vendredi 1 avril 2011

Le Canadien dans les séries — MISSION: IMPOSSIBLE

http://www.ruefrontenac.com/sports/canadiens/35650-hockey-lnh-canadien-series-eliminatoires

Sports - Canadien
Écrit par Marc de Foy   
Jeudi, 31 mars 2011 15:40
Mise à jour le Jeudi, 31 mars 2011 15:42
À moins d’une catastrophe, le Canadien sera de la grande danse du printemps de la LNH. Il ne faudrait toutefois pas croire qu’il va veiller aussi tard que l’an dernier.
Ce n’est pas tous les ans que les deux dernières équipes qualifiées pour les séries éliminatoires se faufilent jusqu’au carré d’as. Après avoir éliminé le Tricolore en finale de l’Est, les Flyers de Philadelphie sont même passés à deux victoires de la coupe Stanley.
Mais ce n’est pas la norme. Seules les équipes du premier tiers du classement général gagnent la coupe Stanley. Et encore, on voit rarement des formations championnes ayant terminé plus bas que dans le top cinq.
Il en est ainsi depuis la dernière coupe remportée par le Tricolore en 1993 et au-delà.


Simple question de logique.
Au moment où ces lignes sont écrites, le Canadien vient au 14e rang parmi les 30 formations du circuit.
Depuis la saison du lock-out, les Penguins de Pittsburgh avec Sidney Crosby et Evgeni Malkin sont l’équipe ayant terminé le plus loin au classement général à avoir remporté les grands honneurs.
Lors de la saison 2008-2009, les Penguins étaient arrivés huitièmes au fil d’arrivée avec 99 points. Michel Therrien avait été remplacé derrière le banc par Dan Bylsma avec 25 matchs à disputer au calendrier régulier.

Voilà pour l’histoire.
À quand des joueurs d’impact ?
Malgré toute sa bonne volonté, l’édition actuelle du Canadien ne peut aspirer à la coupe Stanley. L’absence de joueurs d’impact en est la cause.
Le dernier joueur digne de cette appellation à avoir porté les couleurs bleu, blanc, rouge fut Guy Lafleur. Ça fait un bail !

Le Canadien s’en remet à ses gardiens depuis l’époque de Patrick Roy, qui était tout de même mieux entouré que ne l’ont jamais été José Théodore et Carey Price à leurs meilleures saisons.
C’est tout dire.

Les champions en titre de la coupe, les Blackhawks de Chicago, misent sur des attaquants de la trempe de Jonathan Toews, Marian Hossa et Patrick Kane.

Les Penguins sont privés de Crosby et Malkin depuis des semaines, mais ils trouvent encore le moyen de gagner régulièrement. Tombeurs des Red Wings de Detroit en finale il y a deux ans, ils affrontaient une équipe qui, l’année précédente, avait triomphé avec des joueurs comme Henrik Zetterberg, Pavel Datsyuk et Nicklas Lidstrom, qui vaut encore son pesant d’or à quelques semaines de célébrer son 41e anniversaire.

Continuez à parcourir la liste des champions et vous verrez. On ne vous apprend rien.
Tomas Plekanec, Michael Cammalleri et Brian Gionta ont du talent, mais ils ne figurent pas dans la catégorie des noms mentionnés plus haut.

Manque de muscle

Depuis que les règles contre l’accrochage et l’obstruction sont appliquées, le Tricolore bâtit des formations axées sur la rapidité et la finesse.
Sa philosophie est logique, sauf qu’en cette ère d’excellence et de dépassement physiques, le Canadien compte trop de joueurs de petit gabarit pour passer au travers.

Les deux derniers gros joueurs de centre à avoir joué à Montréal, Pete Mahovlich et Bobby Smith, mesuraient six pieds cinq pouces et six pieds quatre pouces. À six pieds trois pouces, Jean Béliveau a été longtemps le joueur de plus grande taille de son temps.
Aujourd’hui, ces mensurations sont pratiquement la moyenne.

Jeunes remplis de promesses

Mais tout n’est pas perdu. De jeunes joueurs profitent de l’absence de coéquipiers aux prises avec des blessures pour se développer et se mettre en évidence.

P.K. Subban est une future étoile. Max Pacioretty correspondait à l’attaquant de puissance dont le Canadien a besoin depuis si longtemps avant d’être mis hors de combat par Zdeno Chara. C’est à espérer qu’il sera le même joueur à son retour.

David Desharnais n’a rien à envier à Scott Gomez et il coûte beaucoup moins cher.
Lars Eller déploie de belles habiletés et de bonnes qualités.

La question est de savoir s’il vous reste de la patience.

Dans une entrevue qu’il m’avait accordée avant le début d’une saison il y a quelques années, Bob Gainey avait raconté que tout ce qu’il pouvait offrir aux partisans était la foi.
L’avez-vous ?

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