pour cette raison que je me donne entièrement pour les aider à vivre comme s’ils étaient des professionnels du hockey… un rêve qu’ils caressent depuis qu’ils chaussent les patins.»
 
Derrière le banc, toute son attention est portée sur un groupe de passionnés. Par contre, il garde l’œil bien ouvert sur les activités de la LNH. Il s’entretient avec des gens d’influence. Il est allé casser la croûte avec Jay Feaster, directeur général des Flames de Calgary, l’autre jour, lors du passage de son équipe à Montréal. Il a gardé une ligne ouverte avec Don Waddell, son ex-patron avec les Thrashers d’Atlanta. Il discute régulièrement avec François Giguère, ex-directeur général de l’Avalanche du Colorado.
 
«Nous parlons de hockey. On échange des informations. Mais en aucun moment je parle du travail d’entraîneur. Je ne solliciterai jamais un emploi.
Les gens me connaissent, ils ont mon numéro de téléphone et savent où me rejoindre.»
 
Mais pour le moment, il se concentre entièrement sur une équipe composée de noms inconnus : Lavigne, Coderre, Levasseur, Y. Lachance, Leblanc-Bourque, Raby, Leclerc, Jacob-Tancrède, B. Lachance, Thibault, Dubé, Larivière, Walsh, Lessard, Fournier et Ouellet. Des agents de police, des superviseurs, des briqueleurs, des coiffeurs, des comptables agréés, des étudiants en administration des affaires, des étudiants en intervention du milieu carcéral, des spécialistes en estimation et en évaluation de bâtiment, des représentants des ventes, des techniciens, des jointeurs souterrains, des camionneurs...
 
Mais, pendant un mois, ils vont apprendre et vivre comme les joueurs professionnels de la LNH.
 
Avec un entraîneur de la LNH. Avec un pilote ayant déjà gagné la coupe Stanley alors que de l’autre côté de la patinoire, il y aura un pilote ayant gagné la coupe Stanley comme joueur et effectuant ses premiers pas comme entraineur-chef.
 
Il s’agit d’une belle aventure non seulement pour les participants, mais aussi pour les entraîneurs.

Hartley est un compétiteur. Il se propose d’ailleurs de s’amuser tout en gardant comme objectif qu’il doit tout faire pour mener son équipe à la victoire. Et, il ne le dira pas, mais il entend bien miser sur son expérience pour ébranler un entraîneur recrue.

Le compétiteur acharné est toujours prêt à réagir, peu importe le calibre de jeu.

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