vendredi 29 juillet 2011

Une affaire de gros sous

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/encoreplus/archives/2011/07/20110729-002955.html


LOS ANGELES - Puisqu’ils s’adressent à une clientèle dont l’âge se situe entre 15 et 35 ans, on ne s’étonne pas que les X Games soient une affaire de gros sous.
C’est d’abord une affaire d’argent pour ESPN puisque les cotes d’écoute sont bonnes.
« Nous attirons en moyenne 15 millions de spectateurs par reportage », indique Scott Guglielmino, vice-président responsable de leur développement.
Signe des temps, les jeux font vibrer la planète Web.
« Les médias numériques prennent de l’ampleur et visent un auditoire plus jeune, précise-t-il. On remarque beaucoup d’activité sur les médias sociaux, particulièrement en dehors des États-Unis. »
Lutte serrée
Il y a par ailleurs une lutte serrée chez les principaux commanditaires afin de s’assurer une place de choix devant la caméra.
Flairant la bonne affaire, ESPN a élargi son offre pour proposer plus de flexibilité aux entreprises.
Mais pour voir son nom associé en grosses lettres aux jeux, des entreprises comme Red Bull, Ford, BF Goodrich, Sony et la Marine américaine doivent verser entre 1 et 2 M$.

Importantes retombées
Les retombées économiques sont également importantes pour la ville de Los Angeles.
Une étude de la Commission du sport et du divertissement a déterminé que la 16e édition, présentée en 2010, a généré des retombées de 50 M$.
On évalue l’accroissement du tourisme et l’augmentation des achats à 12 M$ chacun. Six millions sont allés sur la construction des installations.
Les 20 M$ restants proviennent de l’exposition télévisuelle dans 380 millions de foyers à travers 175 pays dans le monde.
De jeunes millionnaires
Les athlètes ne sont pas en reste puisqu’ils sont nombreux à bien vivre de leur sport.
Steve Astephen, responsable des sports d’actions chez Wasserman Media Group, est bien placé pour en parler puisqu’il est l’agent de Travis Pastrana, l’un des plus gros noms présents aux X Games cette semaine.
« Les gros noms font des millions et les autres en vivent. Tous ceux qui sont aux X Games vivent de leur sport », assure-t-il.
Il est d’ailleurs l’un des pionniers dans le monde, lui qui est l’agent de Pastrana depuis plus de dix ans.
« Si on me l’avait demandé il y a dix ans, je n’aurais jamais pensé que ça deviendrait aussi gros », avoue-t-il.
Pour son cabinet, qui représente 27 des quelque 200 athlètes participant aux X Games, il s’agit aussi d’une semaine cruciale.
« Ce sont nos olympiques. Il y a de grosses foules et quatre journées d’exposition télévisuelle.»