Selon l'attaquant tchèque, le fait que l'équipe a pris l'avion le matin même, le lendemain de Noël, n'y est pour rien dans le résultat final.
«Il n'y a pas d'excuse pour la façon dont on a performé, a-t-il martelé. On n'a pas été à la hauteur, point à la ligne.»
Il y avait des visages longs dans ce vestiaire.
Ce long voyage prend une mauvaise tournure, avec une seule victoire en quatre matchs, et les joueurs se regardent dans le miroir.
«C'est à nous, de décider quel type d'équipe on veut être, a lancé Hal Gill. Personnellement, je ne crois pas que nous sommes une équipe qui doit es-sayer de faire de beaux petits jeux. On doit garder les choses simples et aller dans la circulation, devant le filet adverse.»
Selon le grand défenseur, les joueurs ne se serrent plus les coudes, comme avant, en jouant de façon rapprochée, soit le style qui leur a permis de connaître beaucoup de succès, le printemps dernier.
«On doit travailler plus en unité de cinq joueurs, dit-il. On ne revient pas assez vite dans notre zone.»
Trop de revirements
L'entraîneur Jacques Martin était, aussi, très déçu de la performance de sa troupe.
«On a causé trop de revirements, a-til dit. C'est difficile de gagner des matchs dans ce temps-là.»
«On n'avait pas assez d'intensité et de détermination. L'indiscipline, aussi, nous a fait mal.»
Maxim Lapierre, lui, croit que le Canadien a pris les Islanders à la légère.
«Ce n'est pas parce qu'ils sont dans le bas du classement que c'est une équipe qui ne travaille pas fort. On n'a pas été en mesure de rivaliser avec eux en termes d'intensité.»
«Si on est pour faire des erreurs, faut que ce soit avec du hockey désespéré, avec du coeur et de la passion.»
Max Pacioretty, lui, s'en voulait pour son coup dangereux, qui lui a valu une pénalité majeure de cinq minutes.
«J'aimerais bien revenir en arrière et agir autrement, a-t-il confié. Le hockey est un jeu rapide, et je croyais que le joueur se tournerait vers moi, au moment où je l'ai frappé. Cette pénalité a fait mal à l'équipe.»
Martin estime que les arbitres ont pris la bonne décision.
«La Ligue veut protéger les joueurs dans ce genre de situation.»
* Habituellement, lors de ses voyages, le Canadien s'envole tout de suite après le match, en direction de la ville où se déroule sa prochaine rencontre. En raison de la violente tempête, le Tricolore est resté cloué au sol, hier soir, et s'entraînera à Uniondale, ce matin, avant de mettre le cap sur Washington, au cours de l'après-midi. L'équipe avait vécu la même situation, il y a un an, également à Uniondale. Un blizzard balayait la région de New York et, après sa victoire contre les Islanders, le Canadien n'avait pu prendre l'avion pour Atlanta.
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