lundi 18 juillet 2011

Chronique - Clause en voie d’extinction ?

http://fr.canoe.ca/sports/chroniques/yvonpedneault/archives/2011/07/20110718-021703.html

Yvon Pedneault
18/07/2011 02h17

 

Six ans après le lock-out, les directeurs généraux de la LNH semblent de plus en plus réticents à inclure dans les contrats cette clause interdisant aux équipes d’échanger un joueur ou encore cette clause interdisant à un athlète d’être cédé à une formation des ligues mineures.
 
Quand je précise qu’ils ne veulent plus de cette clause, il faut apporter une nuance. Certains n’en veulent plus du tout. D’autres croient que les équipes devraient être beaucoup plus rigoureuses relativement à cette clause. Enfin, il y en a qui s’en moquent.
Dean Lombardi, le directeur général des Kings de Los Angeles, ne veut rien savoir de la clause de non-échange. Enfin, il est prêt à tenir son bout au point de se retrouver dans une impasse avec son meilleur joueur, le défenseur Drew Doughty.
 
Lombardi a présenté une offre de neuf ans à raison de 6,5 millions par saison, mais il soutient qu’une clause l’empêchant d’échanger Doughty pour les neuf prochaines années est ridicule. Et il a parfaitement raison.
 
Déjà que les directeurs généraux et les propriétaires se lancent dans des dépenses folles, pourquoi se tireraient- ils dans le pied en accordant des contrats coulés dans le béton sans avoir la moindre chance de réparer une erreur commise en cours de route ?
 
Doughty est un super défenseur, un patineur qui, un jour, gagnera le trophée Norris, remis annuellement au meilleur défenseur du circuit. Il était de la sélection olympique du Canada, il n’ea pas tardé à devenir l’un des piliers de sa formation. Son talent, son leadership et son désir de vaincre ne devraient-ils pas suffire à consolider sa position dans l’organisation des Kings ?
 
Mais, depuis quelques années, les joueurs en veulent un peu plus. On se dit si une équipe est prête à offrir un contrat de 10 ans, alors autant confirmer toute la confiance qu’on mise sur l’athlète en lui accordant l’immunité.
 
Lombardi est tenace dans les discussions avec Don Meehan, l’agent de Doughty. Il souligne que Anze Kopitar Justin Williams, Dustin Brown et Jack Johnson ne possèdent pas une clause interdisant aux Kings de les échanger.
Pourtant, les quatre joueurs forment le noyau de cette concession.
 
Mike Richards, que les Kings ont obtenu des Flyers de Philadelphie, ne possède pas une telle clause avant le 1er juillet 2012. Alexander Ovechkin, de son côté, peut changer d’équipe sans donner son accord aux Capitals de Washington au cours des six premières années de son entente.
 
Lombardi est prêt à donner une fortune à Doughty, il veut donc avoir un moyen pour que son investissement rapporte, celui de réagir si jamais le joueur ne répond pas aux attentes de la direction.
 
Peut-être que les autres directeurs généraux de la Ligue nationale devraient se rallier derrière Lombardi. Ça éviterait des situations comme celle de Wade Redden, par exemple. Ou celle de Sheldon Souray.
Ou, plus près de nous, celle de Scott Gomez.
 
Pas de récompense
 
Il y a un autre directeur général qui défend une théorie particulière au sujet de l’embauche d’un joueur de première saison. La semaine dernière, Lou Lamoriello a précisé à Adam Larsson, le jeune défenseur suédois repêché au 4e rang de la première ronde, qu’il évoluera avec les Devils la saison prochaine… mais à une condition. Les Devils n’accordent pas des contrats assortis de récompenses monétaires à un joueur recrue pouvant aller jusqu’à 2 millions comme le stipulent les règlements de la Ligue nationale. De fait, les Devils n’accordent pas des récompenses monétaires aux joueurs de l’équipe.
 
Ce qu’on a dit à Larsson : Tu joues avec nous à raison de 925 000 $ par année pour les trois premières saisons ou bien on oublie tout ça. Ici au New Jersey, on ne prône pas les bonis personnels. »
Le jeune homme a accepté.
Tiens, tiens…
 
Lombardi sur la clause interdisant à une équipe d’échanger un athlète et Lamoriello sur
les bonis aux joueurs recrues, se prépare-t-on pour le prochain affrontement en vue d’une nouvelle convention de travail?
 
