jeudi 30 juin 2011

Changement de philosophie ?

http://fr.canoe.ca/sports/chroniques/yvonpedneault/archives/2011/06/20110630-031729.html


Faut-il croire que Pierre Gauthier a un plan pour modifier la personnalité de son équipe ?
Ce qu’on a reproché à Pierre Gauthier et aux penseurs du Centre Bell, c’est leur entêtement à ne pas vouloir reconnaître que, dans le hockey d’aujourd’hui, même si les règles ont bien changé, il faut toujours des cols bleus au sein d’une équipe.
 
Il faut des joueurs qui ne craignent pas le jeu physique et qui, dans leur rôle, effectivement, provoquent l’adversaire et lui faire savoir qu’il n’imposera pas sa volonté. En finale de la Coupe Stanley, on croyait que les Bruins ne pourraient pas tenir le coup après la perte de Nathan Horton, un marqueur dangereux.

Pourtant, les joueurs de la quatrième ligne d’attaque ont rempli leur mission avec brio, obligeant Claude Julien à les utiliser plus souvent qu’on l’avait imaginé de prime abord.
Le Canadien a besoin d’un quatrième trio qui se détache des autres, un quatrième trio différent. Ce qu’on entend normalement par différent, c’est une ligne d’attaque qui réunit trois joueurs pouvant exercer un impact sur le plan physique… comme un membre du trio pouvant exceller sur les unités spéciales, notamment pendant les infériorités numériques. Gauthier a fait le ménage. Pyatt était un bon garçon, mais qu’offrait-il de différent au Canadien ? Rien. Benoit Pouliot, qui avait connu un départ canon, à son arrivée à Montréal, est demeuré une énigme. Jacques Lemaire n’a rien soutiré du jeune homme au Minnesota.

Jacques Martin a également fait chou blanc.
 
À partir de demain
 
Si le marché des joueurs autonomes, qui ouvre ses portes à partir du 1er juillet, n’a pas de quoi créer beaucoup d’achalandage, il peut, toutefois, réserver des surprises, chez les employés de soutien.
 
Maxime Talbot est certainement un client intéressant… et il vient de refuser un contrat des Penguins de Pittsburgh. Toronto pourrait lui faire des propositions parce que les
Leafs ont besoin d’un joueur capable de remplir un rôle d’agitateur et aussi capable d’évoluer régulièrement sur l’unité d’infériorité numérique. Les Leafs ont été incapables de contenir l’adversaire, et c’est ce qui explique les départs de Keith Acton et de Tim Hunter, comme entraineurs adjoints.
 
Il y a aussi des joueurs comme Mike Rupp, des Penguins, Ben Eager, des Sharks de San Jose et Brad Winchester, des Ducks d’Anaheim, qui sont des patineurs trainant une réputation d’homme fort. Peuvent-ils combler entre huit et dix minutes par match ? Sûrement Rupp.

Curieusement, avec un marché si peu attrayant, il est à prévoir que les employés de soutien risquent de connaître une période intéressante, non seulement pour dénicher un employeur, mais, également, sur le plan monétaire.

Quel rôle ?
Quel rôle jouera Gauthier ?
 
Ce que le marché des joueurs autonomes lui propose, ce sont des vétérans qui, sans être rendus à la croisée des chemins, ont connu leurs meilleures années. Pour un an ou deux, ça peut aller, mais sûrement pas pour une longue période.
 
Il s’agirait, alors, d’un investissement à risque. Les décisions des penseurs du Centre Bell seront orientées vers l’évaluation de leurs propres effectifs. L’attaque a besoin d’un coup de main et, surtout, de joueurs un peu plus costauds.
 
Un joueur de centre ?

Encore là, ils sont peu nombreux… à moins que le Tricolore participe au derby Brad Richards ? On croit que le prix de base pour obtenir l’ex-joueur des Stars de Dallas se situe à 6,5 M$. Pas certain que Gauthier peut se mesurer aux équipes comme les Rangers et les Leafs (il ne faut pas oublier les Sabres de Buffalo, dans le dossier Richards) en raison de son engagement actuel de près de 50 M$ pour 16 joueurs. Le Canadien dispose donc de 14 M$ pour embaucher au moins deux attaquants, deux défenseurs, et un gardien.

Josh Gorges a obtenu une offre qualificative. Ryan White, également. Yannick Weber a signé une entente de deux ans.
 
À la ligne bleue, Gauthier a échangé James Wisniewski aux Blue Jackets de Columbus, hier. C’était à prévoir, que Wisniewski ne serait pas à Montréal, l’hiver prochain, avec la signature d’Andrei Markov. Roman Hamrlik testera le marché des joueurs autonomes ; par conséquent, Gauthier aura à embaucher un défenseur d’expérience.
À l’attaque, il y a du travail à faire.
 
Erik Cole et Scottie Upshall sont des cas intéressants. On ne pensait jamais que l’ailier des Hurricanes se retrouverait parmi les joueurs autonomes, mais il a choisi cette opportunité pour vraiment connaître sa valeur. Que s’est-il passé, dans le cas de Upshall, d’autant plus que les Blue Jackets avaient acquis ses services à la date limite pour conclure des transactions ?
 
Simon Gagné, qui a connu une saison plutôt éprouvante, à Tampa, cherche un nouvel employeur ; Eric Bélanger et Sean Bergenheim également. De tous les joueurs présentement sur la liste des patineurs libres comme le vent, seulement quatre ont franchi le cap des 20 buts : Teemu Selanne, 31, Richards, 28 , Cole 26 et Upshall 22. Jussi Jokinen en a inscrit 19.

Chance aux coureurs

Andreas Engqvist, qui a fait quelques présences à Montréal, la saison dernière, devrait attirer les regards des décideurs du Canadien, mais est-il vraiment la solution pour la quatrième ligne d’attaque ? Je ne le crois pas.
 
Il y a aussi l’embauche d’un gardien auxiliaire. Johan Hedberg, 38 ans, est un cas intéressant, d’autant plus qu’il a donné de bons résultats aux Devils du New Jersey, l’an dernier, pendant l’absence, entre autres, de Martin Brodeur.
 
Jose Théodore et Mathieu Garon sont également à la recherche d’un emploi, le nom de Theodore ayant fait surface à Ottawa, au cours des derniers jours.
Cependant, s’il doit y avoir un coup fumant chez le Canadien, ce sera par le biais d’une transaction.
Tom Pyatt ? Bye.

Benoit Pouliot ? Bye.
Alexandre Picard ? Bye.
Dustin Boyd ? Bye.
Nigel Dawes ? Bye.
Et pas de contrat, du moins, pas encore, pour Jeff Halpern.
Ainsi, a-t-on décidé de changer la philosophie de l’équipe, en particulier au niveau des employés de soutien ?
À première vue, oui.