lundi 13 décembre 2010

Et revoici Pacioretty…

http://blogues.cyberpresse.ca/gagnon/2010/12/12/et-revoici-pacioretty%e2%80%a6/

publier par; François Gagnon
Pendant que ses joueurs profitaient, dimanche, d’un congé loin d’être mérité, Jacques Martin s’est tapé une partie de hockey. Une autre…

Pacioretty domine la Ligue américaine avec 17 buts en 27 matchs. Il partage le premier rang des marqueurs du circuit avec son joueur de centre David Desharnais (7 buts, 32 points) et leur ancien coéquipier Corey Locke (9 buts, 32 points). Deuxième choix du Tricolore en 2007 (22e sélection au total), il est considéré comme le meilleur prospect de la Ligue américaine.
Perché dans les hauteurs du Copps Coliseum, à Hamilton, il épiait le coup de patin, les prises de décision, la qualité des passes, des tirs et du travail de Max Pacioretty.

Fort d’une sortie d’un but et d’une mention d’aide, Pacioretty a contribué à la victoire facile de 5-1 des Bulldogs aux dépens des Marlies de Toronto. Plus encore, il a convaincu Jacques Martin que le Canadien serait meilleur avec lui au sein du deuxième trio.

Résultat : Pacioretty sera à Brossard lundi, pour un premier entrainement avec le grand-club depuis son renvoi à Hamilton le 24 janvier dernier.

Ce n’est pas rien.

Limité à trois buts et 11 points en 52 rencontres l’an dernier avec le Canadien, Pacioretty doit maintenant prouver qu’il peut se tailler une place au sein des deux premiers trios du grand club. Et cette fois, pour de bon.

La porte est grande ouverte pour Pacioretty.
Travis Moen est un travailleur honnête. Mais il n’a pas sa place au sein d’un des deux premiers trios. Mathieu Darche, Maxim Lapierre, Tom Pyatt et Dustin Boyd ont le cœur gros comme le Centre Bell et sont remplis de bonnes intentions. Mais ce serait trop leur demander à eux aussi.

Si seulement Benoit Pouliot affichait plus de confiance en ses moyens et plus de hargne au travail. Il pourrait relever ce défi au lieu de sembler se complaire dans un rôle de soutien qui n’est pas à la hauteur de son potentiel et de son talent.

D’où la visite de Jacques Martin à Hamilton hier et le rappel qui l’a immédiatement suivie.

Max Pacioretty offre au Canadien une solution facile et économique pour combler le gouffre sur le flanc droit du deuxième trio. Les Bulldogs doivent maintenant faire leur deuil du gros attaquant. Comme ils doivent oublier Yannick Weber.

Weber meilleur que Subban?

Il faut croire que les bancs d’école ne sont pas faits pour P.K. Subban. Car depuis son retour au jeu, il semble évident que le défenseur n’a pas appris grand-chose durant son séjour de formation de trois matchs passés sur la galerie de presse.

De son propre aveu, Subban a connu un match difficile vendredi, à Detroit. La rencontre de samedi, à Toronto, a été tout aussi ardue.

Pas question ici de clouer le défenseur au pilori. Ces fluctuations font partie intégrante du développement d’un jeune joueur. Comme un retrait préventif de la formation de temps en temps. Surtout que lorsqu’on compare leur rendement actuel – et non le talent brut ou une projection sur les carrières qu’auront les deux jeunes – il est permis de se demander si Yannick Weber offre un meilleur rendement et des performances plus soutenues au Canadien que Subban.

Au risque d’en fâcher quelques-uns : la réponse est oui!

Auld à Toronto?

Carey Price, aussi bon soit-il, ne peut disputer plus de 70 matchs en saison régulière sans risquer une baisse de régime une fois en séries éliminatoires. C’est pour cette raison qu’Alex Auld a obtenu le feu vert samedi.

