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C’était jour de fête, hier au Centre Bell, où près de 20 000 partisans de l’équipe se sont déplacés pour assister à la pratique Metro du Canadien.
Comme c’est la coutume dans ce genre d’événement, les joueurs ont fait un léger entraînement, différents concours d’habileté et un minimatch à quatre contre quatre. On savait que Pouliot avait un tir foudroyant.
Mais quand il a laissé filer un tir à 102 milles à l’heure, ce qui lui a permis de coiffer Yannick Weber (99 m/h), ainsi que P. K. Subban, Jaroslav Spacek et James Wisniewski (98 m/h), il en a fait sourciller plus d’un. « Nous savions tous que le tir de Benoît était puissant. Mais 102 milles à l’heure ! Faudrait peut-être lui donner sa chance sur l’attaque à cinq », s’est exclamé Subban. De son côté, Pouliot s’est dit un peu chanceux.
« C’est cool de pratiquer devant autant de monde. Quelle ambiance il y avait dans le building ! On se serait cru un soir de match. J’ai été chanceux de gagner le concours des tirs. Pas mal de gars possèdent des lancers puissants dans l’équipe. »
Confiance Jacques Martin racontait récemment que son grand ailier gauche de 24 ans possédait deux grands atouts, sa vitesse et son lancer. Pouliot en a fourni de très belles preuves dernièrement.
Vendredi à Ottawa, c’est lui qui a donné le ton au match.
Après avoir accepté une passe parfaite de Mathieu Darche, il s’est s’échappé devant Mike Brodeur, qu’il a déjoué à l’aide d’un « plomb » que le gardien des Sénateurs n’a jamais vu venir. L’autre jour, à New York, Pouliot avait surpris un des meilleurs gardiens de la Ligue, Henrik Lundqvist.
En entrant en trombe dans la zone des Rangers, il avait laissé partir un boulet d’un angle impossible. La rondelle était passée au-dessus de l’épaule droite de Lundqvist, ce qui avait procuré une victoire de 2-1 au Canadien. Après un début de saison très moyen, Pouliot retrouve tous ses moyens.
Il semble beaucoup plus à l’aise sur la patinoire. Sa fiche actuelle de 10 buts, 11 passes, est loin d’être mauvaise. « C’est une question de confiance », dit-il quand on lui demande à quoi attribuer ce changement sur la surface glacée.
« Malgré mon lent début de saison, j’ai continué de travailler fort et de rester positif. « Puis les choses ont vraiment débloqué quand notre entraîneur m’a réuni à Mathieu (Darche) et David (Desharnais).
Ça fonctionne très bien pour nous. Nous sommes trois francophones et on se complète bien sur la patinoire. « En ayant un peu plus de succès, la confiance est revenue.
« Je ne dirais pas que c’est encore une situation parfaite. Je peux encore m’améliorer, mais au moins, je me sens nettement plus en contrôle qu’au début de la saison. » L’énergie du désespoir Le travail des Pouliot, Darche, Desharnais et compagnie a contribué à la cause du Canadien, qui vient d’engranger des points au classement dans 9 de ses 10 derniers matchs.
Les troupiers de Jacques Martin, qui semblaient incapables d’effectuer des remontées quand ils tiraient de l’arrière en début de saison, ont inversé la tendance.
Encore samedi, contre les Ducks, le Canadien tirait de l’arrière 3-1 quand il a amorcé sa remontée tardive en fin de troisième, pour pousser le match en fusillade.
Il s’est peut-être incliné 4-3, mais cet autre point qu’il a ajouté au classement pourrait s’avérer très important à la fin de la saison. « La différence, c’est qu’on s’est mis à jouer avec l’énergie du désespoir, affirme Pouliot. Mine de rien, on s’approche des séries éliminatoires et ça trotte dans la tête des joueurs.
« Même quand on tire de l’arrière dans le pointage, on fait continuellement jouer nos adversaires sur les talons et ça finit par nous être profitable. » En congé Le Canadien jouera son prochain match demain à Philadelphie. Après ce duel contre les Flyers, ce sera la pause du match des étoiles.
À l’exception de Carey Price, les joueurs jouiront d’un congé de plusieurs jours pour reprendre des forces. « On va en profiter pour refaire le plein, confie Pouliot. Avec tous les matchs que nous jouons, notre corps a besoin d’un break à un moment donné. « En ce qui me concerne, je ne ferai pas grand-chose. Je vais plutôt en profiter pour me reposer.
« J’étais allé dans le Sud l’an passé, mais je n’y retournerai pas cette année. Des voyages en avion, je trouve qu’on en fait assez comme ça ! »
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