vendredi 23 septembre 2011

Quel rôle pour Kostitsyn?

http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2011/09/22/004-dube3-habs-kostitsyn-markov.shtml


Q : Avec l'arrivée d'Erik Cole et considérant les propos qu'il a tenus à l'égard de Jacques Martin cet été en Russie, à quel rôle peut-on s'attendre pour Andrei Kostitsyn chez le Canadien?
Daniel Roy
R : Il va y avoir une saine compétition entre les six premiers attaquants. Max Pacioretty entretient une bonne chimie avec Brian Gionta, David Desharnais et Scott Gomez. Mais Kostitsyn connaît un excellent camp et je crois qu'il disputera une excellente saison.
Rappelez-vous le camp préparatoire l'an passé et le début de la saison. On allait même jusqu'à inclure Mathieu Darche dans les options pour compléter le deuxième trio. L'éclosion de Pacioretty et l'arrivée de Cole changent certainement la donne et font en sorte qu'il y aura une saine compétition interne.
Q : Avec la perte de Roman Hamrlik et l'incertitude autour d'Andrei Markov, je trouve la brigade défensive du Canadien bien fragile pour 82 matchs. Qu'en pensez-vous?
André Caya
Andrei_Markov
Photo: La Presse Canadienne /Ryan Remiorz
Andrei Markov

R : Je ne suis pas vraiment d'accord avec vous, car je considère que le Canadien a beaucoup de profondeur à la ligne bleue. Oui, Hamrlik était un bon vétéran et ce sera difficile de le remplacer. Mais le retour de Josh Gorges et l'arrivée de Raphael Diaz et d'Alexei Yemelin laissent croire que le Tricolore a une profondeur évidente.
Il est toujours difficile de se passer de ses joueurs-clés. La présence de Markov (ou son absence) aura une incidence directe sur le rendement de l'équipe. Mais la profondeur de la défense me laisse croire qu'elle n'est pas si fragile.
En terminant, n'oubliez pas que l'arrivée de Peter Budaj donne plus de stabilité à la brigade défensive, puisqu'il y a deux gardiens pour accepter une charge de travail importante.
Q : Que manque-t-il au Canadien pour redevenir enfin un vrai aspirant à la Coupe Stanley? Ça fait quand même 20 ans depuis la dernière Coupe...
Bernard Francke
R : Il y a deux façons de bâtir une équipe qui aspire à la Coupe Stanley. On peut descendre dans les bas-fonds et repêcher des jeunes très talentueux, comme l'ont fait les Penguins et les Blackhawks.
Et il y a l'autre façon, celle axée sur le concept d'équipe où on bâtit une pièce à la fois en s'assurant d'avoir de la profondeur à chaque position. C'est la recette des équipes comme les Bruins. Le Canadien semble se rapprocher davantage de ce modèle que de l'autre.
Q : Qu'advient-il de Benoit Pouliot? Est-ce qu'une équipe a démontré de l'intérêt?
Jean-Jacques Dussault
R : Il a signé un contrat d'un an avec les Bruins de Boston cet été.
Ce qui t'amène dans la LNH, c'est ton talent. Ce qui te fait demeurer dans la LNH, ce sont tes habitudes de travail. Les chances, tu les obtiens avec ton potentiel. C'est le cas de Pouliot. Il n'a pas encore réussi à se tailler une place permanente dans la LNH. C'est son défi. Pour y parvenir, il devra passer à la deuxième étape, celle des habitudes de travail, de l'attitude, de la façon de se comporter dans l'adversité. C'est son défi.
On lui souhaite tous bonne chance à Boston. Mais pour utiliser une expression de baseball, il a regardé passer ses deux premières prises au Minnesota et à Montréal. Vous savez ce qui se passe après la troisième prise...
Q : Les joueurs, on le dit souvent, sont plus vites, plus gros, plus forts. Les nombreuses blessures à la tête en sont une conséquence directe et grave. À quoi attribuez-vous ces changements morphologiques? Et quel portrait dressez-vous de l'utilisation de substances favorisant le développement physique et les performances dans la LNH?
Luc Gouin
R : Les études montrent que l'être humain est en croissance constante sur le plan morphologique. Il est plus fort et plus grand que jamais. La qualité de la nourriture, son exposition à de meilleures conditions de vie et l'évolution de la médecine sont des facteurs qui expliquent cette évolution.
Les méthodes d'entraînement et l'utilisation d'un système pour produire des champions toujours plus performants créent des athlètes plus puissants, plus rapides, en fait, de meilleurs athlètes. Il y a des moyens palliatifs que certains athlètes utilisent, mais rarement dans le hockey. Ce sont des moyens qui leur permettent de devenir meilleurs. Ce sont des moyens pour calmer la douleur, pour leur permettre de jouer blessés.
Dans un seul dossier, nous savons avec certitude qu'il y a eu consommation de produits rendant l'athlète plus fort et plus puissant : le dossier des bagarreurs. Je n'exclus pas les autres joueurs. Mais sans preuve, je ne vais certainement pas montrer du doigt l'ensemble de la ligue.
Cela dit, la Ligue nationale est une petite société et elle ne fait pas exception à la règle des proportions. S'il y a des tricheurs dans la société, il va y en avoir au hockey. Mais on ne peut pas accuser tous les athlètes.