De la façon dont Carey Price joue, je n’aurais pas été surpris de voir Alex Auld patienter jusqu’au 26 juin, à Uniondale, pour disputer un troisième match. Mais Jacques Martin ne voulait pas attendre jusque-là. Je ne crois pas qu’il voulait prendre une chance avec Auld au Centre Bell, mercredi ou jeudi, alors que Philadelphie et Boston feront escale à Montréal. D’où la décision de lui donner le match de samedi.

Il est très facile d’analyser les décisions après coup. Et s’il est vrai que Auld n’est pas responsable du revers de samedi, il est permis de se demander pourquoi ne pas lui avoir donné le match de vendredi, à Detroit, plutôt que celui de samedi.
Pourquoi Detroit alors que les Red Wings forment une équipe bien plus dangereuse que les Maple Leafs?

Parce qu’il est justement normal de demander à son numéro deux d’aller voler, sur la route, une victoire à un club de tête comme les Red Wings. De l’envoyer ni plus ni moins qu’à l’abattoir.
Avec son numéro un devant le filet samedi, le Canadien aurait été mieux équipé pour retrouver le chemin de la victoire, dans l’éventualité d’un revers la veille, ou de prolonger la séquence de victoires dans le cadre d’un «miracle» réalisé par le substitut.

Et si Auld avait gagné par jeu blanc?

Jacques Martin aurait alors pu décider de le récompenser avec deux matchs en deux soirs. Mais comme son équipe disputait deux matchs en 24 heures, il avait la possibilité d’alterner le travail sans pour autant donner l’impression de couper les jambes à son gardien numéro deux.

Mais comme je le disais, c’est bien plus facile de faire toutes ces équations deux jours après les faits…

Maudits arbitres!

C’est le propre du partisan du Canadien. Ou du partisan tout court. Mais il semble que chaque fois que le Canadien perd, c’est en partie, ou en grande partie, à cause des arbitres.

Les fans ont été vitrioliques à l’endroit des officiels vendredi et samedi. Les pourris en avaient contre le Canadien qu’ils pénalisaient pour tout et pour rien sans rien décerner de l’autre côté que j’ai lu, relu et rerelu sur twitter…

Oui les arbitres ont été mauvais. Particulièrement vendredi. Mais samedi, ils ont laissé passer des infractions des deux côtés de la patinoire. Sauf que le partisan du Canadien, ou le partisan tout court, voit souvent le cure-dent dans l’œil du voisin tout en fermant l’œil sur le tronc d’arbre accroché à sa paupière.

Je sais, ça doit faire mal en simonac un tronc d’arbre accroché à une paupière, mais c’est l’image que j’avais en tête.

Quand une équipe patine, fait des passes, s’active en groupe au lieu d’être paresseuse comme un gros ouaouaron qui se fait dorer au soleil sur un nénuphar, elle oblige l’autre club à l’accrocher et les risques de pénalités s’accroissent d’autant. Mais quand un club, comme le Canadien l’a fait samedi, se contente de suivre au lieu d’être suivi, c’est lui qui est pénalisé. En plus, les petits gars commencent à passer pas mal de temps à se plaindre en tirant sur les bas de pantalons des chandails zébrés. Rien pour améliorer tes chances quand vient le temps de prendre une décision serrée.

Ça devrait patiner

Malgré deux revers collés, vendredi et samedi, Brian Gionta et ses coéquipiers ont quand même eu congé dimanche. Grand bien leur fasse.
Ils sont d’ailleurs bien mieux d’en avoir profité. Car ce matin, au centre d’entraînement de Brossard, ils risquent de payer chèrement leur inertie du week-end.

Non! Les deux points perdus à Detroit et les deux autres gaspillés contre un adversaire misérable à Toronto n’entraîneront pas le Canadien vers la cave du classement dans l’Est.

Même qu’à ce moment-ci de la saison, il est normal – à ne pas confondre avec acceptable – qu’une équipe se contente d’avancer sur son erre d’allée plutôt que de foncer la pédale au plancher.

C’est là que le coach entre en scène. C’est là qu’il doit sonner le réveil afin d’éviter que le relâchement «normal» se transforme en sommeil profond.

Avis aux intéressés : le réveil devrait sonner ce matin…
On reconnecte plus tard.

benhur88