mercredi 5 octobre 2011

La qualité de vie : une priorité royale

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/10/20111004-212559.html


QUÉBEC - Patrick Roy ne vit pas dans une bulle! Au lendemain de l’annonce d’un transfert d’une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH) à Québec, son nom dominera tous les sondages pour déterminer qui devrait être le premier entraîneur-chef des nouveaux Nordiques.
Après avoir accroché masque et jambières au clou de la retraite, Roy s’est glissé derrière le banc des Remparts de Québec, avec qui il a amorcé sa septième campagne il y a quelques semaines.
Avant lui, peu de joueurs étoiles de la LNH avaient fait un retour aux sources dans le hockey junior. Du moins, ils n’y travaillaient pas sur une base quotidienne.
«Je ne serais pas capable de jouer au golf 12 mois par année!» lance Patrick Roy avec un petit sourire en coin.
«J’adore mes étés, mais j’aime aussi mes hivers, de vivre le quotidien des joueurs, de suivre (participer) leur progression et de monter à bord du bus en direction des provinces de l’Atlantique. J’en retire une satisfaction d’aider les jeunes et j’apprends encore des choses chaque jour.»
Retirerait-il autant de plaisir à diriger des professionnels? Durant le week-end, il a abordé le thème de la qualité de vie quand des confrères montréalais le questionnaient à ce sujet.
«C’est sûr que la qualité de vie pèsera très lourd dans la balance. Évidemment, j’écouterai si on me fait des propositions. Comme je l’ai fait lorsque j’ai reçu des offres. Quand j’avais été pressenti par le Colorado, la qualité de vie avait primé.»

Pas un rêve
Ses pairs de la LHJMQ rêvent pourtant tous d’accéder aux rangs professionnels, que ce soit dans la Ligue américaine ou le circuit Bettman.
Certains ont récemment atteint l’objectif : Guy Boucher (Tampa Bay), Pascal Vincent (Winnipeg) et Benoît Groulx (ex-Rochester/Floride).
«Mes préoccupations sont différentes des autres entraîneurs de la LHJMQ. La LNH, je l’ai vécue comme joueur pendant 18 ans. J’ai adoré! Ai-je le goût de revivre cela?», affirme Roy sans formuler de réponse à sa question.
«Dans le junior, je ne vis pas le stress de gagner.»
À tous les matchs, année après année! «Ça fonctionne par cycle, même si nos neuf dernières années m’ont comblé au plus haut niveau. Les Remparts ont toujours été compétitifs et surtout, ont offert un bon spectacle à leurs partisans.»