dimanche 24 juillet 2011

Que fait-on de la relève?

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/sports/hockey/archives/2011/07/20110724-020837.html


À moins d’une catastrophe, la nomination de Clément Jodoin au poste d’entraîneur en chef des Bulldogs de Hamilton signifie que Jacques Martin en a encore pour un bon moment derrière le banc du Canadien.

Toutefois, cette hypothèse soulève une question : qu’en est-il de la relève?

Sans vouloir manquer de respect à Jodoin, il serait extrêmement étonnant qu’il soit le prochain entraîneur du Tricolore.

Ses compétences et sa passion du hockey sont indéniables, mais il est rendu à un âge où les entraîneurs les plus durables arrivent à la fin de la route.

Le métier est plus fou et plus exigeant que jamais. Il faut avoir le coeur solide.

Aussi, quand on regarde ce qui s’est fait ailleurs à ce niveau depuis la fin de la saison, il y a lieu de se poser des questions.

Tendance ou cycle?

À part Peter DeBoer, qui a succédé à Jacques Lemaire chez les Devils du New Jersey, les cinq autres entraîneurs embauchés en seront à leur première expérience dans la Ligue nationale.

Les Stars de Dallas (Kyle Gulutzan) et le Wild du Minnesota (Mike Yeo) ont arrêté leur choix sur deux types âgés de moins de 40 ans.

Certains parlent de l’effet Boucher, mais ce genre de tendance peut être cyclique. Dans les années 1980, la mode était aux entraîneurs universitaires.

D’autres interprètent les embauches de Gulutzan et de Yeo comme des mesures économiques.

Il paraîtrait que Yeo ne toucherait qu’un salaire de 300 000 $. Si c’est le cas, ce serait moins que le salaire minimum des joueurs, qui s’élève à 500 000 $.

Pour sa part, De Boer avait 40 ans à son premier emploi dans la LNH avec les Panthers de la Floride. Il est encore jeune à 43 ans.

Les trois autres nouveaux entraîneurs, Kevin Dineen (Floride), Paul MacLean (Ottawa) et Claude Noël (Winnipeg) ont entre 47 et 55 ans.

Il leur a fallu patienter longtemps avant d’obtenir leur première chance.

La vision de Claude Noël

Dans le cas de Jodoin, on peut penser que ses liens avec Pierre Gauthier et Martin ne lui ont pas nui. Les trois hommes ont travaillé ensemble dans l’organisation des Nordiques de Québec.

Encore là, cela n’enlève rien à Jodoin. C’est une pratique courante.

Mais revenons à notre question : que fait-on de la relève ?

Quand on regarde ce qui s’est passé dans le cas de Guy Boucher, on se dit que la compétence n’a pas de prix.

Le Canadien n’avait aucun moyen de le retenir. Mais il y a d’autres entraîneurs qui poussent dans la Ligue junior majeur du Québec.

Pascal Vincent vient d’être nommé entraîneur adjoint avec les Jets de Winnipeg, sans même avoir fait les premiers pas.

Claude Noël trouvait sa feuille de route intéressante et il s’est renseigné à son sujet.

Les deux ont d’abord échangé au téléphone, puis la direction des Jets a fait venir
Vincent à Winnipeg pour le rencontrer et lui montrer l’environnement dans lequel il serait appelé à travailler.

La chimie s’est vite installée et Vincent partira bientôt avec femme et enfant pour aller vivre la grande aventure de la LNH.

Il sera intéressant de voir qui sera l’adjoint de Jodoin à Hamilton. En indiquant que la décision reviendra à l’organisation, Jodoin a ajouté que le Canadien a un plan.

Pourquoi ne souhaiterions-nous l’embauche d’un jeune entraîneur francophone de la LHJMQ ?

La relève, ça se prépare.