Martin St-Louis décrit le concept d'équipe pour expliquer les succès retentissants du Lightning depuis le début des séries.
St-Louis et les gros canons du Lightning comme Vincent Lecavalier et Steven Stamkos ne patinent pas seuls à Tampa Bay. Ils reçoivent une contribution importante de joueurs dans l'ombre comme Sean Bergenheim, Dominic Moore, Steve Downie, Nate Thompson ou Adam Hall.
« Pour gagner en séries, tu as besoin de tout le monde, tu ne peux pas compter sur seulement deux ou trois gars pour avancer au tour suivant », a dit le Québécois, jeudi, au lendemain de la victoire en quatre matchs contre les Capitals de Washington.
« Tes joueurs offensifs doivent produire à l'attaque, mais ils doivent aussi se concentrer sur leur jeu défensif, a ajouté le petit ailier. C'est la même chose avec tes troisième et quatrième trios, nous avons besoin de leurs qualités défensives, mais aussi d'une contribution à l'attaque. »
Au sommet de la LNH avec 13 points (6 buts, 7 passes), St-Louis s'enflamme quand vient le temps de parler de l'apport des joueurs de soutien de son équipe.
« Dominic Moore, Sean Bergenheim et Steve Downie nous donnent des minutes dominantes, c'est fatigant pour l'équipe adverse physiquement et mentalement. Ils sentent qu'ils se font battre par le troisième trio. C'est démoralisant pour l'autre équipe. »
On comprend mieux l'importance des joueurs de soutien du Lightning en regardant la colonne des pointeurs de l'équipe. Steven Stamkos vient au 8e rang avec 6 points (2 buts, 4 passes) en 11 matchs.
Stamkos, qui a marqué 50 buts l'an dernier et 45 cette saison, se retrouve derrière des joueurs moins connus comme Teddy Purcell (11 points), Bergenheim (8 points) et Moore (8 points).
Du groupe, St-Louis a parlé en termes très élogieux de Bergenheim, qui a déjà marqué sept buts en séries.
« Je ne suis pas vraiment surpris de Bergenheim, c'est un guerrier. Il a travaillé fort toute l'année. Il a marqué 15 buts cette année (14 en réalité) sans obtenir de temps de glace en avantage numérique. Il est aussi très efficace pour notre équipe à cinq contre cinq. »
Pas de zone grise
Photo: AFP/Greg Fiume/Getty Images Guy Boucher |
Le Lightning participera pour la deuxième fois seulement de son histoire à la finale de l'Association de l'Est. La première, c'était lors de la conquête de la Coupe Stanley en 2004.
À l'image de Vincent Lecavalier, St-Louis a parlé de l'impact de Steve Yzerman au poste de directeur général et de Guy Boucher comme entraîneur-chef pour replacer l'organisation sur la bonne voie.
« Steve a calmé la tempête dès son arrivée, a précisé le Lavallois de 35 ans. On écrivait uniquement des articles négatifs sur le Lightning depuis deux ou trois ans. Maintenant, on parle de notre équipe pour les bonnes raisons. »
Le finaliste pour le trophée Hart, décerné au joueur le plus utile dans la LNH, a également envoyé des fleurs à son entraîneur.
« Tout le monde est sur la même page avec Guy, il y a un concept d'équipe. Il n'y a personne qui patine dans sa propre direction. Tout passe par l'équipe. Il travaille aussi excessivement fort, on est une équipe très bien préparée. »
« Il n'y a pas de zones grises avec Guy Boucher, il nous donne des directives précises. C'est noir ou blanc avec lui. Les gars ont compris son système. »
Les Capitals ont moins bien saisi le système de Boucher au deuxième tour. En aucun temps, ils n'ont réussi à s'ajuster au fameux de 1-3-1.
Un peu de repos
Le Lightning profitera de quelques jours de repos avant d'entreprendre la prochaine étape.
« Je n'aurais jamais cru que nous pouvions battre les Capitals en quatre matchs, ils avaient une très bonne équipe. Avec cette victoire rapide, nous aurons du temps pour nous reposer. Le premier tour a été exigeant physiquement. »
À moins d'une surprise, l'équipe floridienne retrouvera les Bruins de Boston qui mènent 3-0 contre les Flyers de Philadelphie.