mercredi 9 mars 2011

Deux buts pour le jeune attaquant - «L'important, c'est l'état de santé de Max» - Lars Eller

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/03/20110309-023926.html

L’état de santé de Max Pacioretty était le grand sujet de conversation à l’issue du match.
Les joueurs du Canadien s’étaient toutefois passé le mot avant l’entrée des journalistes dans le vestiaire : pas question de dénoncer trop vertement sur la place publique le geste de Zdeno Chara.
Pacioretty n’avait plus la rondelle quand le grand défenseur des Bruins l’a expédié au pays des rêves en le poussant le long de la rampe.
La tête de Pacioretty est entrée en contact avec le rebord vitré qui sert de limite au banc des joueurs.
L’attaquant du Canadien est resté étendu de longues minutes, inconscient, devant la foule du Centre Bell, médusée.
Le préfet de discipline de la Ligue nationale, Colin Campbell, était sur place. Ce sera maintenant à lui de décider du sort de Chara.
Toute cette histoire a eu pour effet de reléguer dans l’ombre l’excellente performance du Canadien.
Notamment de Carey Price, qui a mérité sa 32e victoire de la saison, et de Lars Eller, qui a battu les Bruins à lui seul en inscrivant deux buts en première période.
« On nous a dit que Max était capable de bouger ses membres et pour être honnête avec vous, c’est la seule chose qui compte vraiment », a raconté Eller, avec beaucoup d’émotion dans la voix.
« J’espère que Max n’a rien de grave. J’espère aussi que Chara ne répétera plus ce genre de coup... »

Rester focusés
 
Il restait une quinzaine de secondes à écouler au deuxième vingt quand l’incident est survenu.
Les officiels ont préféré stopper l’engagement et reprendre le temps à jouer au début de la troisième période.
Dans le vestiaire, les joueurs ont discuté de ce qui venait de se produire.
« C’est dur de voir un de tes coéquipiers se faire mal comme cela, a poursuivi Eller. Nous nous sommes dit qu’il fallait continuer de jouer en équipe et rester focusés. »
Des propos repris par Brian Gionta et Carey Price.
« C’est pour Max que nous avons joué les 20 dernières minutes », a raconté le capitaine.
« Ça fait quelque chose de voir un de tes coéquipiers se faire frapper comme ça », a poursuivi Price.
« Nous avons tenté de garder notre concentration pour aller chercher la victoire. Il restait encore 20 grosses minutes à jouer et contre les Bruins, tu ne sais jamais ce qui peut survenir durant cette période de temps. »
Price a perdu son blanchissage alors qu’il restait un peu moins de sept minutes à écouler quand il a été déjoué par Milan Lucic.
Un peu auparavant, il avait bloqué un tir de pénalité de Brad Marchand.
Le gardien a préféré donner le mérite de la victoire à ses coéquipiers.
« Les gars ont bloqué pas loin de 40 tirs devant moi (35). Tout le monde a fait du bon travail... »