1 - Jean Pascal c. Chad Dawson, le 14 août
Ce combat, qui mettait aux prises le Lavallois Jean Pascal (26-1-1, 16 K.-O.) et le sixième meilleur boxeur de la planète à ce moment, Chad Dawson, est considéré à titre de surprise de l’année par le WBC.«Il s’agit de la victoire la plus importante de tous les temps d’un Canadien au pays, a expliqué la sommité du monde de la boxe et analyste au réseau TSN, gérant et homme de coin de David Lemieux, Russ Anber. Jamais un boxeur d’ici n’avait vaincu un meilleur adversaire.»
Dawson (29-1, 17 K.-O.) a été surpris par le style du Québécois natif de Port-au-Prince, qui a explosé et placé les meilleurs coups de l’affrontement. Le choc s’est terminé de façon étrange, au 11e round, après qu’un coup de tête accidentel ait causé une coupure à l’Américain, forçant l’arbitre à arrêter le tout et à s’en remettre aux cartes des juges.
Avec sa victoire par décision unanime, Jean Pascal a mis la main sur la ceinture de «The Ring Magazine», la plus importante de la boxe professionnelle, puisque décernée au champion linéaire de chaque catégorie. Il a aussi conservé sa couronne WBC des mi-lourds (175 lbs).
2 - Jean Pascal c. Bernard Hopkins, le 18 décembre
Un autre affrontement de prestige mettant en vedette Jean Pascal a créé beaucoup de remous. La visite de la légende, Bernard Hopkins, au Québec risque d’ailleurs de faire couler encore beaucoup d’encre.Pourtant reconnu comme un fin tacticien peu enclin à créer de l’action, Hopkins (51-5-2, 32 K.-O.) a surpris par sa ténacité. Au tapis au premier et au troisième round, il a forcé l’action en deuxième moitié de combat afin de forcer les juges à déclarer le combat verdict nul majoritaire, après un furieux duel.
Avec plus de 16 000 partisans bruyants et une ambiance survoltée, Pascal aura tout de même réussi à conserver ses titres et à faire chuter l’ancien champion du monde des poids moyens à deux reprises, alors que ce dernier n’avait visité le plancher qu’une seule fois en carrière.
«Les chutes au tapis ont sauvé Jean», a assuré Russ Anber, soulignant également le fort calibre de l’aguerri boxeur de Philadelphie.
Quelques médias américains ont crié au vol, mais d'autres observateurs avaient vu Jean Pascal vainqueur de justesse.
Par ailleurs, le WBC note les duels Pascal c. Dawson et Pascal c. Hopkins dans ses quatre choix au titre de «combat de l’année».
3 - Adrian Diaconu c. Omar Sheika, le 15 octobre
Véritable bagarre de rue, le duel entre Adrian Diaconu et Omar Sheika avait été mis sur pied par InterBox afin de donner du coffre à l’affrontement inégal entre Lucian Bute et Jesse Brinkley.Si Jean Bédard avait frappé un coup de circuit avec la présentation de cette rencontre, les deux gladiateurs en ont fait tout autant, et ce, dans une violente guerre qui a duré 10 rounds, à la surprise générale.
«C’était un vrai feu d’artifice, avec deux gars agressifs, avait lancé le président de Sportscene et d’InterBox, Jean Bédard. On savait à quoi s’attendre avec ces deux là!»
En route vers une décision unanime, Diaconu (27-2, 15 K.-O.) a visité le tapis au deuxième assaut et semblait en danger dès que les coups de puissances de Sheika (30-10, 21 K.-O.) frôlaient sa tête. Le Québécois d’adoption a toutefois martelé son rival jusqu’à la fin, à un point tel que le visage du pauvre Omar Sheika était rouge comme un homard…
4 - Éric Lucas c. Librado Andrade, le 28 mai
L’ex-champion du monde WBC des poids super-moyens (168 lbs), Éric Lucas, aura été fidèle à sa réputation de gladiateur qui ne recule devant rien à son retour dans l’arène. Préférant affronter un redoutable bagarreur en la personne de Librado Andrade dès son deuxième duel après une longue absence plutôt que de choisir un boxeur médiocre.Lucas (38-9-3, 15 K.-O.) a démontré beaucoup de courage face à un vrai char d’assaut en Andrade (29-3, 22 K.-O.), un combattant californien qui maintient un rythme infernal en raison de son fulgurant volume de coups. Sévèrement coupé à l’arcade sourcilière gauche, le boxeur de Magog a donné tout ce qu’il avait dans le ventre et a échangé avec Andrade jusqu’à la fin de la huitième reprise, où son coin a jugé sage d’arrêter le combat.
Après une victoire face à un faible rival, l’Argentin Ramon Pedro Moyano, afin de chasser l’inactivité, sa noble défaite devant un coriace aspirant mondial a démontré que l’ancienne gloire de la boxe québécoise n’avait plus rien à prouver à personne.
5 - Sébastien Demers c. William Joppy, le 6 mars
Si le tenace Sébastien Demers a connu une dure année ponctuée de deux dures défaites par K.-O., il aura au moins débuté 2010 du bon pied, avec une victoire par décision majoritaire sur l’ex-champion du monde WBA des poids moyens (160 lbs), William Joppy.Au terme de dix rounds d’action très partagée, Demers (31-4, 11 K.-O.) a été légèrement plus actif que Joppy (39-6-2, 30 K.-O.), même si ce dernier plaçait de lourds coups. Le jab, dada du boxeur de Saint-Hyacinthe, aura fait la différence, même si la puissance de Joppy a donné la frousse aux spectateurs jusqu’à la fin.
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