lundi 6 décembre 2010

Leclaire, comme Halak et Price

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© Agence QMI

Leclaire, comme Halak et Price

Qui sera devant le filet lors du prochain match?
 
Pour la première fois depuis des lunes, cette question n’est plus à l’ordre du jour dans le vestiaire des Canadiens de Montréal, en raison du brio de Carey Price et du départ de Jaroslav Halak. La situation est tout autre chez les Sénateurs d’Ottawa, où Brian Elliott et Pascal Leclaire luttent encore pour défendre la cage des leurs.

Cette garde partagée est loin d’être le scénario souhaité par Leclaire. «L’idéal est de jouer le plus possible afin de prendre le rythme et de te sentir confortable dans le filet. Quand tu joues moins, des fois ça prend une période pour se mettre dedans», admet le gardien.
Ce dernier accepte toutefois son sort et comprend la situation. «C’est la décision de l’entraîneur et présentement, Brian joue bien. Pour l’équipe c’est bon, car les deux, on essaie de se pousser le plus possible», analyse le Repentignois, qui n’a toujours pas réussi à découvrir les facteurs sur lesquels se base Cory Clouston pour choisir son gardien partant.
 
La situation de Leclaire est toutefois délicate puisqu’il écoule présentement la dernière saison de son contrat au moment même où il doit prouver qu’il peut encore occuper un poste de numéro un dans la LNH. Dans pareille circonstance, compter sur l’appui d’un vieil allié comme Rick Wamsley, entraîneur des gardiens de but chez les Sénateurs, se veut une présence rassurante.

«Nous avons travaillé longtemps ensemble à Columbus et ça a toujours bien été», mentionne le gardien, qui a vanté les mérites de son mentor auprès de Bryan Murray avant son embauche pendant la période estivale.

«Rick est bon pour s’adapter au style de chaque gardien. Nous ne sommes pas tous pareils, nous avons des forces et des faiblesses. Il essaie de mettre nos forces en valeur et de travailler sur les points à améliorer sans nous changer complètement. C’est un gros avantage, surtout à 28 ou 29 ans, car c’est dur de changer de style.»
 
Attaque anémique
 
En plus de devoir composer avec un système d’alternance, la marge de manœuvre des gardiens des Sénateurs est également amoindrie en raison des carences offensives des représentants de la capitale fédérale. Ces derniers viennent au 27e rang de la LNH avec une moyenne de buts marqués de 2,18 par match.
 
Avant la victoire de 3-1, dimanche face aux Rangers, les Sens avaient même été blanchis coup sur coup par les Sharks et les Sabres après avoir été limités à un seul but face aux Oilers, qui misent pourtant sur la pire défensive du circuit Bettman.
 
Une situation qui n’inquiète pas outre mesure Leclaire.
 
«C’est peut-être juste une passe. [...] Nous n’avons pas eu beaucoup de rebonds favorables, mais au moins, nous avons des chances et c’est ce qui est important. Si nous sortions à plat et avions 15 ou 20 tirs par partie, nous serions plus inquiets, mais les joueurs créent des chances», fait valoir le cerbère, qui souligne au passage le brio des gardiens adverses pour expliquer ces difficultés.
 
De son côté, Daniel Alfredsson aimerait bien en donner un peu plus offensivement à son équipe, lui qui a été limité à huit buts et 18 points depuis le début de la saison. «Je ne créais pas suffisamment de chances depuis un certain moment et je n’ai pas pris suffisamment de lancers.»

Le capitaine sent toutefois que les choses sont sur le point de rentrer dans l’ordre. «J’ai l’impression que ça revient. Je me place en bonne position pour marquer et de provoquer des choses. Il faut regarder au-delà des points. Si je fais ces choses, les points suivront», affirme celui qui, lors du dernier match, a été jumelé à Jason Spezza et à Bobby Butler. Ce dernier, meilleur marqueur du club-école à Binghamton avec une récolte de 15 buts en 25 parties, disputait alors son premier match dans la LNH.

benhur88