jeudi 14 juillet 2011

Cole rencontre Montréal

http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2011/07/14/002-cole-habs-chandail.shtml


BROSSARD - Erik Cole peut-il exceller ailleurs qu'en Caroline? C'est la question à 1000 $ et le nouveau porte-couleur du Canadien a tenté d'y répondre, jeudi, à l'occasion de son premier contact en personne avec les médias montréalais.

Petit rappel des faits : à l'été 2008, les Hurricanes, sa seule équipe jusque-là dans la LNH, l'échangent aux Oilers d'Edmonton contre le défenseur Joni Pitkanen. Ses débuts dans la capitale albertaine sont désastreux. À ses 30 premiers matchs, l'attaquant est limité à 8 points, dont seulement 3 buts.

« Je ne pense pas que ça a mal été, s'est défendu Cole, au cours d'un point de presse de près de 30 minutes. Je m'ajustais à un nouvel environnement après avoir été dans la même organisation depuis plusieurs années. Ça m'a pris du temps à être à l'aise avec l'entraîneur, à comprendre ce qu'il voulait de moi. »

Cole trouve éventuellement son erre d'aller et inscrit 13 buts lors des 33 matchs suivants. Mais le 4 mars 2009, les Oilers le renvoient en Caroline, dans une transaction à trois équipes.

« Quand j'ai été échangé, la conversation avec Steve Tambellini et Craig MacTavish n'était pas à propos de mon jeu, ils trouvaient que je jouais bien. C'était la façon dont ils voulaient gérer le personnel. Pour être honnête, j'aurais été plus qu'heureux de rester, ils formaient un bon groupe de jeunes. »

Curieusement, à son retour en Caroline, Cole redevient le joueur qui terrorisait le Canadien pendant ses jeunes années à Raleigh, avec 15 points dans les 17 derniers matchs de la saison.

Les séries 2009, de même que la campagne 2009-2010, ont été plus difficiles pour lui. Mais avec 26 buts et 52 points l'an passé, l'ailier a prouvé qu'il peut encore être efficace.
Pour Cole, ces questions sur sa valeur ailleurs qu'en Caroline ne sont qu'une source de motivation de plus.

« Désolé de ne pas avoir caché mon rire au milieu de ta question, a-t-il lancé au journaliste qui l'a interrogé sur sa capacité de s'illustrer dans une autre organisation. C'est un peu drôle, mais allez-y, ça me motive encore plus à bien jouer ici. »
Charmé
Cole-Erik
Photo: AFP/Kevin C. Cox / GETTY IMAGES NORTH
Erik


Pour sa première rencontre avec les journalistes, Cole était en mode séduction. Une petite phrase en français, des références à des souvenirs d'enfance de matchs du Canadien... tout y était.

Mais Cole entretient de réels liens avec Montréal. Il a grandi à Oswego, dans l'État de New York, à un peu moins de 400 km de la métropole québécoise. Ses études universitaires, il les a suivies à l'Université Clarkson, à Potsdam, à seulement 170 km de Montréal. Et il possède même un chalet dans cette région.
Voilà pour les avantages géographiques. Côté hockey, Cole a semblé particulièrement impressionné par le centre d'entraînement du Canadien.

« Les installations sont incroyables, a mentionné l'athlète de 32 ans. Rien n'a été laissé au hasard. J'ai fait le tour ce matin et c'était un wow après l'autre. C'est à la fine pointe. »

Le 72?

Cole a fait sourciller bien des gens à son entrée sur la patinoire, pour un tournage promotionnel. C'est qu'il portait le numéro 72, un dossard utilisé dans seulement 3 des 6038 matchs de l'histoire plus que centenaire du CH, par Mathieu Carle en 2009-2010.
« Tous les numéros étaient soit pris, soit retirés », a lancé Cole à la blague.

Le nouveau venu du Tricolore a ensuite expliqué qu'il avait porté ce numéro à sa première année au niveau junior B.

Le numéro 26, qui était le sien en Caroline, est déjà pris par Josh Gorges. Et ce dernier ne semble pas disposé à monnayer son numéro...
« Il ne m'a jamais rappelé, donc j'ai pris ça pour un non! », a conclu Cole.