| Sports - Boxe | ||
| Écrit par Daniel Cloutier | ||
| Dimanche, 22 mai 2011 00:29 | ||
| Mise à jour le Dimanche, 22 mai 2011 01:35 | ||
Bernard Hopkins, le Archie Moore de notre génération, a inscrit une page d’histoire de la boxe professionnelle samedi soir dans le ring du Centre Bell, en devenant le plus vieux boxeur à conquérir un titre mondial majeur.
C’était la 21e fois que le boxeur de Philadelphie remportait un match de championnat du monde majeur. Il est considéré comme l’un des cinq plus grands boxeurs de l’histoire à avoir évolué dans la division des poids moyens (160 livres), avec Sugar Ray Robinson, Carmen Basilio, Carlos Monzon et «Marvelous» Marvin Hagler. Au terme du 12e round, le juge italien Guido Cavalleri, le Thaïlandais Anek Hongtongkam et le Philippin Rey Danseco ont enregistré des scores de 115-113, 116-112 et 115-114 en faveur de Hopkins qui, comme prévu, a été le boxeur le plus dominant dans la deuxième moitié de l’affrontement. |
Bon départ pour Pascal
Pascal a déclenché la première bonne attaque du premier round, dans les derniers instants d’un round axé sur la prudence mutuelle.
Au deuxième, les deux boxeurs ont soulevé la foule en échangeant coup pour coup durant une quinzaine de secondes.
Au début du troisième, Pascal a porté une droite et une gauche à la mâchoire de Hopkins, mais celui-ci a refroidi la foule en saisissant son rival avec un foudroyant direct à la tête. La foule murmurait. Mais Pascal, qui a voulu prouver qu’il n’était pas ébranlé, a agressé Hopkins dans les dernières secondes de l’engagement.
À la fin du quatrième, Pascal a rendu la foule hystérique en ébranlant Hopkins avec deux solides claques à la mâchoire. Hopkins a titubé.
Le cinquième round a été très partagé. Hopkins a placé trois bons coups au corps, Pascal a répliqué avec autant de bonnes taloches à la tête.
Hopkins a clairement dominé le sixième, avec six bonnes attaques surprises.
Hopkins a fait réagir la foule lorsque la cloche a sonné au septième, en faisant des «push-up» sur le canevas. Il voulait certainement prouver à Pascal qu’il débordait d’énergie. L’arbitre britannique Ian John-Lewis lui a dit de se relever et de boxer.
Hopkins, l'agresseur
Hopkins, l'agresseur
Hopkins a lancé nettement plus de coups que Pascal au huitième, mais le Québécois a porté le plus beau, un superbe crochet de gauche au visage. Au neuvième comme au 10e, Hopkins a été l’agresseur le plus actif encore une fois, mais Pascal a fait plaisir à la foule dans les dernières secondes du 10e, en déclenchant une charge de huit coups consécutifs.
Au 11e, les deux boxeurs ont déclenché tour à tour des attaques explosives qui ont fait lever les spectateurs de leur siège.
Les 17 000 spectateurs étaient debout au 12e, alors que Hopkins pourchassait Pascal qui, lui, contre-attaquait avec brio.
Les deux pugilistes ont pleinement mérité l’ovation qui leur a été servie après le gong final.
