(CKAC Sports) - À quelques heures de disputer son tout dernier match à Montréal, Guy Lafleur s'est confié, vendredi dernier, aux animateurs Michel Langevin et Gabriel Grégoire, de l'émission matinale Sports du lit.
Après une longue tournée d'adieu qui l'a amené à disputer plusieurs matchs aux quatre coins de la province, Guy Lafleur s'est dit satisfait de ses « adieux sur patins », et ce, même si cela lui a demandé des efforts physiques.
« Le premier week-end a été rough un peu, a confié Guy Lafleur à Michel Langevin et Gabriel Grégoire de l'émission Sports du lit, vendredi dernier. C'est trois games en trois soirs et à l'âge qu'on a, ce n'est pas évident. Même à 20 ans, trois games en trois soirs, c'est beaucoup », a mentionné en rigolant l'ancienne étoile des Canadiens de Montréal.
Après toutes ces années de gloire et une carrière hors du commun où le Démon blond a remporté pas moins de cinq Coupes Stanley, Guy Lafleur s'est dit touché par l'accueil chaleureux des amateurs de hockey.
« Ça fait chaud au coeur de se retrouver dans une situation comme ça, surtout que les fans m'ont supporté tout au long de ma carrière. »
Pour l'aider à saluer une dernière fois ses nombreux admirateurs, Guy Lafleur a pu compter sur l'appui de nombreux anciens coéquipiers.
« Ce qui m'impressionne le plus dans cette tournée, c'est la participation des joueurs avec qui j'ai joué et contre qui j'ai joué. Je trouve ça extraordinaire de me faire l'honneur de participer à ces matchs-là. »
Ses plus beaux momentsMalgré tous les honneurs qu'il s'est mérités au cours de sa fructueuse carrière, Guy Lafleur confie que son plus beau moment demeure lorsque le Canadien de Montréal l'a repêché à titre de tout premier choix en 1971.
«C'était mon rêve qui se réalisait. Aussi, ma première Coupe Stanley que j'ai gagnée en 1973 contre Chicago. Je ne jouais pas sur une base régulière, mais d'un autre côté, c'est là qu'on a vraiment appris c'était quoi une dynastie et ce que la Coupe Stanley représentait pour les joueurs et les fans», a-t-il ajouté.
Son souvenir le plus difficile
« Ç'a été lors de ma première retraite avec le Canadien de Montréal. Ça n'a pas été facile. Je ne jouais pas sur une base régulière. L'équipe était en train de se dégrader, il y avait eu beaucoup de pertes de bons joueurs. On a manqué de bons choix aux repêchages, par exemple, Denis Savard, on avait choisi Doug Wickenheiser à l'époque », s'est rappelé le Flower.
La « fusillade » avec Gabriel Grégoire
Le meilleur gardien que tu as affronté?
Bernard Parent
Le meilleur défenseur que tu as affronté?
Bobby Orr
Le meilleur couvreur que tu as affronté?
Don Marcotte, des Bruins de Boston. « S'il avait eu de la place pour embarquer dans mes culottes! Il me suivait comme une queue de veau! », a confié Guy Lafleur.
Le joueur que tu as détesté le plus sur une patinoire?
Mike Milbury et Billy Smith
Ton idole?
Jean Béliveau et Bobby Orr
Outre Montréal, quelle était ta ville préférée dans la Ligue?
Vancouver et Los Angeles
Ton meilleur bâton de hockey?
« J'en ai eu plusieurs, surtout lorsque j'avais des saisons de 50 buts, ils étaient tous bons! J'ai commencé avec Victoriaville, ensuite Louisville Slugger, Koho et Sherwood »
Ton meilleur entraîneur?
Scotty Bowman. « Même si on ne l'aimait pas, on avait énormément de résultats et il regroupait les joueurs ensemble. »
Ton meilleur directeur général?
Sam Pollock
La meilleure place pour disputer un match, la patinoire de ton enfance à Thurso ou le Forum?
« Ce sont deux époques différentes. Thurso, c'était sur la patinoire extérieure. Tu joues à un bas âge, à huit, neuf ans sur la patinoire dehors, c'est extraordinaire. Jouer au Forum de Montréal, avec tout ce qui s'y est passé, de regarder Maurice Richard à la fin de sa carrière et Jean Béliveau et la dynastie, c'était vraiment impressionnant. La première fois que je suis arrivée dans la chambre des joueurs, fallait que je me pince pour réaliser que j'étais là. »
Publié par Danielle Arsenault pour CKAC Sports le dimanche 5 décembre 2010 à 11 h 54. Modifié à 12 h 10
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