jeudi 9 juin 2011

Les Bruins écrasent (encore) les Canucks!

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Écrit par Martin Leclerc   
Mercredi, 08 juin 2011 23:04
Mise à jour le Mercredi, 08 juin 2011 23:43

Rien ne va plus pour les Canucks de Vancouver, qui ont subi une deuxième défaite décisive sur la patinoire du TD Garden de Boston mercredi soir. En l’emportant par la marque de 4 à 0, les Bruins sont parvenus à créer l’égalité 2-2 en finale de la coupe Stanley. Dire qu’un grand nombre d’observateurs les croyaient morts le week-end dernier !

L’attaque massive des Canucks est en panne. Leur attaque tout court aussi. Les hommes d’Alain Vigneault se font dominer physiquement et ne semblent pas en mesure de suivre le rythme des Bruins, qui ne sont pourtant pas reconnus pour leur rapidité. Et Roberto Luongo, qui avait insisté pour boire le bombardement des Bruins jusqu’à la lie dans le troisième match, apparaît soudain fort chancelant.

« Nous allons simplement retourner à Vancouver devant nos partisans et essayer de remporter le cinquième match », a commenté Vigneault.

« Si on m’avait dit en début de saison que nous allions avoir la possibilité de nous battre pour la coupe Stanley en grande finale, dans une série 2-de-3 tout en bénéficiant de l’avantage de la patinoire, j’aurais été bien content d’accepter cette proposition. C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment. »

Les Canucks sont-ils bi-polaires ? Pas les Bruins, en tous cas.
Complètement surpassés lors du premier match de la finale, les hommes de Claude Julien n’ont cessé de resserrer leur défense et de peaufiner leur jeu lors des affrontements subséquents. Si bien qu’ils pourraient fort bien détenir une avance de 3 à 1 dans cette série quatre-de-sept s’ils s’étaient montrés un peu plus opportunistes avant de quitter Vancouver.

Pour remporter le match numéro 4 mercredi soir, les Bruins se sont à nouveau payés un festin durant la période médiane, qu’ils avaient entreprise avec une avance de 1 à 0. (Rich Peverley était alors parvenu à percer la défense des Canucks pour se présenter seul devant Luongo, qu’il a battu d’un tir des poignets sur une distance d’une quinzaine de pieds.)

Plein les bras

Déficitaires malgré leur domination au premier engagement, les Canucks en ont eu plein les bras en deuxième. Ne soutirant qu’une seule chance de marquer pendant que les Bruins tiraient à boulets rouges sur Luongo, les Canucks ont vu leur gardien agrandir la brèche à la mi-temps.

Luongo a cédé sur un tir des poignets que Michael Ryder avait décoché du haut du cercle des mises en jeu, en provenance du côté droit. Le disque a semblé toucher au bâton du défenseur Sami Salo en quittant le bâton de Ryder, mais Luongo aurait dû capter ce disque tiré près de sa mitaine.
Roberto Luongo semble chercher la rondelle sur cette séquence qui ne lui a pas coûté de but. Les Bruins ont cependant réussi à trouver quatre fois le fond du filet du gardien des Canucks en route vers une victoire facile. Photo Reuters
Deux minutes plus tard, les Canucks ont été hantés par l’absence du défenseur Aaron Rome, suspendu pour une mise en échec appliquée à Nathan Horton dans la troisième rencontre.

Le remplaçant de Rome, Keith Ballard, a d’abord commis un revirement dans son territoire. Puis un attaquant des Bruins l’a fait trébucher derrière le filet de Luongo. Au lieu de se relever rapidement, Ballard est resté étendu sur la patinoire une seconde de plus dans l’espoir d’attirer l’attention des officiels. Quand il s’est relevé, il était trop tard. Patrice Bergeron était en train de remettre le disque sur la palette de Brad Marchand dans l’enclave. Ce dernier a secoué les cordages pour une huitième fois en séries.

« Je n’étais même pas supposé de me tailler une place au sein de cette équipe lors du camp d’entraînement. Alors je ne me suis pas fixé d’objectif en séries. J’essaie juste de contribuer », a raconté Marchand sur les ondes du réseau de la LNH. 
Ébranlés, les Canucks ne sont jamais parvenus à aller chercher le précieux but dont ils avaient besoin pour réduire l’écart et revenir dans le match. Eux qui avaient entrepris la série finale avec une moyenne de succès surpassant les 25 % en attaque massive, les Canucks ont à nouveau été blanchis par les Bruins (0-en-4) en situation de supériorité numérique. Ils sont maintenant 1-en-20 (5 %) en grande finale.
« Je n’ai jamais été suffisamment à l’aise devant mon filet pour croire que la rondelle était aussi grosse qu’un ballon de plage. Cela ne m’est jamais arrivé au cours de ma carrière. Mais je me sens bien », a confié le gardien Tim Thomas, qui a réalisé 37 arrêts pour récolter le blanchissage.
Un seul but marqué à Boston

En troisième, les Bruins ont maintenu leur ascendant sur les Canucks, qui semblaient vidés de toute leur énergie.

Dans la quatrième minute, Milan Lucic a tenté une passe du revers en direction du filet de Luongo, qui a fait dévier la rondelle sur Peverley qui fonçait au filet. Peverley a ainsi été crédité d’un second but dans ce match. Pas mal, pour un type promu au sein du premier trio.

« C’est un honneur de jouer avec des joueurs aussi talentueux (Lucic et Krejci). Tout ce que je souhaite, c’est de contribuer aux succès de l’équipe », a commenté le héros offensif de la soirée.
Cette fois, avec un déficit de 0-4, Vigneault a sorti le crochet et rappelé son gardien numéro un au banc. Le jeune Cory Schneider a complété la rencontre.

Les Canucks ont pour ainsi dire été blanchis lors de leur séjour à Boston. Leur seul filet marqué sur la patinoire de Beantown est survenu en troisième période, dans le troisième match, alors qu’ils accusaient un déficit insurmontable.

Les 12 buts encaissés par les Canucks à Boston et leur timide réplique constituent le plus grand écart de toute l’histoire de la série finale de la coupe Stanley pour une séquence de deux rencontres.
Le cinquième match de la série sera disputé vendredi soir à Vancouver.