mercredi 24 août 2011

Les Remparts: quinze ans et une réussite humaine

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Patrick Roy, Alex Tanguay et Marc-Édouard Vlasic se sont permis un petit répit lors de la Classique annuelle de golf des Remparts.
Le Soleil, Erick Labbé


(Québec) Lorsque la franchise des Remparts a été ressuscitée, il y a 15 ans, par Michel Cadrin, Jacques Tanguay et Patrick Roy, les nouveaux partenaires s'étaient donné un objectif clair : offrir aux amateurs de hockey de Québec une équipe compétitive année après année. Pour y parvenir, le groupe des trois, auquel s'est depuis ajouté André Desmarais, a pu compter sur le plus bel, mais aussi le plus intangible, actif de l'organisation : son capital humain.

Lorsque le président des Remparts parle des plus belles réalisations de son équipe au cours des 15 dernières années, il ne fait jamais référence à la Coupe Memorial de 2006, voire aux performances mémorables des Gagné, Radulov ou Desjardins sur la glace du Colisée. Non, lorsque Claude Rousseau parle de la réussite des Remparts, il parle des valeurs sur lesquelles l'organisation a été bâtie, soit le respect des joueurs, l'engagement dans la communauté, l'accessibilité du public et la qualité des programmes éducatifs.

«Les Remparts, ce n'est pas seulement une organisation qui oeuvre au niveau junior, c'est une organisation qui est impliquée dans son milieu. Quand on rencontre des jeunes, et qu'on leur dit qu'ils auront à rencontrer des enfants malades dans les hôpitaux, ça les fait toujours sursauter. Mais c'est ça, les Remparts. Notre but, c'est de faire de nos joueurs de meilleurs citoyens», a-t-il expliqué, ajoutant que la plupart quitte la capitale bilingue.

Les Remparts demeurent néanmoins indissociables du hockey. Et la pression que s'impose l'organisation de performer chaque année demeure son plus coriace adversaire. L'entre-saison 2011 en a été un parfait exemple. Comment rebâtir une équipe qui avait atteint sa maturité, sans se retrouver dans le fond du classement?

Trouver des solutions

«Dès le mois d'avril, Patrick a dit qu'il fallait s'attabler pour trouver des solutions. Les gens ne peuvent pas s'imaginer les efforts qu'il a faits pour qu'on puisse avoir des jeunes de qualité sur la glace, cette année! Le nombre d'heures, le nombre d'appels ! Les gens de l'extérieur se disent que c'est un gars qui a des connexions dans le hockey et que c'est facile. Mais il n'y a rien de facile. Et ça n'arrive pas tout seul. Tout ce qui a été fait était précis, chirurgical», a relaté Rousseau.

Devant le plan élaboré par son homme de hockey, mais surtout devant la manière dont il l'a exécuté, le président n'a pu que s'émerveiller. «J'ai dit à Patrick : "Je regarde ton plan et j'ai l'impression d'être au Costco, tellement il y a des affaires, et qu'on n'arrivera pas à la caisse sans en avoir échappé en cours de route!'' Et d'entre tous ces dossiers-là, le seul qui pourrait nous échapper, c'est celui de Peca.»

Cette quête d'excellence a toutefois un prix pour celui qui en porte le poids. Roy, de son propre aveu, a trouvé la période estivale pénible. «Ç'a été un été très difficile pour moi, dans le sens qu'on a travaillé très fort pour aller chercher nos joueurs. On avait six gros défis devant nous, on en a relevé cinq. Et le sixième, on ne l'a pas encore abandonné», a-t-il promis.

Malgré toutes les tribulations quotidiennes d'une équipe de hockey, le 33 n'a pas vu filer les 15 années passées à présider à la destinée des Remparts. «Ç'a passé tellement vite! Il y a déjà eu tellement de beaux moments pour nous, comme propriétaires des Remparts. On retient surtout les joueurs qui ont été dans notre organisation, qui se sont donnés corps et âme, et le support de nos partisans, qui a été extraordinaire.»

