François Gagnon
Journaliste à La Presse
Pas question de me plaindre. Loin de là. Mais pour être bien franc et honnête, je m’attendais à un petit 31 décembre tranquille :
Et Gomez? Je l’enverrais au centre d’un troisième trio qui aurait aussitôt plus de punch offensif.
pas de journal à remplir, un beau voyage en voiture entre Tampa Bay et Fort Lauderdale en agréable compagnie avec Pierre Houde dans le rôle du chauffeur, un match vite fait bien fait avec en prime une victoire pour le Canadien et ses partisans et une soirée sur le bord de la mer pour regarder les dernières secondes de 2010 s’écouler.
Pour la journée tranquille, on repassera.
Le voyage vers Lauderdale venait de commencer qu’on apprend le rappel de David Desharnais par le Canadien. Bonne nouvelle pour le petit gars qui mérite enfin, et pleinement, que le Tricolore lui accorde une chance. Une vraie. Je ne sais pas ce que Jacques Martin mijote et je sais bien que Scott Gomez donne des signes de vouloir en donner davantage à son club depuis quelques matchs.
Mais si j’étais le coach de votre équipe préférée, je placerais, dès dimanche, Desharnais au centre de Pacioretty et Gionta. En Pacioretty, Desharnais retrouverait le coéquipier qu’il a propulsé vers la LNH en début de saison. En Gionta, le petit joueur de centre trouverait un capitaine qui servirait de source de motivation.
Ok! Desharnais et Gionta sur un même trio, ça ne donne pas beaucoup de poids et de taille à l’attaque. Mais si ça donnait des buts, ce serait peut-être ça de gagné. Non?
Pour dire vrai, je crois que c’est Desharnais qui se retrouvera là. Au centre de Pouliot et Darche peut-être. Mais ça ne m’empêche pas de vouloir le placer au centre du deuxième trio et de lui donner du temps de qualité et des présences en attaque massive aussi.
On lui donne une chance oui ou non?
Bon! Ça ne faisait que commencer.
Car pour faire une place à Desharnais, il fallait en créer une : le Canadien l’a fait en inscrivant le nom de Josh Gorges sur la liste des blessés.
Un dossier de réglé.
D’autres s’en venaient. Comme un train!
Car alors qu’on quittait le soleil de Lauderdale pour s’engouffrer à bord d’un autobus, on a appris qu’un joueur manquait à l’appel.
Après des recherches, on a constaté que ce joueur était Maxim Lapierre. Bon Dieu, il était dans le même ascenseur que moi. Et Perry Pearn était le troisième passager. Valise sur l’épaule, écouteurs de Ipod dans les oreilles, il ne donnait pas l’impression d’un gars prêt à déserter le Canadien.
Bon! on savait que Lapierre n’était pas heureux, qu’il voulait plus de responsabilités ou partir. Mais on ne se doutait pas qu’il partirait si vite.
Quand j’ai parlé à Lapierre, il ne savait pas encore où il s’en allait. On sait maintenant que c’est pour la Californie. Il y a pire que ça dans la vie. Il retrouvera des anciens coéquipiers : Saku Koivu et Kyle Chipchura. Je vous propose ici le texte que j’ai écrit après ma discussion avec Lapierre
En passant, un gars peut être déçu de quitter une organisation, des coéquipiers et des partisans qu’il aime, mais être heureux de profiter d’une autre occasion ailleurs.
Avec tout ça, le match a commencé sans même qu’on ait le temps de le voir venir. Un bon match en passant. Un bel effort du Canadien qui a trouvé le moyen de ne pas s’écraser après avoir accordé le premier but et même être tombé en arrière 0-2.
Du bon travail des unités spéciales et surtout de James Wisniewski qui fait sentir sa présence à la pointe.
Voici d’ailleurs mon texte de match : C’est un peu long. Je sais. Mais comme il n’y avait pas de limite d’espace à respecter comme c’est toujours le cas pour le journal, je me suis lâché lousse comme on dit.
Après tout c’est le réveillon du nouvel an!
Pour couronner le tout, je vous popose aussi un texte de réactions sur le départ de Lapierre, l’acquisition de Brett Ferterling – dont je n’avais jamais entendu le nom avant la confirmation de la transaction – et l’entrée en scène de Desharnais avec le Canadien.
Et là! Et bien il est passé 22 h. Le Bye Bye commence bientôt, Maryse et les enfants sont avec le reste de la famille au chalet de ma petite sœur à Bromont.
Vous êtes dans un party de famille aussi, ou avec des amis.
Vous êtes là où on devrait être un soir de réveillon du nouvel an.
Pendant que le Canadien vole vers Montréal, je finis d’écrire ce blogue dans la chambre du Marriott sur la plage de Fort Lauderdale. J’aimerais vous dire que j’ai une vue sur la mer et que j’entends les vagues casser sur la plage.
Mais non!
Je vois la rue. C’est quand même beau. Et il fait chaud.
Je vous quitte donc en direction du Elbow Room où à défaut d’entendre casser les vagues, je vais casser l’année 2011 avec d’autres touristes qui sont loin de chez eux.
J’en profite pour vous souhaiter une très bonne année qui commence. De la santé, du succès, du plaisir, du bonheur, des séries éliminatoires le plus longues possibles et pourquoi pas : une coupe Stanley.
Vos chances sont plus ou moins bonnes selon l’équipe que vous encouragez.
Mais c’est de bon cœur.
Je vous aime tous pour vrai, mais je vous embrasse virtuellement…
Maryse, Mathilde, Étienne et Arnaud, je vous embrasserai pour vrai dimanche. Ça ne devrait pas tarder, car le vol quitte la Floride à 7 h. Et il ne sera certainement pas retardé à cause de la neige.
Bonne nuit et comme disait mon père : si orgie, prenez le taxi!
On reconnecte en 2011. Dans pas long…
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