jeudi 14 juillet 2011

Pas d'arrangements entre amis dans la LNH

http://www.ckac.com/hockey/nouvelles/pas-d-arrangements-entre-amis-dans-la-lnh-86560.html

(CKAC Sports) - Alors que certaines équipes ont toujours 10 millions à dépenser pour atteindre le plancher salarial, personne n'a encore osé faire d'offre agressive à Steven Stamkos, incontestablement l'agent libre (avec compensation) le plus talentueux disponible.
Ken Campbell, dans une chronique publiée sur le site Web de The Hockey News, écrit sur le sujet. Il ne peut s'empêcher de noter que, dans un effort pour respecter le plancher salarial, Dale Tallon, le d.g. des Panthers de la Floride, est allé chercher Scottie Upshall, Kris Versteeg, Tomas Fleischmann, Tomas Kopecky, Sean Bergenheim, Marcel Goc, Matt Bradley, Brian Campbell, Ed Jovanovski et José Théodore.

À la place, « tout ce que Tallon, ou n'importe quel autre d.g. dans la Ligue, avait besoin était de faire une offre agressive à Steven Stamkos », dit-il. Les Flyers ont un temps envisagé de faire une offre, avant de se raviser et de se montrer actifs lors de l'ouverture du marché des joueurs autonomes. Les Maple Leafs ont cherché des jeunes talents en offensive, mais ont préféré se tourner vers Tim Connolly, Matthew Lombardi, John-Michael Liles, Cody Franson et Philippe Dupuis plutôt que de tenter d'attirer une jeune superstar ontarienne. Les Islanders de New York ont toujours 10 millions à dépenser afin d'atteindre le plancher salarial, mais aucun signe vers Stamkos.

Finalement, il est presque écrit que ce dernier va finir par s'entendre avec le Lightning durant le courant de l'été.

Pourtant, selon la convention collective, toute équipe possédant assez d'espace dans sa masse salariale ainsi que des choix de première ronde à chacune des quatre prochaines séances de repêchage aurait pu faire une offre agressive à Stamkos d'un maximum de 12,86 millions par saison (20 % des 64,3 millions de plafond salarial), et ce, pour n'importe quelle durée. Tampa Bay aurait toujours eu la possibilité d'égaler cette offre afin de garder son joyau.

Pourquoi alors personne ne s'est manifesté ? Les Panthers, à défaut d'obtenir Stamkos, auraient au moins pu mettre le Lightning en difficulté en offrant une grosse somme d'argent au joueur, forçant la bande à Yzerman à faire des échanges pour le conserver. Mais non.

Il n'est pas étonnant que certains voient une sorte d'arrangement entre amis dans la LNH. Les d.g. se seraient accordés à ne pas chasser les jeunes talents des équipes adverses, dit-on. Mais Ken Campbell pense le contraire.

« Je crois que si l'un des d.g. avait réellement pensé que signer Stamkos grâce à une offre agressive aurait donné à son équipe la possibilité de compétitionner pour la Coupe Stanley sur le long terme, il l'aurait déjà fait », écrit-il.

Selon lui, donc, le prix à payer (quatre choix de première ronde) est peut-être trop élevé. Mais aussi, la règle qui veut que l'actuelle équipe a le droit d'égaler toute offre est décourageante, car il y a de très fortes chances qu'une offre agressive n'aboutisse pas. Enfin, dans le cas de Tallon, la Floride est peut-être mieux servie en dépensant 12 millions pour une combinaison d'attaquants ou pour une paire Jovanovski-Campbell en défense qu'en les utilisant pour un seul joueur. Par exemple, Upshall, Versteeg, Kopecky et Bergenheim ont marqué à eux tous 72 buts la saison passée, et ils coûtent aux Panthers un total de 12,33 millions, soit 500 000 $ de moins que l'offre maximum qu'ils auraient pu préparer pour Stamkos.

« Alors ne blâmez pas les d.g. pour le fait que Stamkos n'ait pas encore été signé presque deux semaines après l'ouverture du marché des joueurs autonomes. Dans ce cas-ci, le système est fait pour aider les équipes à garder leurs jeunes joueurs et de bien des façons, ça marche », conclut Campbell.