http://www.ruefrontenac.com/mleclerc/31763-jacques-martin-canadien-leclerc-chronique Blogues - Martin Leclerc sur le trottoir | ||||
Mardi, 21 décembre 2010 10:56 | ||||
Après une lune de miel de six semaines, le Canadien se retrouve soudainement en eaux troubles.
Mais que fouette-il au juste? Un pur-sang ou un cheval de milieu de peloton? Avant que la saison se mette en branle, bien peu d’observateurs crédibles prétendaient que le Canadien s’était nettement amélioré par rapport à l’an dernier. Et rappelons-le, on parlait d’une équipe qui n’avait récolté que 88 points en 2009-2010 et qui s’était taillée une place en séries par la porte d’en arrière. Lors du premier mois et demi de calendrier, dopé par une succession d’affrontements contre certaines des équipes les plus faibles de la LNH – et par un jeu défensif impeccable – le CH s’est envolé vers les sommets du classement. Encore aujourd’hui, seulement 11 de ses 33 parties ont été disputées contre des formations qui participeraient aux séries si elles débutaient maintenant. Sa fiche contre les formations participant aux séries: cinq victoire, six défaites. Par ailleurs, à ses cinq dernières sorties, le Canadien est tombé dans une talle qui regroupait notamment Detroit, Philadelphie, Boston et Colorado. Résultat: fiche de 1-4. Ça ressemble drôlement à un retour du balancier. Et peu à peu, on voit ressortir du placard le même bon vieux squelette: le manque de profondeur en attaque. L’entraîneur fait avec ce qu’il a. Mais même si Jacques Martin s’attaque au ramollissement de son équipe en défense (qui est deuxième dans la LNH!), c’est son attaque qui lui fait mal. Cette bonne vieille attaque, qui était 26e dans la ligue l’an dernier (moyenne de 2,56 buts par match) et à laquelle on a greffé Lars Eller et Jeff Halpern en guise d’améliorations. En ce moment, parmi les 16 équipes «qualifiées» pour les séries éliminatoires, l’attaque du Canadien se situe au 15e rang. Et au sein de la ligue, elle dégringole lentement les échelons et se redirige vers le dernier tiers. L’attaque du CH se situe présentement au 19e rang, entre les Oilers d’Edmonton et les Flames de Calgary, deux équipes qui ne joueront pas le printemps prochain. Tout cela, même si Jacques Martin hausse le ton et ne cesse de jouer à la chaise musicale pour dénicher une combinaison lui permettant d’aligner deux trios capables de produire avec régularité. Il essaie tous les participants, toutes les tounes, toutes les chaises…
Le Canadien recommence à flirter avec le huitième rang dans l’Est. Est-il en train de revenir au naturel ou s’agit-il d’une simple mauvaise passe? Et si le naturel revient au galop, serait-il temps de puiser dans le bas de laine (les économies découlant de la blessure d’Andrei Markov) pour conclure une transaction visant à donner plus de tonus au groupe d’attaquants? En attendant, tout cela signifie que le sort de l’équipe recommence à dépendre des performances de Carey Price. Un autre air connu… Dans une chronique publiée au début de la saison, j’arguais que le sort du Canadien allait dépendre de la fiche de Carey Price dans les matchs serrés (se soldant par la marge d’un but). Dans la LNH, si un gardien ne remporte pas au moins la moitié des matchs de son club qui se décident par un seul but, il est extrêmement difficile de participer aux séries éliminatoires. Cette saison, Price présente une fiche de 6-5 en de telles circonstances. Mais depuis un mois, son dossier est de 1-4. Ça aussi, c’est une tendance inquiétante |
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