Avec une avance de 3-1 dans la série, les Britanno-Colombiens auront l'occasion de conclure le duel devant leurs fidèles, samedi, à Vancouver. S'ils ont encore la main heureuse, ils franchiront la porte de la finale de l'Ouest pour la première fois depuis 1994, année où ils avaient aussi atteint la grande finale.
Kesler avait enfin ouvert les vannes dans le troisième match, avec ses deux premières réussites des séries, la dernière en prolongation.
Il avait un autre but vainqueur en lui... et aussi un peu de magie.
Avec la marque coincée à 2-2 en troisième période, l'attaquant a réussi un jeu d'anthologie en avantage numérique. Lancé à toute vitesse, il est passé à travers Shane O'Brien et Shea Weber, qui gaffent rarement en défense, avant de battre Pekka Rinne d'un tir des poignets imparable.
Dans la catégorie « coups de génie des séries », ce but n'était peut-être pas aussi époustouflant que celui de Bobby Ryan (Ducks), mais son impact a été plus senti.
Ryan avait touché la cible dans une cause perdante, contre les Predators. Kesler, lui, a fait tourner les têtes et le match.
Deux matchs, deux buts vainqueurs, six points. Le bilan de Kesler à Nashville parle de lui-même. Où seraient les Canucks sans lui?
Dans ce quatrième match, le centre a aussi étalé ses talents de passeur. C'est lui qui a préparé les buts d'Alexander Edler et d'Henrik Sedin, ce dernier dans une cage déserte. Seul celui de Christian Ehrhoff, en première période, ne portait pas sa griffe.
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Photo: La Presse Canadienne /AP Photo/Mark Humphrey Pekka Rinne |
À ses côtés, les choses ont aussi débloqué pour Henrik Sedin (1 but, 2 aides). Son but dans une cage orpheline était son premier des séries, une attente de 11 matchs. Il était peut-être gratuit, mais il lui libérera au moins la conscience.
Bien maigre
Les Predators ont-ils ce qu'il faut pour remonter la pente? Ils ont au moins la ténacité.
Deux fois dans le match, ils sont revenus de l'arrière.
Joel Ward, en avantage numérique, a fait 1-1 en fin de première période, en récupérant son propre retour devant Roberto Luongo. Cody Franson, lui, a ramené les deux équipes à 2-2 en troisième, mais Kesler et les Canucks n'avaient pas la tête à la prolongation.
Les Predators pouvaient cependant difficilement espérer plus à l'attaque. Ils n'ont testé Luongo qu'à 21 reprises. À l'autre bout de la patinoire, Rinne a sué davantage (28 arrêts), avec quelques bijoux, dont un arrêt à bout portant sur Daniel Sedin en troisième.
Rinne sera d'ailleurs encore le cheval de l'équipe, samedi. Le Finlandais n'avait pas encore perdu deux matchs de suite depuis le début des séries. Il doit maintenant aligner trois victoires, dont deux à Vancouver.
