Écrit par Denis Poissant
« Je suis satisfait de notre progression », indiquait leur entraîneur Paul Maurice, après la pratique des siens hier à Raleigh.
Les Hurricanes ont subi une seule défaite en temps régulier à leurs six derniers matchs.
On est loin de la formation toute croche qui s’est présentée à Montréal, la queue entre les jambes, pour subir une raclée de 7-1, deux jours seulement après une déconfiture de 8-1 contre les Flyers.
« Sept à un ! Non, c’était 7 à 2 contre le Canadien, corrige Maurice en rigolant. On tente d’oublier ce genre de performance, mais parfois ça reste en mémoire… »
Son équipe s’est ressaisie depuis. Il faut dire que le calendrier n’a pas favorisé les Hurricanes, en début de saison.
C’était complètement fou. Ils ont d’abord affronté le Wild deux fois en Europe, en
Russie et en Finlande, avant de faire une saucette à Ottawa.
Ensuite, quatre matchs sur la côte ouest.
Ensuite, sept matchs en onze jours. Ouf !
« Ce fut une période très difficile, j’ai trouvé ça dur, admet Maurice. Avec tout ce décalage, on se levait à quatre heures du matin, frais comme une rose. Puis, on frappait un mur et toute la caféine du monde n’y changeait rien. »
« Cela dit, notre séjour en Europe fut une expérience fantastique pour notre équipe. Je le referais n’importe quand. Reste que je constate que lorsqu’on a commencé à avoir un peu plus de répit, on s’est mis à gagner plus de matchs. »
Camaraderie
Il existe une belle camaraderie au sein des Hurricanes. Les joueurs ont pratiqué plus d’une heure à fond de train, hier, au Rec Zone, un petit aréna sans prétention qui leur sert de site d’entraînement.
Leurs joueurs se taquinent et rigolent sans arrêt.
« Les gars dans l’équipe aiment avoir du plaisir, confiait Cam Ward dans le vestiaire, pendant que ses coéquipiers se moquaient du bandage qu’il porte sur le front en raison d’une infection.
« La chimie est excellente et tout le monde s’entraide, poursuit-il entre deux éclats de rire. Mais on doit être prêt dès que la rondelle est en jeu, c’est un aspect que nous devons améliorer. »
Maurice se méfie
Les rôles sont un peu inversés depuis la dernière fois que les deux clubs se sont affrontés. Cependant, Maurice se méfie.
« J’ai piloté un club au Canada (Toronto), alors je sais que lors d’une période difficile, tout semble noir à entendre les partisans. Mais le Canadien se replacera. C’est une excellente équipe. »
« Ils font encore partie des équipes de tête de l’association, soutient pour sa part Eric Staal. Ils sont rapides sur le jeu de transition. Des gars comme Tomas Plekanec, Brian
Gionta et Michael Cammalleri vous font payer le prix si vous causez des revirements. On devra être vigilants. »
Maurice aime toujours ces affrontements contre le Canadien.
« Il semble que l’on ait toujours droit à des matchs excitants. Nos partisans vont certainement apprécier le spectacle. Je m’attends d’ailleurs à du jeu très rapide. »
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