publié le 3 janvier 2011 à 04h18 par Ken Platenpouich (Tony Patoine)
Qu'est-ce qu'on lit depuis hier sur les différents blogues? « Le problème du CH : Jaques Martin! », « Gauthier Dehors! Ma tante Gertrude ferait mieux! »,
« Lapierre parti pour rien, ça n'a pas d'allurrrrrre!!! », « Price est redevenu pourri! », « Ça va mal! »
Bon, bon, bon, bon, bon, mettons les choses en perspective et, au-delà de la série noire qui afflige l'équipe en ce moment, analysons les trois dernières actions de Pierre Gauthier, des actions qui à notre humble avis contribue déjà à remettre le CH sur le bon chemin.
L'échange pour Wisniewski
J'avais mentionné son nom dans mon dernier billet, mais jamais je n'aurais cru que le CH pourrait l'obtenir pour une chanson.
Lorsque à ma grande joie j'ai vu le nom de Wisniewski dans le sommaire du match de la veille contre les Panthers dans le USA Today à l'aéroport de Las Vegas, je me suis dit : « Wow, quelle acquisition pour le Canadien! Ataboy!»
Wisniewski, 26 ans, pas trop coûteux à 3,25M$, robuste et doué offensivement, allait être très convoité dans les prochaines semaines. « Gauthier a coupé l'herbe sous les pieds de ses collègues», que je continuais à me dire.
Puis, je me suis mis à spéculer sur qui le CH avait bien dû donner en retour. Weber est le premier nom qui m'est venu en tête. Weber à Long Island aux côtés de son compatriote et nouveau parrain : Mark Streit. Tout ça avait bien du sens.
On avait décidé qu'il ne pouvait y avoir de la place pour Weber et Subban à Montréal. C'était presque une certitude dans mon esprit : Weber était un Islanders. On a perdu un bon jeune défenseur passablement prometteur pour un joueur plus aguerri et robuste. J'étais prêt à vivre avec ça.
C'était avant que je me décide à utiliser ma carte VISA pour aller sur les «Internets» plus tard, en transfert à Denver.
Wisniewski, un top 4 dans 95% des équipes de la LNH, pour un 2e choix en 2011 (celui résultant de la non signature de Fisher) et un choix conditionnel de 5e ronde en 2012 récupéré dans l'échange de Lapierre.
Une farce!
Ok, il n'est pas la réincarnation de Chris Chelios, peut-être plus celle d'un Sheldon Souray en moins gros, mais comme il l'a prouvé depuis le début de la saison et en trois matchs avec le Canadien jusqu'ici, celui que l'on surnomme le « Wiz » peut aider l'équipe à tous les niveaux, particulièrement en avantage numérique.
Lorsque Subban aura retrouvé un certain air d'aller - et Wisniewski pourrait justement avoir son mot à dire là-dedans- que Spacek, Gill et Hamrlik seront un peu plus reposés -encore grâce à Wisniewski- et que Gorges sera rétabli avec Weber et/ou Picard dans les parages, la défensive du Canadien aura retrouvé très bonne mine.
Tout le monde sera à la bonne place.
On ne demandera pas à une recrue d'être le général de l'avantage numérique, on ne demandera plus à Spacek de jouer 22-23 minutes par match et on enlèvera éventuellement un peu de responsabilités à un Hamrlik qui en a peut-être un peu trop dans son assiette ces dernières semaines.
Chapeau à Gauthier pour celle-là et, en temps et lieu, on verra s'il vaudra la peine de proposer un nouveau contrat à ce Wisniewski, 26 ans, robuste, talentueux...
Le rappel de Desharnais
On en parlait régulièrement depuis le début de la saison et encore davantage dans les dernières semaines: David Desharnais méritait d'avoir sa chance. On semble bien vouloir lui en donner une comme en fait foi son temps de glace de 13 minutes -4 de plus que Halpern- et le retrait de la formation de Lars Eller.
