vendredi 5 août 2011

HockeyQuébec - Des peewees comme des hommes

http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2011/08/04/001-maude-montembeault-hockey-peewee.shtml


Hockey Québec prend un important virage cette année. L'organisme a décidé d'imposer le jeu avec contacts pour les joueurs de catégorie peewee de niveau élite (11-12 ans). Jusqu'ici, le droit de donner des mises en échec commençait à la catégorie bantam.

Cette décision survient au moment où des pays européens, de même que les États-Unis, songent sérieusement à retirer les mises en échec chez les hockeyeurs de 11 et de 12 ans.

Plusieurs études tendent à montrer que les jeunes hockeyeurs qui pratiquent la mise en échec subissent davantage de commotions cérébrales. Selon le journal de l'Association médicale américaine, il y en a trois fois plus en Alberta et en Ontario, où les contacts sont permis.

Ce fait n'inquiète pas Daniel Brière, des Flyers de Philadelphie.
« Les statistiques, on peut leur faire dire ce qu'on veut. Je crois que pour la sécurité des enfants, le plus tôt qu'on peut commencer, c'est plus sécuritaire pour eux », indique l'attaquant québécois.

En septembre, la Fédération avait identifié l'apprentissage du coup d'épaule comme piste de solution pour la faible représentation des joueurs du Québec dans la LNH.
(D'après un reportage de Maude Montembeault)

commentaire:

Envoyé par Jacques Brodeur de Trois-Rivières
4 août 2011 à 23 h 30 HAE
Décision regrettable

En autorisant les contacts physiques aux enfants de 11-12 ans qui pratiquent le hockey dans la catégorie pee-wee, Hockey Québec prend une mauvaise décision à plusieurs égards. L'expérience de nos voisins de l'Ontario et de l'Alberta permet de prédire les résultats. Non seulement le nombre de commotions cérébrales va-t-il augmenter, mais le nombre de participants va diminuer, le nombre de minutes de pénalités va augmenter, le nombre d'interventions des arbitres va augmenter, l'agressivité des jeunes va croître, l'agressivité des spectateurs va augmenter contre les adversaires et contre les arbitres qui auront pas vu les abus, les craintes des joueurs -et les risques- d'être frappés va augmenter, l'inquiétude des parents de voir la pratique sportive nuire à la réussite éducative de leur enfant va elle aussi augmenter.

Chaque fois qu'un jeune pee-wee de niveau «élite» aura été victime d'une collision malheureuse, on entendra les entraîneurs et les responsables de Hockey Québec prétendre qu'il s'agit d'une malchance.

Prétendre que l'initiation précoce aux contacts physiques va faire augmenter le nombre de Québécois dans les rangs professionnels repose sur un diagnostic erroné. On ferait mieux de mettre l'accent sur l'entraînement en anaérobie, le maniement de la rondelle, le coup de patin, le jeu de passes et la stratégie. L'année où on a autorisé les mises en échec lors du tournoi international de hockey pee-wee de Québec, on a assisté à des scènes disgracieuses, révoltantes, dégoûtantes. Les différences de poids et de taille entre les joueurs des différentes villes, régions et pays étaient flagrantes et la foule a copieusement hué les collisions, malgré les exhortations du commentateur-maison.

Obliger des enfants de 11-12 ans à écoper pour le manque de jugement d'une poignée d'adultes est regrettable. Alors que la nation Québécoise se démarquait pour les précautions sécuritaires fournies à ses enfants, voilà que certains de nos compatriotes ont perçu notre différence comme un handicap. Pour ma part, je considérerai que les parents des futures victimes de commotion cérébrale auront le droit de juger sans pitié la décision annoncée par Hockey Québec aujourd'hui.

J'encourage les parents à former des équipes et ligues où le plaisir de jouer et d'apprendre fera rougir d'envie les partisans du contact physique. Le tiers des blessures subies au hockey sont dues au manque de respect des règlements et ce ne sont pas des pénalités de 2.

2-

Envoyé par Patrick Marineau de Anjou
4 août 2011 à 11 h 03 HAE
Bonjour,

Malheureusement, l’information diffusée concernant l’instauration de la mise en échec au niveau pee-wee est erronée. Il n’est pas question d’instaurer la mise en échec au niveau pee-wee et aucune mesure n’a été adopter en ce sens. Il faut plutôt parler de contact physique, règlementation qui elle est en place depuis plusieurs saisons.

Voici quelques clarifications importantes :

Les joueurs d’âge pee-wee qui ont la possibilité de se servir du contact physique sont sensibilisés aux caractéristiques de celui-ci et à ses limites en comparaison avec la mise en échec.

Voici quelques points importants à retenir lorsqu’il est question de contact physique :

• Le joueur en défensive doit effectuer en premier un mouvement avec son bâton en fonction de la rondelle avant d’initier un contact physique, mais sans qu’il y ait projection du porteur vers la bande. De plus, le contact physique est uniquement toléré si au moment où le joueur offensif se départit de la rondelle, le joueur le contrant soit au plus à une distance d’un bras ou d’une longueur de bâton.
• Les bras ne peuvent être utilisés.
• On ne frappe pas avec ses hanches.
• Aucun face à face n’est permis, ni collision.
• Le contact ne peut s’exercer quand les patins des deux hockeyeurs impliqués se trouvent face à face.
• Aucun contact n’est permis à l’arrière de la zone dès buts après un tir de loin de l’unité offensive dans le but d’une récupération de la rondelle par un de ses membres.

Le programme d’éducation et d’enseignement au contact physique comprend également trois modules.

1- Une rencontre d’information de 60 minutes pour entraîneurs, joueurs et parents amorce la formation;

2- Deux sessions de 80 minutes chacune sur la glace où sont expérimentées les 12 situations de contacts physique s’en suivent.

Rappelons que le contact physique est permis dans les classes double lettre de la division pee-wee depuis plus de 20 ans, mais que, dans les faits, cette technique n’était pas véritablement mise en pratique par les joueurs.

Hockey Québec offre donc cette année de nouveaux outils de formation multimédias à ces entraîneurs pour le contact physique (pee-wee double lettre seulement) et la mise en échec (bantam seulement). Je crois qu’il serait intéressant de mettre en lumière ces avancées remarquables.

Patrick Marineau
Coordonnateur communications
pmarineau@hockey.qc.ca
Hockey Québec