RIMOUSKI - Les Remparts de Québec exigeaient un document de la Ligue junior de l’Ontario (OHL) dans le cas du dossier de Matthew Peca et ils en ont reçu un, qualifié de «torchon» par le directeur général Patrick Roy.
Placé au ballotage par les Rangers de Kitchener le 2 août, le document spécifie que Peca a été réclamé par une équipe non identifiée, le lendemain. Les Rangers ont alors exercé leur droit de rappel et il leur appartient toujours, mais à défaut de pouvoir jouer à Québec.
«Nous avons reçu un torchon de la ligue de l’Ontario, a crié le patron des Remparts, qui avait convaincu Peca de venir jouer pour son équipe. Nous ne sommes pas contents de ce que nous avons reçu. C’est une feuille de papier que n’importe qui peut écrire sur le coin de son bureau. D’après moi, ça ne prouve rien. Eux disent qu’ils respectent le règlement de leur ligue.»
L’ancien numéro 33 est en beau fusil. David Branch (le commissaire de la OHL et de la Ligue canadienne) n’a pas retourné l’appel de Claude Rousseau (le président des Remparts). Les Remparts peuvent-ils contester par le biais de la structure de la Ligue canadienne ou devront-ils emprunter la voie légale?
«On regarde ça, mais on n’a pas encore pris de décision, a répondu Roy. C’est Claude Rousseau qui pivotera le dossier avec notre avocat, Dan O’Brien. Peut-être qu’il y a quelque chose à faire, mais je demeure prudent et nous allons attendre encore un peu.
«Je trouve ça malheureux, parce que nos intentions ne sont pas mal placées et j’ai l’impression qu’on veut nous empêcher d’obtenir un joueur.
«Au-delà des ligues, cette histoire est assez incroyable. Monsieur Peca, le père de Matthew, a tenté de contacter M. Branch et ce dernier ne l’a jamais rappelé. C’est tout ce côté-là qui me dérange.»
De son côté, le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, est agacé par la situation.
«On se demande pourquoi l’équipe qui aurait réclamé Peca au ballotage ne se manifeste pas. Elle a toutefois droit à la confidentialité selon les règlements de la OHL.»
Grigorenko arrive
Si le dossier Matthew Peca traîne en longueur, il y a un autre qui s’est réglé, vendredi. La merveille russe Mikhail Grigorenko a obtenu son visa de l’ambassade canadienne en Russie.
«Il arrive dimanche soir et il sera sur la patinoire avec nous mardi, a confié Roy. Ce dossier ne nous inquiétait pas, car on s’est fait expliquer clairement la situation.
«C’est de plus en plus difficile d’obtenir des visas par l’ambassade canadienne, car maintenant, les gens doivent passer un examen médical, ce qui n’était pas nécessaire dans le passé. Chose certaine, c’est une très bonne nouvelle.»
