La ministre responsable de la région de Québec, Josée Verner, a déclaré jeudi que le gouvernement fédéral «ne ferme pas la porte» à une participation au financement de l’amphithéâtre de Québec, précisant cependant que le fédéral n’avait pas encore tous les éléments en main pour prendre une décision.
Une position qui tranche avec celle du maire de Québec Régis Labeaume, qui a finalement réagi jeudi matin, affirmant que le gouvernement Harper a «tout ce qu'il faut» dans le dossier de l'amphithéâtre, selon le maire Labeaume qui «n'attend plus rien du fédéral actuellement» et qui «pense toujours qu'il va devoir mettre de l'argent éventuellement.»
Après une semaine d'absence sur la place publique, le maire de Québec est sorti de son mutisme, en marge d'une réunion de la Communauté métropolitaine de Québec.
«Le 31 décembre (ultimatum qu'il avait servi au fédéral), c'est terminé, je n'attends plus rien du fédéral actuellement. J'avais dit le 31 décembre et c'est terminé. Ils ont tout ce qu'il faut : pourquoi les autres comprennent et eux ne comprennent pas?»
Le plan B est enclenché, a rappelé le maire, qui continue de croire que le fédéral n'aura pas le choix d'investir. «Ceux qui veulent comprendre comprennent, ceux qui veulent pas comprendre ne comprennent pas», a-t-il dit.
Le maire n'a pas voulu commenter les négociations avec le privé, dont Pierre Karl Péladeau, grand patron de Quebecor. «J'ai des obligations légales et éthiques de confidentialité, et on a une réputation à sauvegarder avec ceux avec qui on discute, a-t-il lancé. Mon travail c'est assez simple comme maire de Québec, c'est de protéger le bien commun, alors j'ai rien d'autre à faire que ça.»
Niant se trouver sous pression depuis la sortie de M. Péladeau dimanche, lequel serait prêt à investir des dizaines de millions dans le projet, M. Labeaume se sent plutôt en pleine possession de ses moyens. «Je me sens comme en affaires et je ne peux pas dire que je déteste ça, j'aime ça négocier moi», a-t-il affirmé avec le sourire.
De son côté, le chef du Parti libéral, Michael Ignatieff, s’est réjoui des signes de progrès dans le dossier du futur amphithéâtre de Québec.
«Je me réjouis qu'il y ait des signes de progrès dans la participation du privé.
Ce que j'ai dit hier[mercredi], c'est ce que je dis depuis des mois et des mois.
Le problème ce n'est pas avec moi, c'est que depuis quatre ans le dossier traîne chez le Parti conservateur, c'est à eux de répondre ce qu'ils vont faire avec l'amphithéâtre de Québec», a-t-il mentionné en point de presse à Montréal.
Le chef libéral a ajouté qu'il souhaite voir un bon «plan d'affaires » bien bouclé.
Mercredi, Michael Ignatieff a dit qu'il n'était pas question de s'engager avec «les [vagues] promesses d'un millionnaire».
Le chef du Parti libéral du Canada faisait référence à l'annonce du président de Quebecor Pierre Karl Péladeau, qui a déposé une offre de plusieurs dizaines de millions de dollars. Le montant précis de la proposition n'a cependant pas encore été dévoilé.
Il n'a pas voulu revenir sur ces paroles répétant qu'il se réjouissait qu'il y ait «des signes de progrès du côté du secteur privé. [...] Mais ce qu'il faut avoir, c'est un plan d'affaires, bien bouclé, très précis».
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