dimanche 24 juillet 2011

Vincent a dit non aux Islanders

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/07/20110724-021458.html


Un peu comme Clément Jodoin l’a fait, Pascal Vincent a joué gros dans l’attente du poste qu’il convoitait.

La différence est qu’il ne risquait pas de se retrouver chômeur puisqu’il était toujours directeur général et entraîneur en chef de l’Armada de Blainville-Boisbriand.

Vincent a en effet décliné une offre pour devenir entraîneur adjoint avec les Islanders de New York avant d’être approché pour occuper un poste similaire avec les Jets de Winnipeg.

« Peu après la fin de la dernière saison, j’ai rencontré les Islanders pour le poste d’entraîneur en chef de leur filiale à Bridgeport», raconte-t-il.

«Ils me sont revenus en m’offrant un poste d’adjoint avec le gros club. J’ai répondu que j’y penserais.» Finalement, sa réponse a été non.

«Je suis un gars d’instinct et de coeur, continue-t-il. C’est une chose de vouloir travailler dans la Ligue nationale, mais il faut se sentir à l’aise avec les personnes avec qui on travaille. On fait du hockey, mais on travaille avec des êtres humains.

« J’ai pris un risque en déclinant l’offre des Islanders. Je me suis dit que le téléphone ne sonnerait peut-être jamais plus.»

Organisation instable

Vincent a agi sagement.

Même s’il désirait ardemment se retrouver au niveau professionnel, il ne voulait pas poser un geste qui lui aurait paru irréfléchi.

Un mauvais choix peut parfois faire dérailler une carrière.

La stabilité n’existe plus chez les Islanders depuis les beaux jours de Bill Torrey et d’Al Arbour au postes de directeur général et d’entraîneur.

Les Islanders ont procédé à 13 changements d’entraîneur depuis que Arbour a pris sa retraite en 1994.

Leur propriétaire Charles Wang est un oiseau particulier.

Il entretient une relation père-fils avec son gardien Rick DiPietro, à qui il a consenti un contrat d’une valeur de 67 millions pour 15 ans au retour du lock-out.

Dave Capuano, qui a succédé à Scott Gordon derrière le banc la saison dernière, est probablement un bon entraîneur et un chic type.

Les Islanders misent sur un joueur de concession en John Tavares, mais est-ce vraiment intéressant de travailler dans une telle organisation?

Noël est parti de loin

Vincent trouvera sans doute mieux à Winnipeg.

« Claude Noël a roulé sa bosse, dit-il. Quand on parle d’un gars qui a fait des sacrifices et qui a fait ses classes, il en est un parfait exemple. Son cheminement est extraordinaire.

«C’est un être très intelligent et très songé.»

Âgé de 55 ans, Noël a traîné son baluchon dans les ligues mineures durant 15 ans avant de devenir entraîneur adjoint avec les Blue Jackets de Columbus, il y a quatre ans.

Il y a deux ans, il a terminé la saison dans le rôle d’entraîneur en chef de cette équipe en remplacement de Ken Hitchcock, conservant une fiche de 10-8-6.

Les Blue Jackets lui ont toutefois préféré Scott Arniel la saison dernière et il a remplacé ce dernier à la barre du Moose du Manitoba.

Pour sa part, Joël Bouchard entend remplacer Vincent, derrière le banc de l’Armada par un entraîneur possédant de l’expérience dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Déjà président de l’équipe, Bouchard s’entourera de son recruteur en chef Yanick Lemay et de Stéphane Pilote, qui secondait Vincent au poste de directeur général, pour assumer ce rôle.