Et plus bas encore, dans les prochaines semaines, s'il ne se ressaisit pas. Le Tricolore joue avec de moins en moins de confiance.
En ce lendemain de Noël, il a entamé le match laborieusement, bousillé de belles chances et sombré dans l'indiscipline.
Pas le plus beau des cadeaux à faire aux nombreux partisans qui se sont déplacés dans la tempête qui ravage la côte Est pour les voir.
Il y avait à peine 3136 spectateurs au Nassau Coliseum en raison du mauvais temps, dont plus de la moitié, au moins, portait du rouge ! C'est bien le chiffre annoncé : 3 136.
Le Canadien a manqué de cohésion tout au long du match et c'est sans surprise, vraiment, qu'il a gaffé en zone neutre en fin de deuxième période pour permettre à Michael Grabner de porter le compte 2 à 0.
Les Islanders n'ont jamais regardé en arrière.
Pénalités coûteuses
En troisième période, Max Pacioretty a écopé d'une pénalité majeure pour un coup d'épaule dangereux près de la bande à l'endroit de Mark Eaton. Le Québécois Pierre- Alexandre Parenteau a enfilé son septième but de la saison, peu après.
Scott Gomez a été chassé lui aussi, et les Islanders (James Wisniewski, 3e), lors d'un cinq contre trois, ont porté la marque 4 à 0.
Tomas Plekanec (11e) a compté l'unique but du Canadien à 7:51 de l'engagement. C'était trop peu, trop tard.
Solide, le gardien des Islanders, Dwayne Roloson, a stoppé 38 des 39 lancers dirigés vers lui. Alors que son équipe détenait une mince avance d'un but, il a notamment brillé devant Michael Cammalleri et Pacioretty.
Carey Price n'a pas connu son meilleur match, mais ses coéquipiers ne l'ont certainement pas aidé en causant plusieurs revirements.
Lendemain de veille...
Les matchs du 26 décembre ont toujours une allure de lendemain de veille et, fidèles à cette tradition de jambes engourdies par un trop-plein de matières solides et\ou liquides englouties sous le sapin, les deux équipes ont offert du jeu décousu en première période.
Erratique, le Canadien n'a pas été en mesure d'imposer son rythme, d'autant plus qu'il a écopé de trois pénalités mineures contre aucune pour les Islanders.
Ceux-ci ont ouvert le pointage à la suite d'un lent repli défensif du Tricolore, dont Alexandre Picard en échec-avant trop intensif, et son partenaire Yannick Weber n'a pas été en mesure de stopper la percée de Rob Schremp, qui a refilé le disque dans l'enclave à Blake Comeau. Ce dernier n'a pas raté sa chance et déjoué Price entre les jambières.
Scott Gomez aurait pu créer l'égalité en fin de période, mais il a raté un filet ouvert.
Manque d'opportunisme
Ce manque d'opportunisme s'est poursuivi en deuxième période. D'entrée de jeu, Cammalleri n'a pu maîtriser une passe parfaite de Brian Gionta à l'embouchure d'un filet encore ouvert, puis Andrei Kostitsyn, seul devant Roloson, n'a pas saisi l'occasion.
Les Islanders auront fait tout le contraire pour remporter une troisième victoire de suite, et inscrire un neuvième point à leurs cinq derniers matchs.
Subitement, les rôles sont inversés ; le Canadien n'a que deux victoires à ses huit derniers matchs.
Non, ce n'est pas un cadeau!
* C'est habituellement pas mal tranquille au Nassau Coliseum, où l'assistance moyenne de 10 129 aux matchs des Islanders est la pire de la LNH. Avec le blizzard qui faisait rage hier, c'était carrément mort. Les nombreux partisans du Canadien sur place (et ceux portant fièrement le gilet des Nordiques) ont quand même mis un peu d'ambiance, certains chantant «Olé Olé Olé» dès 18h15; même que le «Ô Canada» résonnait en français à travers tout l'aréna pendant les hymnes nationaux. Plusieurs fans feront le trajet de Long Island à Washington, avant de prendre la direction de la Floride pour les deux derniers matchs du voyage. La Passion avec un grand P...
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