VANCOUVER - La défaite peut cruellement vous faire grandir.
Les Canucks de Vancouver croient que de perdre le septième match de la finale de la Coupe Stanley contre les Bruins de Boston leur aura appris d'importantes leçons en vue de la prochaine saison.
«L'expérience vous rend plus fort, a dit le défenseur Kevin Bieksa. Ça vous rend meilleur, plus fort mentalement. Je crois que toutes les pièces importantes sont de retour. Nous sommes tous meilleurs à cause de ce qui s'est passé l'an dernier. Il n'y a pas de raison pour que nous ne soyons pas meilleurs cette saison.»
D'être meilleurs signifie de remporter la coupe Stanley.
Le vétéran Mikael Samuelsson comprend mieux qui quiconque chez les Canucks à quel point il est difficile pour une équipe de retourner en finale. Il a joué pour les Red Wings de Detroit en 2008, quand ils ont remporté la coupe, avant de perdre face aux Penguins en 2009.
«C'est un parcours difficile et nous savons que ce sera une longue saison, a dit Samuelsson, dont les séries ont été raccourcies en raison d'une opération à l'abdomen, l'an dernier. Nous devons dès le premier jour faire les choses de la bonne façon.»
Les Canucks ont été dominants dans le circuit Bettman en 2010-11. Ils ont remporté le trophée du Président en établissant une marque d'équipe avec 54 victoires, 117 points et 27 victoires à l'étranger.
Ils ont marqué plus de buts que quiconque et en ont accordé le moins. Ils ont terminé au premier rang pour le jeu de puissance et en troisième place en désavantage numérique.
Daniel Sedin sait qu'il sera difficile de répéter ces exploits.
«Nous avons accompli cela la saison passée parce que nous avions une bonne équipe, a dit celui qui a remporté le championnat des pointeurs avec 104 points et qui a vu ses pairs le récompenser en lui décernant le trophée Ted-Lindsay, remis au joueur le plus utile à son équipe selon les joueurs de la LNH. Peut-on gagner la coupe Stanley sans marquer autant de buts? Bien sûr que nous le pouvons. Nous étions une bonne équipe l'an dernier. Nous sommes une bonne équipe cette année.»
Le directeur général, Mike Gillis, a été en mesure de conserver son noyau intact, offrant de nouveaux contrats aux joueurs autonomes comme Bieksa et le défenseur Sami Salo.
Le premier trio des Canucks demeure inchangé: le capitaine, Henrik Sedin, entouré de son frère jumeau Daniel et de l'ailier Alex Burrows.
Le spécialiste en défensive Manny Malhotra a subi deux opérations à l'oeil gauche pendant l'été, mais dit être prêt à jouer. Malhotra est revenu au jeu en finale après avoir subi une blessure qui a mis sa carrière en péril à la mi-mars.
La défensive demeure redoutable avec Dan Hamhuis, Alex Edler et Aaron Rome. Keith Ballard tentera d'offrir du jeu constant après une saison en dents de scie, tandis que le jeune Chris Tanev a démontré qu'il avait lers aptitudes nécessaires pour jouer dans la LNH.
Les Canucks ont toutefois perdu la production offensive du défenseur Christian Ehrhoff, qui a profité de l'autonomie. Les attaquants Raffi Torres, Jeff Tambellini, Tanner Glass et Alexandre Bolduc ont aussi quitté.
Les partisans qui attendaient un coup d'éclat de Gillis cet été ont été déçus.
La seule signature d'importance a été l'embauche de l'attaquant de 33 ans Marco Sturm, qui a accepté un contrat d'un an, 2,25 millions $ US. Gillis prend la chance que Sturm, qui a été ennuyé par des blessures aux genoux, puisse rebondir et marquer 20 buts ou plus, comme il l'a fait sept fois en 14 saisons.
Les Canucks devront aussi se passer des attaquants Ryan Kesler et Mason Raymond. en début de saison. Kesler, vainqueur dun trophée Selke l'an dernier, a subi une opération à la hanche pendant l'été, tandis que Raymond se remet toujours d'une fracture d'une vertèbre par compression, subie dans le sixième match de la série contre Boston.
Évidemment, Roberto Luongo sera le gardien partant des Canucks. Meilleur gardien de l'histoire du club, Luongo ne s'est toujours pas défait de l'étiquette de gardien incapable de remporter les gros matchs.
