Écrit par Martin Leclerc
Indisciplinés, les hommes de Jacques Martin ont légèrement baissé leur garde, et cela pardonne rarement face aux Red Wings. Ils ont finalement encaissé un revers de 4 à 2.
Ce match, qui constituait l’un des très bons tests auxquels devait faire face le CH depuis le début du calendrier, s’est joué en l’espace de quelques secondes, sur des jeux survenus à la fin du premier et au début du deuxième engagement.
Il restait moins de deux minutes à faire au premier tiers et le Canadien jouissait d’une avance d’un but (Travis Moen) quand Michael Cammalleri et Tomas Plekanec ont tour à tour écopé de pénalités en l’espace de huit secondes.
Profitant d’un avantage de deux hommes, le capitaine Nicklas Lidstrom s’est faufilé dans l’enclave pour déjouer Carey Price d’un puissant tir sur réception. Il ne restait que des dixièmes de secondes à écouler au cadran...
Les buts marqués dans les premiers ou les derniers instants d’une période changent souvent l’allure d’un match. Et le Canadien a malheureusement vécu ce scénario plusieurs fois face aux Red Wings.
Le deuxième engagement venait de se mettre en marche quand une confusion au banc a valu au CH une autre pénalité, cette fois pour avoir dépêché trop de joueurs sur la patinoire. Il s’agissait d’une cinquième pénalité consécutive pour l’équipe.
Incapables de retrouver le fameux momentum, les hommes de Jacques Martin ont plié les genoux une seconde fois, une trentaine de secondes après la pénalité, quand le défenseur Niklas Kronwall s’est faufilé dans l’enclave sous le nez d’Andrei Kostitsyn. Puissant tir dans le haut du filet. 2 à 1 Detroit.
«Le nombre de pénalités dont nous avons écopé (six contre une du côté des Red Wings) a fait la différence dans le match. Mais à cinq contre cinq, nous avons bien joué», a commenté Jacques Martin aux confrères qui l’interrogeaient à Detroit.
«Une attaque massive de plus de notre côté aurait pu changer l’allure du match», a-t-il déploré, pointant ainsi le travail des officiels.
Retour en force en troisième
Redoublant d’ardeur par la suite, le Canadien est revenu dans le match en échangeant quelques bonnes chances de marquer avec les Wings. Avec cinq minutes à faire, Andrei K. s’est retrouvé seul avec la rondelle à la gauche du filet de Jimmy Howard. Le filet était béant, mais Kostitsyn a précipité son geste et touché l’extérieur du but.
Mais les hommes de Jacques Martin ont relevé l’important défi qui s’imposait à eux et ils sont revenus à la charge en troisième en connaissant leur meilleure période du match. Les Red Wings, dominés 19 à 3 au chapitre des tirs durant cet engagement, en ont eu plein les bras.
Benoît Pouliot a placé les locaux sur les talons à la huitième minute en déjouant Howard d’un puissant tir frappé décoché du centre de la zone des Wings. Un tir hargneux qui annonçait une remontée.
Dans l’un de ses meilleurs élans offensifs de la campagne, le Canadien a obtenu neuf autres chances de marquer. Les meneurs de l’Association de l’Ouest, soudainement, ne semblaient plus en mesure de rivaliser.
«La seule différence dans cette période, c’est que nous avons eu la chance de jouer à cinq contre cinq», a fait valoir Martin.
Chaque fois, le CH s’est toutefois heurté à Howard, qui était en pleine possession de ses moyens. Le gardien des Wings a notamment frustré Dustin Boyd, Maxim Lapierre,
Travis Moen et Mathieu Darche dans les dernières minutes du match.
Patrick Eaves a finalement signifié la fin des émissions en marquant dans un filet désert dans la dernière minute de jeu.
Retour discret de Subban
Cette rencontre marquait le retour au jeu de Subban, qui avait été laissé de côté au cours des trois matchs précédents. Cette sanction semble avoir affecté le brillant jeune défenseur, qui a disputé son moins bon match de la saison. Il était méconnaissable, surtout lors des deux premiers engagements. Il a été utilisé un peu plus de 19 minutes.
Au lieu de transporter la rondelle et d’appuyer l’attaque à chaque occasion, Subban a joué un rôle effacé et s’est contenté de refiler la rondelle à ses coéquipiers de manière conservatrice. L’émotion n’y était pas. Ou était-ce la confiance?
Le Canadien reprend le collier samedi soir à Toronto.
benhur88
