mardi 4 octobre 2011

«C'était un coup dangereux...» - Chris Campoli

http://fr.canoe.ca/sports/nouvelles/hockey/canadiens/archives/2011/10/20111004-030820.html


COLLINGWOOD, Ontario | Chris Campoli se considère chanceux de ne pas avoir subi une commotion cérébrale lors du match de samedi, en encaissant une dure mise en échec de Ryan Malone, du Lightning.

Le plus récent joueur acquis par le Canadien s’est entraîné normalement avec ses coéquipiers hier matin à l’aréna Eddie Bush, à Collingwood. Campoli n’a ressenti aucune séquelle à la suite de ce coup et il formait une paire avec Josh Gorges.
« Oui, je me considère chanceux de m’en être sorti indemne, a-t-il dit. Ç’aurait pu être pire, car j’ai clairement été frappé à la tête. Ce n’était pas difficile à voir. »

Les explications de Yzerman

Campoli a été étonné d’apprendre, de la bouche des journalistes, que Brendan Shanahan, le nouveau préfet de discipline, a décidé de ne pas imposer une suspension à Malone. Le joueur du Lightning avait pourtant été chassé du match pour son geste.

« Je suis surpris, a raconté Campoli. Je fais partie du comité de compétition et je croyais que la ligue voulait vraiment s’attaquer au problème des coups à la tête. Je ne suis pas d’accord avec cette décision. »
Shanahan, qui fait preuve de transparence, a expliqué dans un communiqué que Campoli a penché la tête vers Malone tout juste avant d’encaisser cette mise en échec.
« Cette décision a été la plus difficile que j’ai eu à prendre jusqu’à maintenant, a précisé Shanahan. Campoli venait de perdre la rondelle et cela a fait en sorte que le contact à la tête était inévitable. »

En désaccord

Campoli avait une autre version des faits, il va sans dire.
«J’essayais de faire mon travail dans ma zone, s’est-il défendu. Lorsque je me retrouve dans une bataille à un contre un avec un adversaire, je dois me concentrer sur la rondelle parce que si je commets un revirement, je mets mon équipe dans le pétrin.
«J’ai revu le jeu et c’était un coup dangereux, a-t-il affirmé. C’était un coup à la tête et ce n’était pas agréable de revoir cela. Malone aurait-il pu éviter le contact ? Il est le seul à le savoir.»

Encore des zones grises

Parce que Shanahan a refusé de sévir contre Malone, il y a des gens qui ont avancé qu’il ne fallait pas s’en étonner, puisqu’il est un bon ami de Steve Yzerman, le directeur général du Lightning.

«Je suis sûr que les directeurs généraux l’appellent, mais il n’est pas du genre à se laisser influencer, a raconté Mathieu Darche. Il existe encore des zones grises dans l’interprétation du règlement. Cinquante personnes pourraient revoir le jeu et avoir des opinions différentes.

«On va accorder le bénéfice du doute à Yzerman, a-t-il poursuivi. Il effectue de l’excellent travail. À ce que je sache, il ne cherche pas à devenir directeur général et il n’a donc pas à faire plaisir à personne.»
Erik Cole s’est tourné la langue sept fois avant de commenter la nouvelle.
«Humm, comment puis-je bien dire ça ? Je ne voudrais pas me retrouver dans le rôle de Shanahan. Il aura plusieurs décisions difficiles à prendre.

«Il y a eu contact avec la tête et je croyais que c’était un coup illégal de la part de Malone, qui aurait mérité une suspension, à mon avis, a continué Cole. On demande surtout de la constance dans les décisions qui sont prises.»
Hal Gill a souligné que les joueurs sont présentement dans un processus d’apprentissage face à ce genre de coup, question d’établir ce qui est permis ou non.
Enfin, Jacques Martin a simplement dit qu’il respecte la décision de la LNH.

«Malone n’est pas un joueur salaud...»

Josh Gorges montre quelques marques au visage, résultat de la bagarre qu’il a livrée à Ryan Malone samedi soir, afin de venir à la rescousse de Chris Campoli.
Gorges jette rarement les gants. Ça ne s’était pas produit depuis deux ans, quand il s’était bagarré avec Sean Avery.
« Campoli porte le même chandail que moi, a-t-il expliqué. Même si on se connaît depuis peu de temps, je me devais de réagir après ce coup. »
Lorsqu’on a lui demandé s’il a craint que Campoli ait subi une commotion cérébrale, Gorges a répondu: «J’ai moi-même eu peur d’en subir une car j’ai reçu quelques bons coups de poing sur la tête ! Malone est un gros bonhomme.
«J’ai été chanceux. Heureusement, le premier coup de poing a frappé mon casque. J’ai été coupé au haut du front et ça saignait pas mal. C’était toutefois une coupure mineure.»
Gorges croyait que Malone aurait été suspendu pour son geste.
«C’était une décision difficile à prendre. Je ne voudrais pas faire le travail de Yzerman, a-t-il dit. Ça se passe tellement vite.
«Malone n’est pas reconnu pour être un joueur salaud. Je ne crois pas que ses patins avaient quitté la glace et que son coude était trop élevé.»