Coupe Memorial en cadeau?

Les Remparts ont lancé les célébrations de leur 15e anniversaire, en présentant l'édition actuelle à leurs partenaires d'affaires, à l'occasion de leur neuvième Classique annuelle, au Royal Québec, hier. Il ne s'agissait toutefois que de la première activité visant à souligner ce jalon important dans l'histoire de l'équipe. La suivante se tiendra lors du match d'ouverture locale, le 9 septembre, alors qu'on marquera le coup de façon spéciale. «On veut fêter ça avec les gens qui ont cru en nous depuis le début, nos fans qui viennent nous voir match après match», a confié Claude Rousseau.

Il n'est pas impossible que les joueurs qui ont marqué l'histoire des Diables rouges, les Gagné, Radulov, Desjardins participent de quelque façon que ce soit, notamment par l'entremise de la vidéo, aux célébrations. «On travaille là-dessus en ce moment», a admis le président.

Et si le cadeau espéré par les fans était le tournoi de la Coupe Memorial en 2015? «On regarde les joueurs talentueux qu'on a, cette année. Et ces jeunes-là vont être encore avec nous en 2015, alors c'est sûr qu'on regarde ça sérieusement...»

Tant pis pour le swing!

L'effet pervers d'un entraînement estival intensif, c'est le manque de temps pour peaufiner son élan sur les terrains de golf. Antoine Vermette ne promettait donc pas de grande performance hier, sur les verts du Royal Québec, à l'occasion de la Classique annuelle des Remparts. Par contre, il s'est dit impatient d'amorcer sa neuvième saison dans la LNH. Il faut dire que les nouvelles acquisitions des Blues Jackets, dont Wisniewski, Prospal et Carter, laissent présager de meilleurs jours pour leur attaque.
«L'avantage numérique, ça peut faire toute une différence dans un match, avec les nouveaux règlements. Souvent, les games se décident par un but. Comme il y a plus de punitions, une arme comme Wisniewski, capable d'avoir un bon lancer du point d'appui, c'est un avantage», a noté le 50.

Bernier devant l'inconnu

Toujours libre comme l'air, après une saison frustrante en Floride, d'où il a vu son ancienne formation (Vancouver) se rendre en finale de la Coupe Stanley, Steve Bernier espère que le téléphone sonnera sous peu. Déterminé à rester positif dans l'intervalle, l'attaquant de 26 ans n'a pas caché que l'attente commençait à lui peser, hier. «L'année passée, il y a beaucoup de bons joueurs qui ont signé à la mi-septembre. Alors, il me reste encore du temps pour redevenir un joueur de la Ligue nationale», a-t-il noté.
L'important pour l'ailier droit, d'ici là, c'est de garder la forme. «Ce n'est pas l'idéal, mais on essaie de garder le sourire. Le plus important, c'est de s'entraîner le plus fort possible et d'avoir la mentalité que l'année prochaine, je vais jouer dans la Ligue nationale.»

La fin des vacances pour Vlasic

Chaque année, c'est la même chose. Marc-Édouard Vlasic sait que les vacances sont sur le point de se terminer lorsque la Classique annuelle de golf des Remparts arrive! Pour cet ancien Diable rouge, c'est le signal qu'il ne reste plus que quelques semaines avant de reprendre le chemin de San Jose, où il entreprendra sa sixième saison, cette année. «Quand les Remparts recommencent leurs activités, ça veut dire que les vacances sont finies. Ç'a passé trop vite, mais je suis prêt! On dirait que j'ai arrêté de jouer hier», a fait savoir «Pickle». Avec l'addition de six nouveaux joueurs chez les Sharks, dont Martin Havlat, le défenseur est convaincu que l'équipe finira par venir à bout des Canucks en séries. «Sur papier, on a une des meilleures équipes de la Ligue. Pour nous et pour l'organisation, on veut gagner une coupe. Il faut juste qu'on performe maintenant.»