Mais si les policiers savent désormais sur qui ils doivent enquêter, cela ne signifie pas que la partie est gagnée pour autant. Il faudra en effet compter un certain temps avant que des accusations ne soient déposées.
Dans un communiqué publié mercredi, les autorités policières ont précisé que 50 agents et d'autres experts analysent des tonnes de preuves afin de déterminer la gravité des crimes qui ont été commis.
Le défi est de taille, précise-t-on dans le communiqué. Les preuves doivent être analysées en profondeur afin que l'enquête soit valable et complète. Et l'équipe qui a été mobilisée pour abattre ce boulot doit composer avec un volume d'informations sans précédent, ajoute-t-on.
L'équipe d'investigation se penche sur l'implication de 111 individus, un nombre qui inclut les 37 personnes qui se sont livrées elles-mêmes à la police.
Les policiers ont reçu 4300 courriels, 1500 heures de séquences vidéo et 15 000 clichés contenant des informations sur les malfaiteurs. Le public a répondu massivement à la demande de collaboration formulée par les policiers aux lendemains de cette émeute, si bien que le serveur informatique a flanché pendant un certain temps.
Un suspect peut être identifié assez rapidement sur une photographie alors qu'il commet une infraction. Cependant, les enquêteurs doivent déterminer jusqu'à quel point ils se sont impliqués dans les crimes.
Malgré la quantité d'information dont ils disposent déjà, les policiers invitent toujours le public à leur transmettre toute preuve photo ou vidéo mettant en scène des voyous commettant des méfaits.
Des chefs d'accusation de participation à une émeute, d'assaut, de méfait, de vol, de vol qualifié et d'incendie criminel pourraient être déposés à terme.
