Stéphane Alarie
Le Canada, qui doit se contenter de l’argent pour une seconde année de suite, avait pourtant dominé les 40 premières minutes de jeu, pour se donner ce qui semblait, alors, un coussin insurmontable.
La Russie a toutefois inscrit cinq buts sans riposte, en troisième, tandis que la troupe de Dave Cameron s’effondrait, pour encaisser cette inexplicable et douloureuse défaite, qui passera à l’histoire.
Reconnus pour leur ténacité, les patineurs russes – que plusieurs croyaient anéantis, avec un déficit de trois buts – ont frappé comme l’éclair en début de période. En 11 secondes, Artemi Panarin et Maxim Berezin ont marqué pour réduire l’écart.
Ébranlée par la tournure des événements, l’équipe canadienne a ralenti la cadence, alors que ses rivaux gagnaient, eux, en confiance.
Une douche froide
De fait, cinq minutes plus tard, Vladimir Tarasenko trompait, à son tour, le gardien Mark Visentin avec un tir vif, pour niveler le compte à 3-3 et jeté une douche froide dans la foule du HSBC Arena, majoritairement composée de partisans canadiens.
Panarin a couronné la remontée des Russes en inscrivant le but vainqueur, avec un peu plus de quatre minutes à faire.
« On a joué sur les talons, en troisième, au lieu de demeurer agressif. La Russie a été très opportuniste : ils ont eu cinq chances de marquer et ils ont eu cinq buts. La ligne est mince, dans le hockey, en voilà un autre exemple ; malheureusement, nous en sommes victimes », a déclaré André Tourigny, entraîneur-adjoint d’Équipe Canada, sur les ondes de RDS.
« Tout s’est passé très vite ; on dirait qu’ils ont marqué tous leurs buts en cinq secondes. Ils sont revenus très fort ; on doit leur donner le crédit », a aussi réagi l’espoir du Tricolore Louis Leblanc.
« On a joué deux périodes au lieu de trois, a-t-il déploré. Ce n’est jamais fini avant la fin ; je vais me souvenir de cette leçon jusqu’à la fin de mes jours. »
onneurs pour Schenn
ait à signaler, malgré le revers, le prolifique Brayden Schenn a récolté un but et une passe, et il termine le tournoi avec 18 points, dont huit filets, ce qui égale le record canadien pour un championnat, que détenait Dale McCourt, depuis 1977.
Schenn s’est d’abord fait complice du premier but du match, marqué au cours d’un avantage numérique, lors de la période initiale. Surpris par l’intensité déployée par les Canadiens, en ouverture de rencontre, les Russes ont écopé d’une pénalité pour accrochage.
Bien alimenté par Schenn, le capitaine Ryan Ellis n’a alors mis qu’une quarantaine de secondes pour capitaliser, grâce à un tir sur réception.
Un bon changement
Avec 14 secondes à faire au premier vingt, Carter Ahston a doublé l’avance des siens en trompant le gardien Dmitry Shikin d’un tir du poignet, après un bel échange, dans le coin, avec Leblanc.
Au retour de la première pause, les Canadiens ont poursuivi avec leur échec avant. C’est ce qui a mené à leur troisième but, soit le but de Schenn qui, laissé seul dans l’enclave, a battu Shikin d’un autre tir sur réception et a chassé ce dernier du match.
Son remplaçant Igor Bobkov a fermé la porte à partir de là, ce qui lui a valu d’être choisi joueur du match, tandis que ses coéquipiers se mettaient en marche, au grand dam du Canada.
Plus tôt, dans la journée, les États-Unis, champions l’an dernier, ont remporté la médaille de bronze, en disposant des Suédois au compte de 4-2.
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