Cependant, on peut toujours se poser une question sur la philosophie de Lamoriello qui, l’an dernier, s’est fait ramener à l’ordre dans le dossier Ilya Kovalchuk. Mais, on sait que ce contrat est l’idée de Jeff Vanderbeek, l’un des précipaux actionnaires des Devils. Il voulait garder Kovalchuk au New Jersey afin de pouvoir vendre son équipe à des intérêts russes. Mais, jusqu’ici il a fait chou blanc.
 
Lemaire et Parise
 
Le New York Post et Larry Brooks avancent, dans la livraison d’hier matin de ce quotidien, que si les Devils tardent à annoncer qui sera derrière le banc la saison prochaine, c’est que le nom de Jacques Lemaire circule toujours dans les corridors des bureaux administratifs.
 
Pourtant, le bon vieux « Coco » Lemaire a dit que c’était terminé.
 
C’est bien ce qu’il a précisé à la fin de la dernière saison, non ?
 
Cependant, ce qu’on raconte dans l’entourage des Devils, c’est que la prochaine saison marquera possiblement la dernière du grand Martin Brodeur. Que Ilya Kovalchuk a une confiance aveugle en Lemaire. Que Patrick Elias a une confiance aveugle en Lemaire.
Que les joueurs des Devils aiment bien l’ex-pilote du Canadien. Quand on connaît une séquence de 23-3-2 comme ç’a été le cas l’hiver dernier, ça améliore les relations entre les joueurs et l’entraîneur.
 
Il y a aussi le dossier Zach Parise. Il n’a toujours pas renouvelé son entente avec les Devils. Si les deux clans se retrouvent devant un arbitre, ce sera sans doute la dernière saison de Parise au New Jersey.
 
Il y a donc plusieurs dossiers chauds et ce qu’on raconte avant tout, c’est que Lamoriello ne peut confier son équipe, dans un tel contexte, à un étranger, que les candidats aient un solide bagage d’expérience, c’est une chose, mais pour mener cette équipe vers une place dans les séries éliminatoires, il faut un personnage influent, un personnage appartenant au passé de l’équipe. Il faut un entraîneur comme Lemaire.
 
À bien y penser, il s’agit d’une théorie qui a du sens. On peut difficilement apporter des arguments. Le hic, c’est l’argent.
Jacques Lemaire exige beaucoup d’argent. Et pour le sortir de la retraite, il faudra un camion de la « Brink’s ». Entre-temps, le nom de Guy Carbonneau n’a toujours pas été rayé au crayon noir, dit-on.
 
Dans le calepin
 
Les Capitals de Washington ont une masse salariale supérieure à 850 000$ à la somme de 64,3 millions. Ils viennent d’accorder une entente de deux ans au jeune défenseur Karl Alzner. Je vous rappelle que le règlement permet aux équipes d’excéder de 10 % le plafond salarial, mais les équipes doivent apporter les correctifs avant le début de la saison régulière. George McPhee ne semble pas trop inquiet puisque le directeur général des Capitals ne croit pas que Tom Poti sera de retour la saison prochaine. Une économie de plus de 2.5 millions…
 
Parlant d’économie, les Blackhawks de Chicago ont avisé Chris Campoli de se trouver du boulot avec une autre organisation. J’ai l’impression que les dirigeants des Blackhawks n’ont pas encore oublié la passe parfaite de Campoli… à Alex Burrows, des Canucks de Vancouver, lors du match ultime et en prolongation par surcroît face aux Canucks…

Où est donc la rondelle qui a trouvé le fond du filet lors du sixième match de la série finale entre les Flyers de Philadelphie et les Blackhawks ? Vous vous souvenez du tir de Patrick Kane. À Chicago, ça fait deux ans qu’on cherche la rondelle, surtout depuis que le restaurant Harry Caray promet une récompense de 50 000$ à la personne ayant cette rondelle en sa possession. Kane a déjà un suspect, le juge de ligne Steve Miller, qu’on voit s’emparer de la rondelle. Sauf que Miller soutient qu’il n’a pas la rondelle et qu’il n’a aucune idée de ce qu’il a fait avec la « petite noire ». Miller a besoin de trouver d’autres arguments pour convaincre les gens.