Ce dernier se retrouvera-t-il à Hamilton pour revigorer des Bulldogs passablement démuni en l'absence de Desharnais? Ce serait dans l'ordre des choses et ça lui permettrait de retrouver sa touche offensive et sa confiance.
Martin l'a dit, il souhaite avoir trois trios capables de produire offensivement et, pour le moment, je crois que Desharnais est plus en mesure de lui donner ce qu'il recherche que Lars Eller.
Ce dernier a encore bien du temps devant lui pour se développer et un petit pas en arrière pourrait lui permettre d'en faire un gros en avant dans un avenir rapproché.
Eller a tous les outils pour réussir, y compris l'éthique de travail. Il nous a d'ailleurs montré de belles choses au début décembre. C'est seulement qui lui manque de l'expérience et encore un peu de confiance pour accomplir régulièrement le travail qu'on lui demande de faire sur un troisième trio.
Remarquez qu'un Pouliot plus constant à ses côtés ne nuirait pas non plus, mais ça c'est un autre dossier…
L'échange de Lapierre
Plus tôt cette saison le Canadien a échangé Ryan O'Byrne pour Michael Bounival, un jeune joueur de centre énergique, passablement talentueux et, à 18 ans seulement, dernier joueur retranché d'ÉCJ. Sur cette même équipe évolue actuellement Louis Leblanc, centre énergique talentueux et droitier. À ceux-ci s'ajoute Gabriel Dumont et Brendan Gallagher, deux petites pestes capables de marquer des buts. Tout ce beau monde a été sélectionné lors des deux derniers repêchages de la LNH.
Puis, à Montréal, cette saison, on a assisté à l'arrivée de Lars Eller, de Jeff Halpern et maintenant de Desharnais. Et on est «pogné» avec Moen pour une autre saison...
Pas très loin, à Hamilton, il y Ryan White, un choix de 2006 au profil très semblable à celui de Lapierre (Ok, en un peu plus méchant) qui en a impressionné plus d'un lors du dernier camp et qui est sur le point d'effectuer un retour au jeu.
Bref, lorsque l'on regarde le portrait général, il est assez évident que Lapierre, dont le rôle était déjà assez limité cette saison, n'avait plus tellement d'avenir à
Montréal et que des joueurs pouvant dès maintenant prendre son temps de glace il y en a, et d'autres qui pourront bientôt empocher les quelques 900 000$ qu'il commandait annuellement, il en pleut.
Donc, plutôt que de faire tout un plat avec l'échange de Lapierre, il faudra plutôt traiter cela comme de la «petite poutine » à l'interne, de la gestion de joueurs de 3e et 4e trio insatisfaits de leur sort.
Lapierre/Desharnais, de la petite poutine à l'interne, de la poutine à saveur très québécoise, de loin la meilleure, comme on le sait, n'en déplaise à l'ineffable Johnlatou qui, aux dernièrs nouvelles, attendait toujours le rappel de Corey Locke en mangeant sa dinde à la sauce beige du Thanksgiving qu'il a affectueusement réchauffé pour Noël!
Trèves de plaisanteries, l'échange de Lapierre pour Festerling et un 5e choix et, du coup, la venue de Desharnais, c'est du même ordre que l'échange de Bégin pour Janik et l'acquistion de Metropolit au ballotage quelques jours après.
Bon, on va espérer pour Gauthier que Desharnais devienne de la poutine au foie gras du Pied de Cochon et Lapierre, lui, restera de la poutine à la sauce brune du Roi du Smoked Meat.
Cela dit, je ne crois pas que le DG du Canadien soit un très grand amateur de poutine et encore moins de foie gras.
Mais bon, je vais tout de suite mettre fin à ses métaphores culinaires douteuses et en profiter pour vous souhaiter la bonne année et nous souhaiter de bons échanges passionnés et respectueux sur ce cher site.
Parlant d'échanges, Gauthier n'a pas fini son rigodon et il a encore 4-5 millions à dépenser...
Il y a de l'espoir!
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